La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

BESANÇON

14 La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

FINANCES

La gestion de la ville à la loupe Bien dans l’ensemble, mais peu mieux faire La Chambre régiona-

D ans son dernier rap- port, la Chambre régio- nale des comptes accor- de à la ville de Besançon un satisfecit sur tou- te la ligne ou presque. Elle n’a pas relevé d’anomalies majeures dans l’examen de la gestion de la collectivité de l’exercice 2004 jusqu’à la période la plus récen- te. À la lecture de ce document, on apprend que l’analyse des comptes administratifs des exer- cices 2005 à 2010 a montré, pour la section fonctionnement, “une améliorées notam- ment du côté de la gestion du parc immobilier municipal. le des comptes n’a pas relevéd’anoma- lies majeures dans l’examen de la gestion de la ville de Besançon. Néan- moins, des choses peuvent être

ge de bureaux (34 173 mètres carrés) sont dispersés sur une dizaine de sites “et la plupart sont détenus en pleine proprié- té” remarque la Chambre. Mais à cet ensemble immobilier, vient s’ajouter la location de bureaux (5 845 mètres carrés) dans des bâtiments situés à la City par exemple ou à Planoise. Une loca- tion qui a un coût. La ville débourse chaque année 561 249 euros de loyers dont 145 503 euros de charges. “Les locaux loués à la City pour accueillir notamment le service informatique sont les plus oné- reux avec un loyer annuel de 307 320 euros et des charges de 131 130 euros” observe la C.R.C. Aussi préconise-t-elle à la ville de Besançon de modifier son

approche dans la gestion de l'ensemble de son parc immo- bilier en vue de l’optimiser et de faire des économies. “Par regroupement et redéploiement” , cela permettrait de “libérer des locaux susceptibles de donner lieux à mise en location ou ces- sion” écrit la Chambre régio- nale des comptes. Pour l'U.M.P. Jean Rosselot, il ne fait aucun doute que la ges- tion du parc immobilier relève “du laxisme.” Une critique que le conseiller d’opposition adres- se directement au maire. “Ce qui est choquant, c’est que la vil- le soit propriétaire de milliers de mètres carrés tout en étant en plus locataire” dit-il. L’autre élément qui n’a pas échappé à l’opposition munici-

bonne maîtrise de l’évolution des dépenses conjuguées à une crois- sance relativement soutenue des recettes, qui assurent un auto- financement régulier et de bon niveau des opérations d’investissement. Ayant pour- suivi parallèlement sa politique de désendettement, la collecti- vité conserve des marges de manœuvre utiles pour financer une politique d’investissement qui demeure ambitieuse.” Ce rapport tombe à point nom- mé pour Jean-Louis Fousseret. À quelques mois des élections municipales, il donne des argu- ments au maire sortant, can- didat à sa propre succession, pour contrer ses adversaires qui tenteront de l’attaquer sur sa capacité à gérer la capitale régio- nale. “Ceux qui s’attendaient à des révélations croustillantes en seront pour leurs frais, car il n’y a rien de tout cela dans ce rap- port. Il y a certes des choses sur lesquels nous sommes perfec- tibles et c’est bien” commente Jean-Louis Fousseret. Parmi les points sur lesquels la municipalité pêche, il y a son patrimoine immobilier qui pour- rait être optimisé.Actuellement, les bâtiments communaux à usa-

La ville de Besançon loue des Bureau notamment à la City. Elle verse chaque année 561 249 euros de loyers.

pale au chapitre de l’analyse financière, est la fiscalité loca- le. En ce qui concerne la taxe d’habitation et la taxe foncière, la ville de Besançon a structu- rellement des taux d'imposition “supérieurs aux moyennes obser- vées pour les communes de même importance” note la C.R.C. Sur ce point, la collectivité a atteint une limite. Elle peut difficile- ment activer le levier de la fis-

calité sur les ménages “déjà éle- vée en comparaison desmoyennes nationales” pour se donner de nouvelles marges de manœuvre financières. Pour Jean Rosse- lot, la Chambre régionale des comptes a mis le doigt là où ça fait mal. Selon lui, “cette sur- fiscalisation qui touche la popu- lation peut nuire à l’attractivité de la commune.” T.C.

SANTÉ

Un hôpital accueillant pour les enfants

De la couleur dans les salles blanches de l’hôpital D’anciens étudiants de l’école des Beaux-arts de Besançon ont apporté de la gaieté aux enfants hospitalisés. Ils ont réalisé des peintures murales dans 22 chambres du service de réanimation néonatale du C.H.R.U.

B lanches, impersonnelles et austères. Les chambres d’un hôpital se ressemblent toutes… sauf à Besançon dans le service de réanima- tion néonatale et pédiatrique du C.H.R.U. de Besançon où les 22 chambres sont - désormais - colorées. À chaque chambre un thème et une couleur dominante : orange pour la montagne, bleu pour la mer, vert pour la savane… Autant d’univers poé- tiques qui décorent les murs, histoi- re de donner du réconfort aux enfants et à leurs parents pendant toute la durée de l’hospitalisation. “Ce qui fait plaisir, c’est de savoir que les enfants hospitalisés se battent pour avoir tel- le ou telle chambre” relate Julie Chu, une des trois artistes qui a participé à l’aventure. Cette ancienne des beaux- arts a travaillé à ses heures perdues pour donner une identité à ces pièces. Antonin Buchwalter et Émy Bauer (pas présente sur l’image) sont les deux autres à avoir apporté leur touche

personnelle. “Il y avait des contraintes par rapport à la peinture qui devait être adaptée, sans odeurs. C’est une belle aventure humaine” rapporte l’artiste de 28 ans. Ce projet a été initié par l’association “Réa… gir”, dont l’objectif est d’améliorer les conditions d’accueil et

Lors de l’inauguration des chambres colorées de l’hôpital, les artistes pré- sentent leur œuvre à Gérard Thiriez, professeur du service de réanimation néonatalogie (2 ème en par- tant de la droite).

de séjour des enfants hospitalisés. “C’est grâ- ce au budget de 10 000 euros réuni par lamobilisation duKiwa- nis de Besançon, très actif dans le milieu hos- pitalier, que cette ini- tiative originale a pu voir le jour” rapporte de son côté le service com- munication de l’hôpital. Si la couleur des chambres ne guérira pas la maladie, elle réchauf- fera le cœur des enfants malades… et des parents.

Avec le soutien du Kiwanis.

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