La Presse Bisontine 146 - Septembre 2013

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 146 - Septembre 2013

ÉCONOMIE Décryptage de l’étude économique de la S.E.D.D. BESANÇON ET SES HABITUDES DE CONSOMMATION Où les Bisontins consomment-ils ? Que pensent-ils du commerce en centre-ville, de l’offre, de l’accueil des commerçants, de l’animation ou encore de l’accessibilité ? Autant de questions et des réponses que nous dévoilons en décryptant l’étude économique de la S.E.D.D. dont nous avions dévoilé l’existence avant l’été. Zoom sur les points-clés. Le maire apporte son commentaire.

LÈCHE-VITRINES Le centre-ville pas si mauvais Le shopping, c’est Châteaufarine Le centre commercial de l’Ouest bisontin apparaît comme le premier lieu de shop- ping cité par les Bisontins, juste devant le centre-ville, qui se défend plutôt bien.

Les Bisontins jouent la proximité Sur 500 personnes interrogées, 18,7 % déclarent se rendre à Carrefour Valentin pour leurs achats alimentaires, loin devant Géant Besançon (4,5 %). GRANDES SURFACES Carrefour Valentin en tête

Pour les achats alimentaires, les Bisontins se rendent d’abord à Carrefour Valentin.

(6 %)” , le rapport qualité-prix (4 %). La rapidité du passage en caisse n’a pas d’effet (0,4 %), la propreté encore moins (0,2 %). La présence en revanche de maga- sins dans la galerie en a un peu plus (2 %). À ce petit jeu, c’est Carrefour Valentin qui est la première fois cité comme lieu d’achat alimentaire de ces 500 personnes (18,7 %). En second, on retrouve Carre- four Chalezeule (15 %) puis Super U (18,8 %), Intermarché rue de l’Épitaphe (5,5 %), Intermarché Cassin (4,95 %), Intermarché rue Blum (4,9 %), Géant Châteaufarine (4,5 %), Monoprix Besan- çon (4,3 %), puis Lidl rue de l’Oratoire. Les hard discounters sont donc loin de truster les premières places.

B izarrement, ce n’est pas le prix qui conditionne les Bisontins à se rendre dans un supermarché pour remplir leur réfrigérateur, mais la proximité. “Dans plus de 90 % des cas, le lieu des courses est choisi en fonction de sa proximité au domicile. Le lieu de travail n’apparaît que dans 17 % des cas” explique l’étude de la S.E.D.D. dont nous avions évoqué les grandes lignes dans notre précédent numéro. Carrefour Valen-

tin arrive le premier sur un panel de 500 personnes interrogées. Viennent ensuite Carrefour Chalezeule, Super U Besan- çon puis Intermarché, largement devant Géant Casino Châteaufarine. Sur un panel de 500 personnes interro- gées d’origines géographiques différentes, 119 personnes (28 %) privilégient la proxi- mité. Viennent ensuite le prix des ali- ments (16,6 %), l’habitude (9,5 %), “les produits que l’on ne trouve pas ailleurs

Le manque de diversité du centre pointé du doigt Pour les consommateurs, la diversité des enseignes obtient une note de 6 sur 10. “Le centre-ville ressemblerait à tous les centres des autres villes” disent les personnes interrogées. DIVERSITÉ COMMERCIALE Les points faibles

À la question “Que pensez- vous de la diversité des commerces en centre-vil- le ?” , 427 items ont été recueillis dont 206 avis néga- tifs. “Les avis concernent le manque de diversité, mais éga- lement l’homogénéisation de l’offre (même offre que les zones commerciales) mais surtout un appauvrissement de l’offre (offre

acerbes : “De pire en pire, il y a de moins enmoins de petits com- merces, il y a de moins en moins de librairies, de presses et il y a trop de magasins de vêtements.” 24 commentaires concernent les fermetures de commerces : “J’ai mal au cœur de voir une bou- langerie ou une librairie fermer” dit un sondé. “Beaucoup demaga- sins ont fermé. C’est désert.” La

disparition de la librairie Cam- ponovo ou encore du magasin de fleurs La Roseraie en centre- ville sont des exemples. 195 avis sont toutefois positifs, preuve que le centre a des atouts à fai- re valoir. Un des points forts : l’accueil des commerçants dont 346 citations sont positives jugeant les commerçants “sym- pathiques.”

ciblée des catégories sociopro- fessionnelles supérieures) et le manque d’offres pour certains produits.” Les commentaires des chalands sont simples : “Beau- coup moins de diversité, trop d’enseignes nationales, un centre- ville comme d’autres en France, on retrouve les mêmes boutiques côte à côte” peut-on lire. D’autres commentaires sont encore plus

D’ une courte tête, la zone commerciale de Château- farine remporte le match qui l’oppose au centre- ville. D’après l’étude, la zone de l’Ouest bisontin est citée comme le premier endroit où consommer (42,3 %) devant le centre-ville (36 %) puis Valentin (19 %). La zone de Chalezeule, on s’en doutait, est bien loin avec seulement 1,1 % ! Dur constat pour cet équipement qui sera certes rénové mais pas reconstruit. L’arrivée du tram aura- t-elle un impact là-bas ? L’étude n’envisage pas cette ques- tion. Le centre-ville est avant tout vécu comme un lieu de shop- ping, de loisirs, de promenade. 80 % des Bisontins le fré- quentent, et 2 personnes sur 3 fréquentent ses commerces. Les Bisontins vont au centre-ville pour “les magasins de vêtements et de chaussures” mais le fuient en raison des conditions d’accès.

MARCHÉS

L’authenticité recherchée

Un Bisontin sur deux va et consomme au marché Les marchés les plus fréquentés sont ceux des Beaux-Arts et de Palente “pour la qualité des produits” et “l’ambiance”. Points négatifs : “des prix chers” “et la difficulté de stationnement”.

10 % de la population va au centre-ville mais ne fréquente pas ses commerces. Ce sont les magasins de vêtements et de chaussures qui sont recherchés. Si les Bisontins ne vont pas dans la Boucle, “c’est à cause des travaux et des difficultés d’accès (62 citations). Un accès plus facile inciterait à les faire revenir mais le tram n’est pas toutefois un élément qui déclen- chera leur retour.” 71 % des personnes sont plutôt satisfaites du commerce… mais 17 % des personnes se montrent “insatisfaites.” Le stationnement est particulièrement mal noté. À la question de savoir ce qui pourrait l’inciter à venir au centre, le chaland demande un accès plus facile, davantage d’offres, un stationne- ment moins cher.

17 % des personnes se montrent “insatis- faites.”

U n vendredi matin sur la place de la Révolution à Besançon, c’est jour de marché. Et jour d’affluence. Idem le mercredi et le samedi matin à la place des Tilleuls dans le quartier de Palente où il est parfois délicat de sta- tionner son véhicule. C’est un des points négatifs avancés par les chalands bison- tins. Une personne sur deux - selon l’étude - irait au marché. Le marché des Beaux-

Arts est le plus cité pour “son bon échan- ge avec le commerçant” disent les sondés, “parce que c’est vivant” , “parce qu’il y a de bons produits” , “parce que c’est moins cher qu’en grande surface.” Sur ce sujet des prix, les avis varient. Tous ne sont pas d’accord. Points négatifs : le manque de choix ou l’obligation de se lever tôt pour trouver “ce que l’on veut.” Les mêmes griefs apparaissent pour le marché de Palente

Les marchés, comme celui des Beaux- Arts, sont un des atouts du centre.

victime, lui, de la difficulté d’y stationner. Le marché des Époisses à Planoise a lui aussi ses avantages et ses inconvénients. “Trop de jeunes qui squattent” émettent certains interrogés.

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