La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013 11

RÉACTION

L es Drive poussent comme des champignons mais ils n’ont pas encore récolté tous les cha- lands. Sur 512 personnes interrogées, seule- ment 52 font leurs courses dans ces magasins où l’on peut commander ses articles sur Internet avant de venir les chercher. 460 n’y vont donc pas. Sur les 52 rompus à cet exercice, 25 disent se rendre au Leclerc Drive boulevard Kennedy. Les autres à Carrefour Chalezeule (15 %), Super U de l’Amitié (15 %), Géant (9 %), Intermarché Planoise (4 %) et Super U de Roche et Devecey (3 %). Bref, “ce mode de consommation dispose de fortes marges de progression” dit l’étude qui oublie néanmoins de préciser que le nombre de drive a explosé depuis un an. À fin 2012, notre région comptait 47 drives, soit 9 de plus qu’en novembre 2012. Sacrée pro- gression permettant à la région, et notamment au Doubs, d’afficher 24 947 habitants par drive. Les produits les moins achetés sont les surgelés et les produits de boulangerie-pâtisserie. C’est l’épicerie, les boissons et les produits frais qui tiennent la corde. Près d’un client de drive sur quatre utilise cette forme d’achat une fois par semaine. Quant aux achats sur Internet, 53 % des Bisontins disent ne pas en faire. Un ménage sur deux y a donc recours. Les produits les plus achetés sont les objets de culture (téléphonie, livre, jeux, disques), l’équipement de la personne et l’équipement de la maison. Les achats en drive et sur Internet encore marginaux Seulement un ménage sur dix utilise ce mode de consommation pour ses achats. Le plus fréquenté est le Leclerc Drive. INNOVATION Nouveaux modes de consommation

Le maire voit des points positifs

Jean-Louis Fousseret : “J’entends les doléances des commerçants” Le maire de Besançon commente l’étude la S.E.D.D. - facturée 35 000 euros - dans laquelle il entrevoit de belles perspectives pour le commerce de centre-ville et bisontin plus généralement. Jean-Louis Fous- seret n’élude pas les difficultés rencontrées par les commerçants. Il se dit prêt à des concessions. Entretien.

contrerai à nouveau en septembre pour détailler cette étude. L.P.B. : Pour leur dire quoi ? Évoquer la gratuité des par- kings par exemple ? J.-L.F. : La gratuité des parkings, je suis prêt à la refaire même si je ne crois pas que cela solu- tionnera les choses. Il y aura trop de voitures- ventouses. On est en train de reconstruire 250 places en centre-ville avec l’îlot Pasteur et je ne pense pas que ce soit une bonne solution. L.P.B. : Maintenez-vous que le tram était la meilleure solution pour Besançon alors que son taux de rentabi- lité est discuté ? J.-L.F. : Quelle aurait été la situation de la cir- culation sans le tram avec une augmentation de 3%par an du trafic ? On ne le saura jamais ! J’ai hâte que les travaux se terminent, comme tous les Bisontins d’ailleurs. Le maire est aus- si dans les bouchons ! Mais le pire, ce serait de ne rien faire. Nous avons des projets ambitieux pour cette ville. L.P.B. :Bref,vous semblez dire que vous n’êtes pas dans votre tour d’ivoire et que vous comprenez les habitants et commerçants…Quand officialiserez-vous votre début de campagne ? J.-L.F. : Lemaire, il est en campagne depuis 2008 et je ne suis pas dans ma tour d’ivoire contrai- rement à ce que veulent dire les opposants. Ce qui les embête, c’est que je sois un maire de proximité que l’on peut appeler sur son por- table. J’ai 6 000 contacts dans mon téléphone, tous ces gens peuvent me joindre quand ils veulent.Je ne vais passer mon temps à lancer des rumeurs dans la ville. J’ai rencontré des ministres, vu le responsable de l’A.N.R.U., j’ai invité Manuel Valls (ministre de l’Intérieur), je travaille. Vous savez, j’écoute les gens. Je n’irai pas dans les endroits où je n’avais pas l’habitude d’aller pour faire campagne : il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Propos recueillis par E.Ch.

L a Presse Bisontine : Pourquoi la S.E.D.D., qui n’a pas compétence en lamatière,a commandé cette étude à un cabinet privé pour diagnosti- quer le commerce bisontin ? Quel est son prix ? Jean-Louis Fousseret : Elle a été commandée dans le cadre des Passages Pasteur (gérés par le Société d’équipement dudépartement duDoubs), ce chantier important du centre-ville qui doit être la nouvelle locomotive du commerce au centre. L’étude a coûté 35 000 euros : elle sert à toute l’agglomération mais aussi au centre pour connaître la demande des acheteurs et a été faite en toute transparence. C’est un docu- ment de travail. L.P.B. : Quelle conclusion en tirez-vous ? J.-L.F. : On a une pépite, le centre-ville, même si la conjoncture n’est pas bonne. L’étude dit que l’indice de satisfaction du centre est très bon Il ne faut pas l’oublier et positiver. Il l’est aussi pour les zones. On sait qu’il est néces- saire de diversifier l’offre tout en gardant des niveaux de prix accessibles. L.P.B. : En revanche, beaucoup émettent des critiques sur l’accessibilité du centre. Pire, l’étude dit que le tram ne révolutionnera pas tout et que les chalands ne vien- dront pas plus… J.-L.F. : Vous vous trompez. Même si je ne dis pas que le tram va tout changer, on se rend compte que 36%de personnes viendront davan-

tage au centre-ville après le tram. C’est un bon chiffre. Et deux tiers disent qu’ils ne viendront pas plusmais qu’ils viendront toujours. Ce n’est pas rien ! Demandez à tous les maires qui ont désormais le tram, que ce soit Copé ou Rebsa- men, pas un ne vous dira qu’il n’a pas “boos- té” le commerce. La ville est très belle, elle s’est éclaircie, elle attire du monde. Je pense aux travaux d’urbanisme réalisés comme auF.R.A.C., à la maison Victor-Hugo… Il faut draguer les personnes en leur proposant des magasins de qualité avec des prix attractifs.Nous avons une stratégie globale pour notre ville. L.P.B. :Comme la stratégie de la ville refusant à un super- marché Hallal de s’installer à Planoise ? J.-L.F. : Je préfère un commerce qui fonctionne bien que deux qui fonctionnent mal. L.P.B. : Il y a deux ans, les commerçants avaient émis des propositions pour “sauver” le commerce. Pourquoi n’ont-elles pas été écoutées ? J.-L.F. : Des gens veulent opposer les commer- çants aumaire ou lancer des rumeurs. On doit s’écouter et ne pas rester sur des positions de blocages ! Je fais mes courses au centre-ville, ma mère possédait une mercerie au 46, rue de Dole, je tenais la caisse : j’entends les doléances des commerçants et ne nie pas les difficultés même si la Ville n’est pas responsable de tout. Je les ai déjà rencontrés en juillet et les ren-

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