La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

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SPORT

Anneau cycliste Besançon tient son vélodrome Fin 2014, les cyclistes bisontins retrouveront un anneau où ils pourront s’entraîner en sécurité. L’Amicale cycliste bisontine a reçu le soutien des collectivités. La structure, sans doute couverte, sera installée à Témis.

L a communauté de l’anneau reprend vie à Besançon. Depuis quelques semaines, Besançon n’a jamais touché d’aussi près l’idée de revoir des cyclistes tourner en rond sur un vélodrome depuis la destruc- tion de la piste de Léo-Lagrange à la fin du siècle dernier. Cette renaissan- ce, les cyclistes la doivent à l’Amicale

à laVille de Besançon, sait que l’attente est grande. Il y a bien sûr la présence de Morgan Kneisky, champion du mon- de sur piste, qui pèse dans la balance et surtout le vivier de jeunes capables de rouler ici à l’instar de Soline Lam- boley, sur une structure qui pourrait être en bois. “L’avantage est également d’avoir cet équipement à proximité du pôle de cyclisme” dit l’élu. La faculté des sports ne sera pas non plus très loin. Le club cycliste bisontin ouvrira donc aux autres clubs cet espace qui sera doté d’équipements annexes. Sachant que l’A.M.C.B. gère le fonc- tionnement, une contrepartie finan- cière sera demandée.Quant aux horaires d’ouverture, certains points restent à définir. C’est la Ville qui va acquérir le terrain. À l’Amicale ensuite de dépo- ser le permis de construire. Les cyclistes espèrent une ouverture à l’automne 2014. Ce serait le plus beau cadeau d’anniversaire pour les socié- taires d’un club qui fêtera ses 50 ans l’année prochaine. E.Ch.

perdre du poids en toute sécurité. Il aura aussi un but médical” rapporte Pascal Orlandi. Patrick Bontemps, adjoint aux sports, acquiesce : “Les collectivités n’auraient pas suivi s’il n’y avait pas un club pour assurer le fonctionnement” dit-il. Long serpent de mer, ce projet peut donc aboutir grâce aux garanties apportées par le club qui permettront aux col- lectivités de s’engager a minima (Vil- le, C.A.G.B., Région). Si les contours architecturaux définitifs ne sont pas encore posés, le projet est estimé à 1,5 million d’euros (si la surface est couverte) et 1,2 million sans le toit. “Je veux être certaine qu’il sera bien cou- vert. Ce sera la meilleure façon pour l’utiliser dans notre région” dit de son côté la présidente de Région qui pour- rait abonder à hauteur de 20 % en sub- ventions, à côté de l’État. “Manifeste- ment, cet équipement manquait à notre région. J’ai souvent été interrogée sur ce sujet et j’ai toujours poussé pour qu’il se concrétise” conclut Marie-Guite Dufay. Patrick Bontemps, adjoint aux sports

Pascal Orlandi (à gauche), président de l’Amicale cycliste bisontine et Patrick Bontemps (adjoint aux sports) présentent à Témis la maquette (non contractuelle) du futur anneau.

cycliste bisontine, le club phare de Besançon. Pas- cal Orlandi, son prési- dent, et ses bénévoles seront maîtres d’ouvrage et d’œuvre de ce futur anneau qui mesurera 200 mètres. “Il sera situé dans la zone de Témis, pas très loin du complexe sportif des Montboucons. Nous pourrons former nos jeunes cyclistes, l’ouvrir à d’autres clubs de la région, organiser des compétitions voire le mettre à disposition des personnes qui voudraient

1,5 million d’euros d’investisse ment.

SOCIÉTÉ La vieillesse appréhendée différemment Être vieux, c’est quoi ? Un groupe de travail du C.E.S.E. remet un rapport sur le thème de la vieillesse. Ses membres considèrent qu’il est possible de faire du vieillissement une richesse du territoire. “V ieillir a de l’avenir”. Ce constat, c’est le Conseil écono- mique, social et environnemental de Franche-Comté qui le dresse. Début juillet, Élisabeth Grimaud, rapporteur de la communication, et Pierre Besançon, président de la commission Cadre de vie et société, ont posé les bases d’une réflexion liée à la vieillesse. “Il faut arrêter de considérer la vieillesse comme un poids pour la société. Il faut changer de regard” dit Pierre Besançon. On veut bien le croire. Encore faut-il apporter des arguments : “Nous avons émis ce rapport pour lancer la réflexion que les élus devront ensui- te prendre en compte, notamment sur l’impact du vieillissement dans l’aménagement du territoire” dit-il. Région plus vieille que la moyenne, la Franche-Comté doit s’approprier le sujet d’autant qu’en 2030, 30 % des per- sonnes auront plus de 60 ans. Les arguments en faveur de la vieillesse sont nombreux : “Le savoir, un rôle pivot dans la famille, l’aide intergénérationnelle, et l’aide financière parfois” dit Élisabeth Grimaud. Mieux, les seniors sont ceux qui s’engagent le plus dans l’associatif. “C’est une res- source qui pourra être davantage mobilisée dans les années à venir.” Ils ont aussi leur rôle dans la vie publique puisque la proportion des maires de plus de 60 ans est de 38,4 % en Franche-Comté. Professionnellement, l’étude promeut une dynamisation des fins de carrière en évitant les fins brutales. “Exemple pour les agriculteurs : une fois en retraite, ils n’ont plus la possibilité légale d’intervenir sur leur ancienne exploita- tion. C’est aussi une perte pour le repreneur.” En Franche-Comté, le taux d’emploi des seniors des 55 à 64 ans est de 40,2 % (2010). Selon le C.E.S.E., le “papy boo- mer” peut créer des emplois. En 2030, 30 % des Français auront plus de 60 ans.

POLITIQUE

Jacques Grosperrin en campagne “Je ne veux pas d’une équipe C.A.M.I.F., M.A.I.F., Télérama” Jacques Grosperrin donne le ton en lançant sa campagne. Le 13 septembre, le candidat de la droite organise une grande université d’été à Micropolis.

O n sent qu’il y a enco- re du tâtonnement dans l’équipe Gros- perrin. Le début de l’été marquait le lancement officiel de la campagne de l’U.M.P. Jacques Grosperrin pour les municipales de mars prochain à l’occasion d’une conférence de presse. Com- me s’il était un parfait incon- nu, les membres de son équi- pe se sont chargés de présenter sa vie, son œuvre et son parcours. Un tantinet décalé, mais bon… Le candidat a dressé un rapi- de bilan des 17 réunions de quartier qu’il a organisées jusqu’au début de l’été, avec “unemoyenne de 70 personnes du quartier à chaque fois. Nous avons attiré au total 1 500 personnes.” Les doléances des Bisontins tour- naient autour des thèmes récurrents du “manque

Le candidat de la droite est entouré de ses deux porte-parole, Marie-Laure Dalphin et Ludovic Fagaut.

plus.” Et c’est quoi le systè- me Fousseret au juste ? “Ce sont des gens qui travaillent ensemble depuis de longues années, c’est le verrouillage des associations de cette vil- le, c’est le saupoudrage des subventions. À Besançon, ce sont les bien-pensants qui font la politique, et pas les experts. Moi, je veux d’abord m’entourer d’experts” répond le candidat Grosperrin. C’est à la mi-septembre que le candidat Grosperrin entre- ra dans le vif du sujet. Le 15, tous les foyers bisontins devraient recevoir un ques-

tionnaire à travers lequel l’équipe Grosperrin les inter- roge sur leurs attentes, his- toire de “redonner la parole aux Bisontins” commente Ludovic Fagaut, un des deux porte-parole du candidat. Deux jours plus tôt, le ven- dredi 13 septembre, le can- didat de la droite organise- ra une grande “université d’été” à Micropolis. En attendant, les tractations avec les autres composantes de la droite seront lancées. “Il faudra réfléchir à des alliances avant le premier tour si on veut gagner. Si

l’U.D.I. et le MoDem veulent nous rejoindre, ils seront les bienvenus. Je ne veux pas être l’homme d’un clan ou d’un parti” lance Jacques Gros- perrin dont le programme devrait être dévoilé à l’automne et la liste en début d’année prochaine. Une cho- se est sûre déjà : “Ce ne sera pas une équipe d’enseignants et de fonctionnaires. Je ne veux pas d’un exécutif C.A.M.I.F., M.A.I.F., Téléra- ma” ironise le professeur Jacques Grosperrin. Ça pro- met pour l’ambiance… J.-F.H.

d’écoute, de l’accessibilité de la ville, de la circulation, de la vétusté de la ville et des charges foncières trop lourdes” selon M. Grosperrin qui dénonce “le système Fousseret dont les Bisontins ne veulent

Élisabeth Grimaud, rapporteur de la commu- nication du C.E.S.E. sur le thème “Vieillir a de l’avenir”, en compagnie de Pierre Besançon.

“Il faudra réfléchir à des alliances.”

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