La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

ÉCONOMIE

40 La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

IMPRIMERIE

Au Parc Alpia rue Jacquard Estimprim a posé ses presses à Besançon

L a Presse Bisontine : Qu’est- ce qui a motivé le déména- gement du siège d’Estimprim de Roche-lez-Beaupré à Besançon ? Philippe Berteaux : Nous faisions de l’impression offset à Roche et c’est le passage au tout numé- rique qui nous a fait nous ins- taller à Besançon. Par ailleurs, le site de Roche était devenu trop grand et l’installation sur Besançon, à cet endroit, nous permet de nous rapprocher d’un grand nombre de nos clients qui sont installés pour l’essentiel dans l’Ouest bisontin, notam- ment au Parc Lafayette. Nous avons repris les locaux ancien- nement occupés par la société Tirep spécialisée dans la repro- graphie et le tirage de plans. Tirep a cessé son activité bureau- tique et poursuit ses autres acti- vités à côté, qui sont d’ailleurs complémentaires aux nôtres. L.P.B. : Quelle est l’histoire de la socié- té Estimprim ? P.B. : Estimprim est né en 2008. Cette société est issue de la rapprochement de ses clients. Le point avec son directeur général. Le groupe d’imprimerie dirigé par Stéphane Béra et Philippe Berteaux a pris possession au début de l’été de ses nouveaux locaux dans le quartier de Saint-Ferjeux. Une stratégie de

Philippe Berteaux, directeur général : “On sent évidemment que le marché est un peu tendu.”

fusion de plusieurs imprimeries opérée par deux associés, Sté- phane Béra et moi-même : l’imprimerie Camponovo-Bou- chard de Roche-lez-Beaupré, l’imprimerie Metthez de Mont- béliard, l’imprimerie Béra de Champagnole et l’atelier gra- phique 2BJP à Foucherans vers Dole. Dès lors, nous avons enta- mé une réorganisation en com-

les tirages longs en brochures ou en dépliants. Ce site qui emploie une vingtaine de per- sonnes travaille en 3 X 8. Le site de Champagnole est position- né sur les impressions moyen format, avec 6 personnes. Et sur Besançon, le site est donc inté- gralement dédié à l’impression numérique. L.P.B. : Que représente le numérique aujourd’hui dans le monde de l’imprimerie ? P.B. : Nous avons commencé à investir dans l’imprimerie numé- rique à partir de 2008. Quand nous sommes arrivés, le numé- rique représentait moins de 5 % de notre activité. Aujourd’hui, c’est plus de 25 %. L’idée est de poursuivre l’hyperspécialisation de ce site de Besançon sur le numérique en y ajoutant de nou- veaux services comme ce servi- ce qui gère de la base de don- nées et de la donnée variable. À terme, le numérique prendra une part de plus en plus impor- tante dans notre production, à mon avis jusqu’à 50 %.

mençant par fer- mer le site de Foucherans et en engageant une campagne d’investissements tous les ans pour remettre le maté- riel à niveau. L.P.B. : Vous gardez néanmoins trois sites ? P.B. : Chaque site a sa spécificité. À Montbéliard, nous imprimons sur- tout les formats 70 X 102 cm, les grands formats,

“Sur ce créneau, il y a

La presse numérique dont dispose Estimprim sur son site bisontin réalise quelque 2 millions de “clics” par mois.

moins de dix acteurs en France.”

de communication (25 %) et le milieu associatif (25 %). L.P.B. : Quelle est l’évolution dans la conjoncture actuelle ? P.B. : C’est stable. On sent évi- demment que le marché est un peu tendu, les délais de prise de décisions plus longs et les prix tirés vers le bas. C’est la raison pour laquelle il est inté- ressant pour nous de nous posi- tionner sur ces nouveaux mar- chés. L.P.B. :Quel est l’avenir de l’imprimerie ? P.B. : Je suis persuadé que l’avenir, c’est le document personnalisé. On est passé du “B to B” (le busi- ness à destination des profes- sionnels) au “B to C” (le busi- ness à destination des clients) et l’avenir sera sans doute au “B to me”, c’est-à-dire qu’on s’adressera directement à l’individu de manière person- nalisée, en mixant une mise en page séduisante avec une base de données. Nous continuerons notre recherche et développe- ment sur ce genre de nouveaux services à proposer à nos clients. Ce sera une façon de se démar- quer. En quelques années, près de 2 000 imprimeries ont dis- paru en France. Aujourd’hui, tous les imprimeurs impriment bien, sont tous bien équipés et ont des délais de plus en plus courts. Tout cela nous oblige à toujours être en mouvement et en permanence sur le qui-vive. Propos recueillis par J.-F.H.

sième volet est donc la donnée variable : il s’agit de tous les documents qui sont tous impri- més différemment, liés à une base de données. Exemple : des bilans sociaux individuels. Sur ce volet, nous travaillons pour de grands groupes français com- me Carglass ou G.D.F.-Suez par exemple et nous avons recruté un informaticien il y a quelques mois spécifiquement pour ce tra- vail. Sur ce créneau spécifique, il y a moins de dix acteurs en France qui maîtrisent à la fois la création, le mapping entre bases de données et mise en page et la production. L.P.B. : Sur le numérique, les inves- tissements sont lourds ? P.B. : Pour donner un exemple, la presse numérique H.P. Indi- go dont nous sommes équipés, c’est entre 400 000 et 500 000 euros d’investissement. C’est un peu la Rolls des presses numériques. L.P.B. : Combien pèse le groupe Estim- prim ? P.B. : Nous sommes 46 personnes au total pour un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros sur le der- nier exercice. L.P.B. : Qui sont vos clients ? P.B. : À 25 % ce sont les collecti- vités locales et territoriales avec une personne quasiment à plein temps pour répondre aux appels d’offres. Le reste, ce sont les P.M.E.-P.M.I. (25 %), les agences

L.P.B. : Que recouvre précisément cet- te notion d’impression numérique ? P.B. : Trois activités principales. La première, ce sont les courts tirages, en général en dessous de 5 000 exemplaires. Ensuite, il y a le prototypage comme par exemple des validations de cata- logues avant tirage définitif ou alors des tests sur le terrain à quelques exemplaires. Le troi-

Estimprim s’est installé rue Jacquard, à proximité du boulevard.

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