La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

BESANÇON

16 La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

BATTANT Retouches et créations La couture lui va

comme un gant En mai, Marie-Laure Savinien a ouvert son atelier de

Marie-Laure Savinien coud depuis trente ans. Dans son

plusieurs années avant qu’elle ne quitte la capitale régionale pour des raisons familiales. Son installation dans ce secteur de la ville sonne comme un retour aux sources pour la couturière, heureuse de retrouver la clien- tèle locale. “Pour moi, c’est tou- jours l’occasion d’échanger. C’est aussi ce qui me plaît dans le com- merce” sourit-elle. On ne passe pas la porte de son atelier seu- lement pour papoter amicale- ment, mais pour trouver un ser- vice sur mesure. “Je fais aussi bien des retouches que de la conception de vêtement, finale- ment tout ce qu’il est possible de faire avec du tissu” explique l’artisane. Entre ses mains, les tissus prennent la forme de cous- sins, de tabliers, de rideaux,mais aussi de robes de mariées qu’elle crée avec ses clientes. Marie-Laure Savinien propose également des robes de mariées à la location qu’elle adapte à la morphologie de la personne. Elle les loue du vendredi au lundi pour la durée de la fête.À l’arrière de son atelier, la couturière a aménagé un show-room et un

espace pour essayer dans de bonnes conditions ces tenues d’un jour. “Il ne faut pas se tromper” préci- se la couturière qui prend le temps de conseiller les futures mariées dans le choix de leur tenue. Après quelque mois d’activité,

atelier elle vend aussi des bijoux fantaisie.

L a couture est une passion qui n’a jamais quitté Marie-Laure Savinien. “Cela fait trente ans que je couds” annonce-t-elle tout en manipulant des tissus.Mais c’est seulement depuis le mois de mai qu’elle a ouvert son propre ate- lier, au 110 rue Battant, à côté du restaurant Le Saint-Pierre. Elle a ses habitudes dans ce quartier bisontin puisqu’elle y a déjà exercé son métier il y a couture rue Bat- tant à Besançon. Entre ses mains, les tissus prennent la for- me de coussins, de vêtements, de rideaux…

“Il ne faut pas se tromper.”

Couture Laure - 110, rue Battant à Besançon - 06 69 13 53 55

Les phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 4 juillet 2013 Les perles du conseil Jean-Louis Fousseret en réponse aux membres du B.B.C . venus manifester avant le Conseil municipal dans le hall de l’Hôtel de Ville : “Je ne règle jamais les problèmes sous la pression car il y a des banderoles. On discute, et on trouve des solutions.” Jean-Louis Fousseret salue l’arrivée d’Abdel Ghezali, nouveau président du groupe socialiste municipal : “Champagne peut-être pas, mais Bisontine certainement !” Le maire prévient l’assemblée avant de présenter le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la ville : “Ceux qui s’attendaient à des révélations croustillantes en seront pour leurs frais. Il n’y a rien de tout cela dans ce rapport. Des choses nous semblent perfectibles et c’est bien.” L’U.M.P. Pascal Bonnet tacle le maire qui fustige l’opposition estimant qu’elle a la critique un peu trop facile sur le rapport de la Chambre. “Monsieur le maire, c’est vous qui êtes en campagne. Manifestement, vous ne pensez qu’à cela. Sur le rapport, nous n’inventons rien, on ne fait que lire.” Mireille Péquignot (opposition municipale) se défend face au maire toujours au sujet du rapport de la Chambre des comptes. “Vous m’avez accusée Monsieur le maire de mauvaise foi sur la fiscalité excessive…” Réponse immédiate et ironique de Monsieur Fousseret : “Attaquez-moi en diffamation !” Interrogation de l’U.M.P. Michel Omouri : “Je ne comprends pas tout du fonctionnement du système Fousseret…” Réponse du maire : “Je ne parle pas du système Omouri aux 408. Je demande de retirer votre remarque M. Omouri.” Remarque aussi drôle que pleine de bon sens de Jean-Pierre Govignaux, conseiller délégué aux Musées, à propos de l’accessibilité de la Citadelle qui fait débat depuis vingt ans. “Je rappelle que la Citadelle a été construite pour être inaccessible.” Ce n’est pas faux, et ça fait partie de l’histoire. Jean Rosselot (U.M.P.) estime que pour commencer il est possible d’améliorer l’accessibilité de la Citadelle en fléchant le parcours : “Le propre d’une municipalité, c’est à tout le moins de poser des panneaux indicateurs. Les commerçants locaux passent leur temps à renseigner les touristes sur l’accès à la Citadelle.” Odile Faivre-Petitjean (MoDem) œuvre pour la parité dans le sport à Besançon : “À l’heure où l’on nous parle de la parité, on ne respecte pas les subventions accordées entre une équipe de basket masculine et une équipe de basket féminine. Une basketteuse vaut cinq fois moins qu’un basketteur.” Christophe Lime, adjoint eau assainissement arrête le maire qui enchaîne les rapports soumis au vote à propos du projet de reconstruction de la station de pompage de Chenecey-Buillon. “C’est une délibération à 6 millions d’euros. On va peut-être prendre deux minutes pour expliquer. Derrière cette délibération, il y a cinq ans de travail !” Jean-Louis Fousseret à Michel Omouri (U.M.P.) : “Je ne m’énerve jamais. Je vous rectifie quand vous vous trompez.” M. Omouri répond un poil arrogant : “Laissez-moi terminer et après, vous pourrez poser vos questions.” Jean-Louis Fousseret à Michel Omouri (U.M.P.) sur ce qu’il juge comme un manque de considération de la ville vis-à-vis du centre commercial de Planoise : “Monsieur Omouri, quand vous dites le parking, c’est Beyrouth, croyez-vous que vous incitez les gens à y aller ? Porter des notes négatives sur ces quartiers, ce n’est pas leur rendre service.” Philippe Gonon (U.D.I.) à propos des 408 : “La situation est explosive. Je ne crois pas que le temps soit à la réflexion, mais à l’action.” Jean-Louis Fousseret sur le même sujet : “Au-delà des discours, je n’accepte pas qu’une petite bande de décérébrés ne respecte pas les règles, alors que 90 % des gens veulent vivre en paix.” Abdel Ghezali, adjoint aux quartiers, réagit à son tour sur les 408 : “La réalité, on ne la nie pas. Mais la ville ne peut pas être responsable de tout.”

Marie-Laure Savinien est plu- tôt satisfaite. Sa charge de tra- vail augmente au fur et à mesu- re que fonctionne le bouche à oreille. Il arrive à la couturière d’abandonner son atelier pour se rendre au foyer logement les Lilas à Palente. Les personnes âgées qui vivent là lui confient des vêtements qui ont besoin d’une retouche. “Je me charge de leur rapporter. Là encore, ces rendez-vous sont toujours l’occasion d’échanger” apprécie la couturière investie par ailleurs dans le monde associatif soli- daire. T.C.

SPORTS

La fin du basket au Palais des Sports Basket : polémique entre le B.B.C. et la Ville

B allon au centre. Dans ce match sans arbitre, la Ville de Besançon a décidé que le club de basket du B.B.C. ne joue- rait plus l’année prochaine au Palais des Sports.Tout de suite, l’adjoint aux sports Patrick Bontemps prend le ballon au rebond et siffle un temps mort : “Oui, il y a peut-être eu une mau- vaise communication admet-il, mais nous avons dû répondre rapidement à une offre qui ne pou- vait pas se refuser.” L’élu parle en l’occurrence de l’offre de la fédération de handball qui per- l’attitude de la Ville de Besançon qui lui aurait annoncé la doulou- reuse au hasard d’une réunion. Le club de basket ne pourra plus jouer au Palais des Sports car réservé aux handballeurs et à des compétitions ponctuelles. Le club se dit “indigné” de

pèse 326 licenciés. Le club a aussi manifesté jeu- di 4 juillet, jour du conseil municipal : “C’est avec indignation que nous avons appris, par hasard, au détour d’une réunion quasi informelle, que la salle honneur du Palais serait équipée d’un revêtement en taraflex doté d’un tracé unique- ment de handball. C’est un coup de massue pour notre sport” dit la présidente. Le B.B.C. se sent mis sur la touche d’autant qu’il organise de nombreuses manifestations tout au long de l’année avec le Street Tour, l’organisation d’un tournoi national, et dispose d’équipes de jeunes à la fois chez les garçons et les filles. La structure souhaite un rendez-vous pour éclai- rer certains points. “Nous avons entendu parler de retransmissions T.V. des équipes de hand. Combien de matches télévisés pour justifier une telle modification du sol ? Pourquoi pénaliser notre sport ?” Pour l’instant, la Ville de Besan- çon ne change pas de tactique. Le B.B.C. est viré du Palais des Sports. Les basketteurs ont manifesté leur mécontentement sous les fenêtres de l’Hôtel de ville.

met à la collectivité de recevoir de l’argent pour refaire en taraflex le sol du Palais. “Avec ce taraflex (avec traçage unique handball), les matches des handballeuses bisontines (D1) pourront être retransmis à la télé” explique Patrick Bontemps qui fait remarquer que la Ville a trouvé une solution de substitution aux bas- ketteurs du B.B.C. en leur propo- sant le gymnase des Montboucons. La présidente du club - dont l’équipe première est en Nationale 3 (équi- valent de la 5 ème division) - grince des dents. Elle a écrit au maire Besançon pour lui exprimer son courroux et lui rappeler que le B.B.C.

Un coup de massue

pour le basket.

E.Ch.

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