La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

26 LE GRAND BESANÇON

LPB n° 146 - Septembre 2013

ENVIRONNEMENT

Un Conseil en Énergie Partagé

Vaux-les-Prés a coupé la lumière La commune est la première de l’agglomération bisontine à avoir décidé d’éteindre son éclairage public durant la nuit, faisant de substan- tielles économies. D’autres ont suivi.

À Vaux- les-Prés,

plus aucun candélabre ne fonctionne la nuit.

E lles sont désormais quatre dans le péri- mètre des 58 com- munes du Grand Besançon à s’être ins- crites dans la démarche initiée par la petite commune de Vaux- les-Prés (canton d’Audeux) : il y a Pouilley-les-Vignes, Gennes et Torpes. D’autres suivront cer- tainement bientôt l’exemple.

Car sur les 58 communes que compte l’Agglo, 18 adhèrent à un Conseil en Énergie Partagé qui assure notamment le suivi des factures des communes et les accompagne dans leurs pro- jets pour optimiser leurs choix énergétiques. Parmi ces choix proposés, il y avait donc la suppression de l’éclairage public, une idée à

laquelle Vaux-les-Prés a rapi- dement adhéré, dès sep- tembre 2012 pour une période d’essai de trois mois, qui s’est avéré concluante. “À l’issue de cette période d’essai pendant

laquelle on avait mis un cahier de doléances à la disposition des habitants à lamairie, on a confir- mé notre position d’éteindre tout l’éclairage public entre 23 heures et 5 heures du matin. Certains

craignaient pour la sécurité,mais depuis qu’on a transformé l’essai, on ne constate pas plus de van- dalisme. Et dans l’affaire, on a économisé 40 % d’électricité” se félicite lemaire deVaux-les-Prés Bernard Gavignet. Soit environ 4 000 euros de moins à sortir des caisses de la commune. Cette démarche désormais par- tagée par d’autres communes est une des déclinaisons du Plan Climat Énergie Territorial (P.C.E.T.) élaboré par la Com- munauté d'Agglomération du Grand Besançon avec son objec- tif global des 3 X 20 : “D’ici 2020, l’objectif est de réduire de 20 % la consommation d’énergie, de 20 % l’émission de gaz à effet de serre et d’augmenter de 20 % la part des énergies renouvelables” rappellent les services de l’Agglo. Sur le territoire communautai- re, chaque année sont émis plus d’1 million de tonnes de CO2, avec le logement et les trans- ports comme principaux fac- teurs. “Actuellement, unmarché de diagnostic de l’éclairage public est en cours sur le territoire de l’agglomération, 19 communes en bénéficient. Celles-ci pour- raient pourquoi pas ensuite se diriger vers une suppression de l’éclairage public nocturne” ajou- te l’Agglo. Dans le Grand Besançon, la consommation de l’éclairage public représente, selon les com- munes, entre 25 et 45 % de la consommation énergétique tota- le de chaque commune. “Nous pouvons espérer jusqu’à 50 % de diminution grâce à l’extinction partielle. Un changement d’ampoule peut générer une dimi- nution de 50 % de sa consom-

mation, voire plus si on installe des LEDS. Cela reste de la théorie, car dans la réalité les communes n’ont pas les moyens de tout mettre en œuvre d’un seul coup sur la totali- té de leur territoi- re” nuancent les services inter- communaux. Mais l’objectif est bien là : le temps des dépenses irréflé- chies voire irrationnelles est bien révolu. Le P.C.E.T. de l’Agglo poursuit un autre objectif : la lutte contre la précarité énergétique, au moyen d'aides à la rénovation thermique pour les propriétaires, sous condition de ressources. D’autres accompagnements financiers existent également pour les propriétaires bailleurs et pour les bailleurs sociaux. De manière générale, les maires sont “surpris” face aux dysfonc- tionnements constatés par le Conseil en Énergie Partagé, et souvent “soulagés” de voir que les solutions ne sont pas forcé- ment onéreuses ou complexes. Petits aménagements, rationa- lisation de l’organisation, opti- misation tarifaire des divers abonnements, reprogrammation des temps et températures de chauffage…constituent souvent le début d’un programme vers une réduction de la consomma- tion d’énergie. Et donc des éco- nomies sur le budget commu- nal. J.-F.H. Jusqu’à 50 % de diminution.

NANCRAY

Faire ses courses en ligne Proximarché passe au e-commerce Il est rare qu’une

C ommerce de proximité rime aus- si avec modernité. La preuve à Nancray où le magasin Proxi- marché a développé un service de e-commerce. Désormais, la clientèle peut faire aussi ses courses en ligne. Produits frais, surgelés, épicerie, bois- un service de e-commerce. C’est pourtant le cas au Proximarché de Nancray. supérette de village propose à ses clients

sons, hygiène, etc., en quelques clics sur le site Internet de la supérette on rem- plit son panier virtuel avant de valider la commande. Une heure après, vos courses sont prêtes au magasin, il n’y a qu’à passer les chercher. “Pour les clients qui le souhaitent, je livre aussi à domi-

sin se trouve au bord de la route dépar- tementale. Il est donc facile pour une per- sonne qui passe commande par Internet de la récupérer. Le e-commerce est égale- ment un plus en terme de dynamisme pour le point de vente” observe-t-il. Samuel Baulier n’est pas directement à l’origine de ce nouveau service. Proxi- marché à Nancray fait partie des trois magasins qui ont accepté de tester la formule de e-commerce développée par la centrale Schiever Distribution. Cet- te dernière a adapté au commerce de proximité un service Internet plutôt uti- lisé par les magasins de grande distri- bution. Tél. : 09 52 59 40 06 http://nancray.proximarche.com

cile” précise Samuel Bau- lier, gérant de Proximar- ché à Nancray et de Maximarché à Bouclans. Opérationnel depuis lemois demai, ce service de e-com- merce trouve petit à petit ses usagers. Pour le commerçant, l’expérience est plutôt posi- tive. “L'idée est bonne dans le sens où jepeux faire gagner du temps aux gens.Lemaga-

“Je livre aussi à domicile.”

EN BREF

Gérant et propriétaire du magasin Maximarché à Bouclans, Samuel Baulier a repris il y a deux ans la supérette de Nancray.

École-Valentin Le bureau de poste d’École-Valentin a rouvert ses portes le 8 août après plusieurs semaines d’importants travaux de rénovation et de modernisation. Cabinet Un nouveau directeur de cabinet pour la présidente de Région Marie-Guite Dufay : il s’agit de Christian Riquelme. Il arrive de nantes où il occupait le poste de directeur général adjoint à la mairie. Nancray L’artiste Christian Fumigalli et ses élèves exposent jusqu’au 30 août au Musée des maisons comtoises de Nancray.