La Presse Bisontine 145 - Juillet-Août 2013

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 145 - Juillet-août 2013

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L e dossier agite les Thisiens depuis plusieurs mois. Après avoir été repoussé une première fois et pro- voqué la division dans l’équipe municipale emme- née par Bernard Moyse (voir La Presse Bisontine d’avril dernier), le dossier du P.L.U. de Thise était à nouveau à l’ordre du jour du conseil municipal du 14 juin. Deuxiè- Thise : le P.L.U. repoussé, le maire désavoué

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Badge obligatoire pour les

“Le rideau est tombé sur Clochemerle- les-Thise” commente un habitant.

me tentative et deuxième échec. Après trois heures d’un débat d’abord très respectueux puis progressivement houleux voire violent, cruelle désillusion pour Bernard Moyse : par 12 voix contre et 9 voix pour, le P.L.U. a de nouveau été rejeté par la majorité de son conseil, contre son avis. Bernard Moyse n’avait pas ménagé sa peine ni lésiné sur les moyens : Christian Terreaux, patron de l’Agence d’urbanisme “Ambiance Art” de Tarcenay, ainsi que sa collaboratrice Valérie Colleu, avaient fait le déplacement et menaient les débats, défendant le projet de P.L.U., diaporamas à l’appui, avec force conviction et sans man- quer de remettre en cause les compétences du Com- missaire enquêteur accusé d’avoir “induit des fantasmes dans la population, par exemple concernant la servitu- de de mixité sociale.” Ces propos ont semble-t-il mis le feu aux poudres. Soixante-dix Thisiens installés au fond de la salle commencent à manifester leur mécontente- ment. Puis quelques élus en ont pris pour leur grade avant de s’envoyer des noms d’oiseaux mutuellement. Le maire y est aussi allé de son commentaire à l’adresse du public : “Quand je pense qu’il y a en Iran des gens qui aimeraient bien profiter de la démocratie, et c’est ça que vous en faites !” Depuis le rejet du P.L.U. en février, aucune autre réunion d’information n’avait été organisée à l’attention des Thi- siens. Le vote a donc été une nouvelle fois défavorable. Furieux de ce dénouement, le maire lève la séance dont l’ordre du jour n’est pourtant pas épuisé. Bernard Moy- se annonce ensuite qu’il va retirer les délégations aux adjoints qui l’ont trahi. “Le rideau tombe sur Cloche- merle-les-Thise” résume un des participants à cette séan- ce qui sonne le glas de l’équipe municipale actuelle. aéroport qui aurait accueilli 45 000 passagers. Il prend acte “même si cette liaison avec 19 pas- sagers n’aurait pas concurrencé le T.G.V., juge- t-il. Il ne s’agissait pas de la même clientèle.” Si cet abandon n’est pas vécu comme un trou d’air pour l’aéroport, la décision prise vendre- di 21 juin en assemblée plénière de la Région de ne pas allouer 600 000 euros de subven- tions mais seulement 150 000 euros à l’aéroport Dole-Jura est nettement plus embêtante. Même si Marie-Guite Dufay, en charge des transports, a conscience que le Jura se “sent maltraité en terme de transports” , elle ne veut pas verser de subventions sans garanties. “Je n’ai pas changé de position par rapport à cet aéroport. Je reconnais qu’il a le mérite de permettre à des Francs-Comtois de partir en vacances, mais ce que j’attends, c’est qu’il amène du déve- loppement économique à la Franche-Comté. Si on me démontre qu’il rapporte de l’argent via une étude d’impact, alors je reverrai ma posi- tion. Il faut aussi prendre contact avec les Bour- guignons qui ont leur aéroport à Dijon.” Chris- tophe Perny a envoyé (le 28 mars) un courrier à François Patriat, président de la Région Bour- gogne, pour lui demander de réfléchir à une coordination des deux entités. Il n’a pas enco- re eu de réponse. Selon la présidente de Région, les deux régions ont intérêt à “travailler sur un axe touristique commun.” Dont acte.

usagers des déchetteries

les retardataires qui n’ont pas encore rempli le formulaire pour l’obtenir. Pendant les mois de juillet et août, les déchetteries feront donc preuve de bien- veillance à l’égard des usagers. “Nous recevons actuellement entre 50 et 60 dossiers par jour” remarque Christophe Lime, pré- sident du Sybert. Le syndicat esti- me à 40 000 le nombre de badges à émettre (35 000 demandes ont déjà été enregistrées). “En revanche, à partir du 31 août, ceux qui n’auront pas leur badge ne pourront plus entrer dans les déchetteries” prévient Christophe Lime.

Pendant l’été, un travail d’information sera donc fait auprès des usagers qui n’auront pas encore effectué les démarches nécessaires auprès du Sybert. Il faut compter un peu plus d’une semaine pour obtenir un badge. Rappelons que le Syndicat Mix- te de Traitement des déchets a décidé de réglementer l’accès aux déchetteries dans le but de contrôler les “non-ménages” (les artisans par exemple) qui utilisent ce service. Ceux-là (20 % des uti- lisateurs) sont censés se décla- rer à l’entrée et payer pour dépo- ser leur cargaison. Or, ils sont peu à le faire. Le Sybert estime le mon- tant de la fraude à 500 000 euros par an. Les badges doivent per- mettre de lutter contre cette déri- ve. Les petites entreprises pour- ront toujours déposer leurs déchets, mais le service leur sera facturé.

L e dispositif visant à régle- menter l’accès aux 18 déchetteries du Sybert sera opérationnel le 1 er juillet. À par- tir de cette date, tous les usa- gers, particuliers et profession- nels, devront présenter leur badge pour entrer sur le site et se débar- rasser de leurs déchets. En théo- rie seulement, car en réalité la transition se fera en douceur. Le Sybert a prévu un temps d’adaptation qui permettra à cha- cun de prendre les bonnes habi- tudes. Car tous les usagers n’ont pas encore reçu leur badge. Puis il y a ceux qui viennent d’en fai- re la demande, auxquels s’ajoutent

À partir du 31 août, les usagers ne pourront plus accéder aux déchet- teries sans badge. Il est encore temps pour les retardataires de faire la demande au Sybert.

Rens. : 03 81 21 15 60

Aéroport de Dole : pas de liaison avec Paris

M arie-Guite Dufay, intransigeante dans l’art de la négociation, a réussi à contraindre le président du Jura Chris- tophe Perny d’abandonner sa liaison Dole- Paris par les airs. “Il n’y a pas de divorce entre la Région et le Jura. Nous n’avons pas la même méthode de langage, c’est tout” dit la prési- dente de Région, parvenue à demander au pré- sident P.S. du Jura de ne pas lancer cette liai- son via les airs, potentiel concurrent du T.G.V. Perny doit donc revoir son plan de vol pour son

L’aéroport de Dole-Jura attire des voyageurs. La Région veut étude d’impact économique quant aux retombées de l’infrastructure.

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