La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

SOCIÉTÉ

La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

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CHASSE

Ouverture dimanche 8 septembre Davantage de chevreuils, autant de sangliers La campagne de chasse 2013-2014 débute le 8 septembre dans le Doubs. Un nouveau président est à la tête de la fédération. Sa ligne de mire : la sécurité et la gestion des espèces.

6 200 chevreuils, 2 900 san- gliers, 250 chamois, 650 lièvres, 30 cerfs, 4 500 bécasses et 30 sangliers.Voilà pour le tableau de chasse de la sai- son dernière dans le Doubs, qui, selon toute vraisemblance, oscille- ra sur les mêmes bases pour cette nouvelle campagne 2013-2014 dont le coup de feu sera donné dimanche 8 septembre à 8 heures pour se ter- miner le 31 janvier 2014. “On note une population de chevreuils et de cerfs légèrement à la hausse et un début de printemps peu favorable pour les sangliers dont les mises bas ont été retardées” constate Jean- Maurice Boillon, le nouveau prési- dent de la fédération des chasseurs du Doubs. Successeur d’Hervé Cart, ce chef d’entreprise de 51 ans originaire de Bonnevaux-le-Prieuré va - durant trois ans - poursuivre le travail conduit par son prédécesseur. “Nous nous tenons à notre schéma cyné- gétique établi l’année dernière qui fixe la gestion des espèces. Nous vou- lons pour le Doubs une chasse popu- laire, accessible au niveau du prix.

logie : un mot jadis tabou aujour- d’hui passé dans le langage courant des disciples de Saint-Hubert qui suivent de près l’évolution dumilieu. Leur inquiétude demeure la pré- servation du petit gibier : “On s’aperçoit qu’en 20 ans, le nombre de lièvres prélevés est passé de 10 000 à 650 l’année dernière. C’est inquié- tant” juge la fédération qui met en cause la monoculture ou la préda- tion. ÀCharquemont (Haut-Doubs), elle travaille avec des agriculteurs afin de développer l’interculture (céréales, prés…) pour que le petit gibier trouve un garde-manger et des endroits propices aux caches. Quant à son désir de vouloir tous les chasseurs repasser un test de sécurité, l’instance semble y par- venir. Déjà deux tiers ont participé à une journée sécurité. Un travail qui paye : la saison dernière, aucun accident mortel n’est venu noircir le tableau de chasse du Doubs. Le 8 septembre à 8 heures, 8 500 per- sonnes (grand maximum) iront au bois fusil à l’épaule. E.Ch.

La fédération n’a pas augmenté le timbre fédéral depuis 5 ans (87 euros) et nous ne voulons surtout pas d’une chasse uniquement du sanglier” dit le président dont le budget n’a pas été rogné pour indemniser les agri- culteurs touchés par les dégrada- tions des cultures. La facture des dégâts causés aux cultures s’élève à 240 000 euros contre 400 000 il y a encore quelques années somme payée en intégralité par les chas- seurs. Ouverte et structurée, la fédération collabore avec des structures de

recherche comme l’Université de Franche-Comté ou encore le C.N.R.S. car “les chasseurs sont aujourd’hui dans l’obligation de démon- trer scientifiquement que tel ou tel animal est un nuisible par exemple, témoigne Jean-Maurice Boillon. Pour cela,nous venons d’embaucher un doc- teur en écologie.” Éco-

8 500 chasseurs cette année.

Jean-Maurice Boillon, le nouveau président des chasseurs du Doubs, plaide pour “que la chasse dans le Doubs reste populaire et accessible.”

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