La Presse Bisontine 145 - Juillet-Août 2013

La Presse Bisontine n° 145 - Juillet-août 2013

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LES MÉTIERS Au musée comtois Marie Boley,

profession “récoleuse” Faire l’inventaire et numériser les collections des musées de la Citadelle fait partie de ces métiers peu connus du public. Marie Boley est rattachée au Musée comtois, un espace qui souhaite dépoussiérer son image.

“J’ ai été embauchée sur un crédit de “récole- ment”. C’est une demande de la D.R.A.C. que chaque musée fasse un compte rendu de ses collections d’ici 2014” explique Marie Boley, chargée de mission au Musée comtois. Un travail de titan qu’elle n’est pas à la seule à fai-

re mais qui ne déplaît pas à cet- te diplômée en ethnologie et en anthropologie. Arrivée à la Citadelle il y a deux ans, elle doit y rester jusqu’à la fin de sa mission programmée en juin 2014. D’ici là, elle pour- suit avec ses collègues ce tra- vail de bénédictin qui consiste à établir la carte d’identité, pho-

tographier et numériser les dizaines de milliers de pièces qui dorment dans les réserves de la Citadelle. “Pas loin de 100 000 objets éparpillés dans plusieurs réserves” dit-elle. Dans ce travail de fourmi, il y a par- fois de belles surprises. “On était en train de récoler des vêtements de religieuses. On a trouvé dans

Marie Boley au milieu de cartons dans lesquels dorment des centaines d’habits religieux.

petit Lionel François depuis son arrivée à la tête du musée il y a un an. “Nous sommes en train de passer un cap, celui d’être beaucoup plus en phase avec le public d’aujourd’hui. On veut faire duMusée comtois unmusée de société en se demandant sys- tématiquement en quoi les objets

la poche d’un vêtement un petit bijou en forme de cœur conte- nant un message passionnel adressé par la religieuse à Dieu, d’une émotion et d’une puissance rare. Il y a parfois au milieu de ce “bazar” des petites pépites très émouvantes.” Au début de sa mission, Marie Boley a com- mencé par envoyer en numéri- sation quelque 66 000 photos sous forme de négatifs, prises en son temps par l’abbé Gar- neret, l’inspirateur de ce musée aujourd’hui dirigé par Lionel François. Le conservateur s’est donné pour mission de dépoussiérer l’image d’un musée dont l’image folk- lorique colle encore trop à la peau. C’est un vrai musée d’ethnographie régionale ouvert sur le monde et sur son époque que souhaite instaurer petit à

organisée il y a deux ans. Notre idée, c’est de mettre l’accent sur des sujets d’ethnographie, mais modernes. Les jeunes ont besoin de repères.Nous souhaitons expli- quer les profils de la société d’aujourd’hui et faire le com- paratif avec la société d’hier” développe Lionel François. Le Musée comtois capte envi- ron un tiers des visiteurs de la Citadelle. Un résultat honorable, mais le Musée comtois passe encore trop pour le lieu de visi- te que l’on fait si on a encore un peu de temps. Ses responsables travaillent à changer cette vision des choses. Et les choses com- mencent à changer. Il manque encore le financement d’un pos- te de guide à ce musée pour qu’il devienne définitivement “vivant”. J.-F.H.

Lionel François,

présentés ont un intérêt pour le spectateur d’aujourd’hui. On ne s’interdit plus non plus d’organiser des expositions sur des thèmes pour lesquels on n’a pas de collec- tions, comme cette grande exposition sur les cercueils

conservateur, devant cette rarissime calèche miniature pour enfants, fabriquée à

“Plus en phase avec le public d’aujourd’hui.”

Besançon il y a deux cents ans.

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