La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

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Bonjour, ce petit mot de mes vacances pour vous dire que c’est la dernière fois que je pars en solo. A la rentrée, c’est décidé, je change ma vie ! Et vous ?

PRÉCARITÉ

Au cœur des Vaîtes à Besançon

Un bidonville au centre de Besançon Dans un clos de verdure du quartier des Vaîtes vit une communauté dans une situation de totale insalubrité. Les cabanes sont faites de bric et de broc, sans eau courante, ni toilettes. La Ville se dit impuissante car l’espace est situé dans un site privé. Des riverains s’inquiètent.

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POLITIQUE Au cœur des débats Réforme du droit d’asile : Marie-Noëlle Schoeller animera le groupe La première adjointe au maire de Besançon est intégrée dans le comité d’experts qui fera des propositions sur la réforme du droit d’asile voulue par Manuel Valls. Conclusions le 18 octobre. L e ministre de lʼIntérieur Manuel Valls lance un nouveau chantier à risque, celui de la réforme du droit dʼasile. La première adjointe à la Ville de Besan- çon Marie-Noëlle Schoeller a eu la surprise (et le plaisir) dʼêtre retenue par- mi les élus qui travailleront sur cette question pour proposer ensuite au ministre de lʼIntérieur des axes de travail. Elle lʼa appris durant lʼété. Deux mois de travaux seront nécessaires pour rendre le 18 octobre ce rapport qui pourra ensuite être discuté lʼannée prochaine au Parlement. Centres dʼaccueil saturés, délais dʼins- truction des demandes extrêmement longs…, ce droit sʼapplique de plus en plus mal. Marie-Noëlle Schoeller et le comité dʼexperts ont du travail en perspective.

Une quinzaine de personnes, parfois moins selon

l’époque, vivent ici.

Des amas de déchets à deux pas des cabanes.

C’ est un chemin de terre qui débouche rue de Charigney, dans le quartier des Vaîtes à Besançon. L’emprunter,

c’est accéder à un véritable bidonvil- le connu des jardiniers cultivant leur lopin de terre ici, mais aussi de la Poli- ce nationale et municipale, de la Vil- le de Besançon, du député Éric Alau- zet qui l’a visité, mais qui reste ignoré de la plupart des Bisontins. “Voilà plu- sieurs années qu’ils sont là.Nous n’avons rien à dire car ce campement est situé sur un terrain privé appartenant à une société civile immobilière privée (N.D.L.R. : la S.C.I. Vaîtes-Nord dont le siège est installé à Lyon)” explique Marie-Noëlle Schoeller, adjointe au

En face, une cabane fai- te de tôle et de lambris abrite une autre famil- le. La porte d’entrée n’est autre qu’un simple drap noirci par la boue. Une dernière cabane, dont le toit semble en mauvais état compose

maire chargée du social. À quarante mètres de la rue et des barres d’im- meubles vivent pourtant jusqu’à quin- ze personnes dans la plus grande pré- carité, cachées aux yeux de tous grâce à une forêt touffue et broussailleuse. Lors de notre visite, deux femmes et trois hommes étaient présents dans cet espace d’environ 100 mètres car- rés où s’empilent des voitures désos- sées, des vitres brisées, des sacs pou- belles et autres détritus divers allant de l’huile de moteur jusqu’à des bat- teries. Sous l’ombre des arbres, une caravane sert de premier logement.

“Nous n’avons pas à intervenir” dit la mairie.

la dernière habitation. Leurs besoins naturels, les habitants les font dans un cabanon caché par des draps dont le socle est fait d’une palette de bois. Les jardiniers qui occupent les lieux sont désabusés : “Le problème, c’est qu’ils brûlent tout et n’importe quoi et à n’importe quelle heure de la journée, dit un homme qui cultive un bout de terre depuis douze ans ici. Demandez aux habitants de la rue de Charigney ! Ils en ont marre de la fumée du plas- tique brûlé, des odeurs. Nous, on s’in- quiète à cause de l’insalubrité de voir des rats. On a bien quelques tomates qui disparaissent mais rien ne dit que ce sont eux les coupables. Avant, c’était un coin sympa. Aujourd’hui, c’est très sale” explique-t-il.Avec un de ses amis, il a envoyé par mail des photos à la mairie pour attester de la situation. Pas de réponse pour l’instant. Selon les habitués, ces personnes - qui

L’adjointe au maire Marie-Noëlle Schoeller retenue dans le comité d’experts sur la réforme du droit d’asile mis en place par Manuel Valls.

Les toilettes.

poursuit l’élue qui va néanmoins enga- ger avec ses services un vaste pro- gramme de recensement des personnes vivant dans des endroits précaires. Car le quartier des Vaîtes n’est pas le seul endroit concerné. Aux Glacis, à proximité de la gare, huit tentes sont plantées depuis l’été dans l’espace public (voir page précédente). En atten- dant, ces hommes, femmes et enfants, survivent. Que se passera-t-il pour ceux cet hiver ? E.Ch.

ne sont pas véhémentes - sont arri- vées il y a quatre ans. “Deux indivi- dus au départ puis une quinzaine aujourd’hui selon la période” com- mente-t-il. De source policière, cette famille est bien connue pour faire la manche au centre-ville. “Mais du côté des services sociaux, nous ne les connais- sons pas car ils ne viennent pas cher- cher d’aides sociales, reprend Marie- Noëlle Schoeller. Ils subsistent avec leurs moyens. Les enfants sont scola- risés. Nous n’avons pas à intervenir”

D’autres toilettes.

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