La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

TALENT

Au conservatoire de Besançon La petite pépite du piano Née dans une famille de musiciens, Maëliss Castro-Balbi, 13 ans, entame déjà une carrière internationale. Le “problème”, c’est qu’elle est aussi douée dans d’autres disciplines…

U n papa professeur de piano, un frère vir- tuose du violon et un autre violoncelliste également de renom international. Comment la peti- te Maëliss aurait-elle pu échap- per au monde de la musique ? À deux ans, elle posait déjà ses mains sur le clavier du piano familial. “Toute petite, je m’amusais déjà à diriger mon père et mes frères avec la baguet- te. J’avais plein de rêves de peti- te fille, dont celui devenir musi- cienne professionnelle.” À 6 ans, elle intégrait le conservatoire de musique de Besançon dont elle vient d’obtenir l’examen de deuxième cycle avec les félici- tations du jury. Son talent a déjà séduit les connaisseurs. Début juin, suite à une sélection régionale puis nationale, Maëliss Castro-Bal- bi s’envolait pour l’Argentine avec la délégation française de l’Orchestre National des Petites Mains Symphoniques pour représenter son pays au Festi- val International de Musique de Jeunes à Iguazu. C’est lors d’une audition à la prestigieu- se salle Gaveau à Paris que la

tout aussi douée en danse clas- sique et en modern jazz, une discipline dans laquelle elle s’est aussi distinguée dans des concours avec une chorégraphie qu’elle avait elle-même créée. Sur le plan scolaire, les résul- tats sont tout aussi bons. “Mon prof de maths me dit que je devrais faire une carrière scien- tifique et ma prof de français me dit que je devrais devenir écrivain…” dit-elle dans un franc sourire. “Le problème avec Maë- liss, c’est qu’elle est bonne par- tout. Même en dessin, elle a déjà eu des premiers prix. Au moins, mon frère David et moi, on savait dès le départ que notre passion c’était la musique. Contraire- ment à notre sœur, l’école, c’était moins notre préoccupation” ajou- te son frère Alexandre, violon- celliste désormais installé en Allemagne qui démarre comme son frère une carrière interna- tionale. Son intégration à l’Orchestre National des PetitesMains Sym- phoniques a déjà donné à Maë- liss Castro-Balbi l’occasion de jouer dans les plus grandes salles comme le Palais des Congrès ou l’Olympia à Paris.

jeune Bisontine avait été sélec- tionnée parmi les trois pianistes au niveau national. En Argen- tine, la jeune virtuose a inter- prété en tant que soliste le concerto en ré majeur pour pia- no et orchestre de JosephHaydn. Une prouesse, à 13 ans seule- ment, pour cette jeune collé- gienne. Tout semble sourire à cette jeu- ne fille scolarisée au collège Diderot à Besançon qui s’apprête

à entrer en classe de troi- sième et en troisième cycle au conserva- toire, toujours sous la hou- lette de Sylvia Kohler, “une année de déter- mination pour savoir si je veux aller plus loin” dit-elle. Le dilemme pour l’adolescente, c’est que le piano n’est pas sa seule pas- sion. Elle est

La musique dans les gènes, le sens de la perfection.

À 13 ans, la Bisontine Maëliss Castro-Balbi est déjà une virtuose. Sur les traces de ses frères violoniste et violoncelliste.

de plus sur l’orientation que la jeune Bisontine souhaite don- ner à sa future carrière. Dans la famille Castro-Balbi, on a la musique dans les gènes, on a aussi le sens de la perfection. “Notre grand-père qui était aus-

Maëliss se donne donc un an pour affiner ses choix. “Alors que certaines filles de mon âge ont comme modèles des stars américaines, moi j’ai la chance d’avoir comme modèles mes frères” dit-elle. Un petit indice

si musicien nous disait : “Haut, encore plus haut, toujours plus haut, jusqu’aux étoiles” ajoute la jeune Maëliss, née, on en est désormais sûr, sous une très bonne étoile. J.-F.H.

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