La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

PALMARÈS

Prix et labels

Besançon,

la ville des bons points Entre les classements où elle se hisse parmi les meilleures villes de France et une série de récompenses dans divers domaines, Besançon est une capitale régionale plutôt attractive vue de l’extérieur.

T out ne va pas si mal à Besançon ! Ces derniers mois, la ville a reçu une série de bons points qui met- tent un peu de baume au cœur en cette période de rentrée.Tout n’est pas parfait, certes, mais les résultats obtenus dans divers domaines montrent que la capi- tale régionale ne roupille pas autant qu’on le dit. Par exemple, dans le dernier

classement des 76 universités françaises publié par Le Figaro, celle de Besan- çon arrive en sei- zième place jus- te derrière Dijon, mais devant Paris 13, Tours, Montpellier, Rennes 1, Lille 2, Paris 7, Nantes et Bor-

jardiniers gestionnaires des espaces verts. Ces récompenses s’ajoutent à la pluie de médailles obtenues par Besançon en 2012. Pour sa politique énergétique et cli- matique, elle a reçu le Cit’er- gie European Energy Award Gold (elle est la première col- lectivité française à avoir obte- nu ce label). La capitale régio- nale a décroché également le label “Territoire innovant 2012” “pour son utilisation des réseaux sociaux” précisent les services de la mairie. Elle a obtenu par ailleurs le label “Besançon vil- le amie des enfants” , le prix du Patrimoine culturel de l’Union Européenne, le label Imprim’vert remis par le pôle d’innovation de l’imprimerie. Enfin, dans son hors-série “Quit- ter Paris ”, Besançon figurait parmi les destinations de pre- mier choix avancées par L’Express dans la catégorie des villes de 100 000 à 200 000 habi- tants. L’hebdomadaire l’a pla- cé en tête pour la qualité de vie des familles, en troisième posi- tion pour les transports, en deuxième pour le dynamisme culturel, et en troisième enfin pour l’offre de santé. Le maga- zine L’Entreprise est venu cou- ronner le tout en classant Besançon à la troisième place au palmarès des “villes où il fait bon innover.” On peut toujours discuter de la fiabilité de ces classements, il n’empêche qu’en terme de com- munication et d’image, il est toujours préférable d’y figurer parmi les bons élèves. Et si en plus c’est bon pour le moral, et bien tant mieux ! T.C.

Une ville où il fait bon innover.

En 2012 et 2013, la ville de Besançon a reçu une série de distinctions de nature à la rassurer, s’il le fallait, sur sa capacité à aller de l’avant.

deaux. “Si notre université est attractive, c’est aussi lié à la qualité des enseignants” a lan- cé avec humour lors du dernier conseil municipal, le maire, Jean-Louis Fousseret à son opposant Jean Rosselot (U.M.P.), professeur de droit à l’U.F.R. D’après le magazine L’Étudiant, Besançon est même la cin- quième ville de France où il fait bon étudier. L’enseignement supérieur n’est pas le seul domaine dans lequel Besançon se distingue. Début 2013, elle a reçu le prix “Ville Internet 5@” , la note maxima- le décernée par l’association desVilles Internet. Depuis quin- ze ans, cet organisme récom- pense les collectivités locales qui mettent en œuvre une poli- tique significative en matière de démocratisation des T.I.C. (technologie de l’information et de la communication) et de leurs usages citoyens. Preuve s’il en fallait que Vesontio n’est pas coupée du monde ! Côté natu- re, c’est le label Écojardin qui récompense les efforts de la vil- le dans l’adoption de pratiques de gestion respectueuse de l’environnement. Ce label valo- rise notamment le travail des

SÉCURITÉ

Visite dans le quartier de la Grette “Aucune zone de non-droit aux 408” Beaucoup de préjugés autour de ce quartier victime d’incivilités. La Presse Bisontine a suivi une patrouille de la Police nationale venue chercher le flagrant délit. Pas dangereuse, la situation est néanmoins tendue. E n début d’été, ils ont saisi 5 kg d’héroïne. Une belle prise réa- lisée non pas à la Grette mais à Planoise. Ludovic, brigadier- patrouille se déplacera à pied dans un quartier dit “sensible”. minisme social de ce quartier. Les jeunes qui pourraient aller plus loin dans les études ne partent pas. Ils ne veulent pas quitter leur endroit” dit-elle. Cet- te année, trois - seulement - ont échoué au bac professionnel.

Ce quartier spécifique, “il l’est du fait de l’architecture avec ces grandes barres” explique Martine, 16 ans de Police nationale derrière elle, dont une par- tie dans le 19 ème arrondissement à Paris. Les forces de l’ordre doivent se méfier des bouteilles en verre ou autres objets projetés depuis le haut des barres des 408 : “Ça arrive souvent, levez bien les yeux au ciel” conseille Christophe. Néanmoins, les policiers n’enfilent ni casque ni protection, mais seulement le gilet pare-balles dissimulé sous la chemise. À l’arrivée sur l’esplanade des 408, peu de personnes. “C’est l’été, il n’y a pas grand monde” commente un poli- cier qui scrute chaque fenêtre pendant que ses collègues avancent. Premier contrôle : un véhicule (type quad) qui stationne devant un immeuble sans plaque d’immatriculation ni assuran- ce. Un agent passe le numéro de série au fichier des véhicules volés. Le temps de joindre le P.C., deux jeunes arrivent et affirment que c’est le leur. L’agent leur rappelle qu’il doit être immatri- culé. À défaut de monter sur le quad, un des garçons monte sur ses grands chevaux et reproche aux forces de l’ordre de faire du zèle. La pression monte… puis retombe. La patrouille poursuit sa route et prend la direction des caves et des garages qu’elle est autorisée à ouvrir. Pas grand-chose à se mettre sous la dent si ce n’est quelques bobines de cuivres brûlées et un arrêt devant cette porte de gara- ge criblée de balles. L’été semble cal- me au calme aux 408 même si le moindre élément peut déclencher une cascade de méfaits. Au lycée privé Sainte-Famille-Sainte- Ursule installé 33, rue du Général- Brûlard, la rentrée n’est pas sous ten- sion. “Nous n’avons pas plus d’incivilités que dans d’autres établissements. peut- être parfois moins” répète la directri- ce de l’établissement MyriamGravel- le. S’il lui arrive de faire la morale aux élèves, elle tente surtout de les orien- ter. “Ce qui est inquiétant, c’est le déter-

chef du Groupe de sécurité proximité (G.S.P.) de la Police nationale, Marti- ne, Virginie, Christophe ou encore Julien, sont gardiens de la paix avec quinze années d’expérience en moyen- ne. Ce qu’ils recherchent :“le flag”, que ce soit au centre de Besançon ou dans ses quartiers comme ce mardi 20 août aux 408. Cet espace, les forces de l’ordre le connaissent “bien” ainsi que cer- tains de ses habitants. “À Besançon, nous n’avons pas de zone de non-droit où nous n’intervenons pas” assure le commandant Jean-Pascal Ries, chef d’état-major à la Police nationale de Besançon. Vérification faite avec une patrouille. 15 heures, départ du commissariat, situé à la Gare d’Eau. Ce jour-là, les policiers travaillent sur réquisition du procureur de la République. Ils peu- vent fouiller les individus.Après avoir rapidement briefé ses troupes, Ludo- vic, le brigadier-chef, rappelle que tou- te opération même anodine, demande des précautions. Surtout lorsque la Zoom Caméra de vidéoprotection vandalisée D urant lʼété, une des 32 camé- ras de vidéosurveillance ins- tallée à Besançon a été van- dalisée dans le quartier de Planoise. Déboulonnée et mise à terre par quatre individus, elle a disparu. Lʼenquête se poursuit. Ce jour-là, elle fonctionnait mais nʼétait pas reliée au P.C. sécurité qui gère ces engins La vidéoprotection ne plaît pas à tous. Aux 408, quatre camé-

Membre du conseil consultatif des habi- tants de la Grette-Butte, elle incite son établissement à participer à la vie du quartier. “On prête par exemple notre gymnase à la maison de quar- tier.” Les mesures de sécurité propre à l’établissement sont ordinaires : “Les portails sont ouverts. Plus vous met- tez de barrières, plus vous aurez de pro- blèmes” dit la directrice qui attaque ici sa sixième rentrée. Et la conseillè- re d’éducation de veiller au grain : “Il faut savoir être ferme” dit-elle. 560 élèves fréquentent le groupe scolaire (maternelle, primaire, collège et lycée réunis) dont une partie habite ici à la Grette. Et ce ne sont pas eux qui posent (toujours) les problèmes. E.Ch.

L’arme de défense joue un rôle dissuasif. Elle n’a jamais été

utilisée par les policiers dans le quartier.

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