La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

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TENDANCE Enquête nationale de l’A.N.A.C.T. Le “respect”, pilier de la qualité de vie au travail Pour 64 % des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête nationale sur la qualité de vie au travail, la notion de respect est centrale. Mais actuellement, la majorité des personnes sondées disent que cette qualité de vie se dégrade.

C haque année depuis dix ans, l’Agence nationale de l’amélioration des conditions de travail (A.N.A.C.T.) mesure la qualité de vie au travail en France. Sa dernière étude publiée en juin montre que les salariés du public et du privé sont attachés à cet- te notion. Pour 64 % des per- sonnes interrogées, “le mot qui caractérise le mieux la notion de qualité de vie au travail est celui de respect” indique l’enquête. Ce qualificatif arrive d’ailleurs en tête devant les termes de “reconnaissance” (58 %) et “d’épanouissement” (46 %). Pour 9 salariés sur 10, une bon- ne qualité de vie au travail a un impact fort sur l’engagement des salariés, sur l’ambiance de travail, la qualité du travail réa- lisé, la santé des salariés et la productivité. Aussi, selon l’A.N.A.C.T., “87 % des salariés estiment qu’une bonne qualité de vie au travail profite à la fois aux salariés et aux entreprises.

87 % des salariés estiment qu’une bonne qualité de vie au travail profite aux salariés et à l’entreprise.

Pour autant, les salariés gar- dent les pieds sur terre. Il ne s’agit pas de faire de l’entreprise un paradis, mais juste d’y être bien.” En revanche, les attentes des collaborateurs en matière de qualité de vie au travail sont rarement comblées. L’ambiance dans les entreprises a même tendance à se dégrader. “68 % des salariés estiment qu’au cours

TÉMOIGNAGE Un agent parle “Le chef a toujours raison” Un agent a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat. Selon lui, les difficultés relationnelles vont au-delà de simples problèmes de communication avec la hiérarchie.

en cas de souci, on vous fait porter le cha- peau. Parfois, on est proche du harcèle- ment. Ce n’est pas sain” déplore l’agent de maîtrise. Ce salarié estime recevoir des ordres de la part de cadres qui ne connais- sent pas toujours la réalité de son métier. Il déplore qu’ils ne s’appuient pas sur son expérience pour évoluer la structure. For- cément, ça coince. “À mon sens, il y a beau- coup de personnes que j’appelle des “petits chefs”, qui n’ont pas les compétences, mais qui ont du poids. Face à eux, vous n’avez le droit que de vous taire. On nous deman- de d’être toujours plus polyvalents, et tout cela sans compensation de salaire.” C’est auprès du syndicat que cet agent a trou- vé l’écoute qu’il attendait.

des 5 dernières années, la quali- té de vie au tra- vail des Français s’est dégradée (6% jugent qu’elle s’est améliorée).” D’après l’enquête, cette dégradation serait liée princi- palement à une diminution ou un manque de moyens, de temps, d’effectifs, de reconnaissan- ce financière notamment.

Bon pour l’entreprise.

U n agent a accepté de raconter son quotidien à condition de respecter son anonymat et celui du service dans lequel il travaille. Ce qu’il décrit va au-delà de simples difficultés de communications avec la hiérarchie. “C’est

infernal. Tous les jours, il y a des consignes qui tombent et qui contredisent celles de la veille.Vous pouvez toujours donner votre point de vue, pointer du doigt un dysfonc- tionnement, ça ne sert à rien, on n’est pas entendu. Le chef a toujours raison. Mais

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