La Presse Bisontine 145 - Juillet-Août 2013
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 145 - Juillet-août 2013 21
INFRASTRUCTURES Faut-il obliger les établissements ? Collège des Clairs-Soleils :
URBANISME Destin de l’ancien marché Qu’est devenu le marché couvert ? À l’époque de sa démolition, deux camps s’étaient écharpés : l’un pour la préservation du marché couvert à Besançon, l’autre pour sa démolition. La ferraille a finalement été vendue à un artiste du Haut-Doubs qui n’a, pour l’instant, pu lui donner une autre vie.
la piscine fait des remous La piscine du collège des Clairs-Soleils est
U n bassin de 12,5mètres de long, quatre lignes d’eau, une eau chauffée à 26 degrés. Au collè- ge des Clairs-Soleils à Besançon, la piscine, avant d’être un outil ludique, est un atout pédagogique. “Toutes nos classes l’utilisent” explique le principal Jean-Luc Gorgl. C’est un atout. Aussi un casse-tête à gérer. Son entretien coûte 10 000 euros par an à l’établissement, qui reçoit en contrepartie des subventions de fonc- tionnement du Conseil général. Mis à part par les scolaires qui nagent environ 4 heures par jour, elle est sous-utilisée. Il y a bien Profession Sport 25 qui l’utilise 12 heures par semaine pour le compte de la mai- son de quartier de Palente,mais cela paraît bien peu.“On aimerait qu’elle soit ouverte à plus d’associations” C’est le seul collège public du Doubs à bénéficier d’une piscine au sein de l’établissement. Un luxe et des soucis. Le Conseil général incite la mise à disposition.
D es nostalgiques trouvent encore à redire : le marché d’avant, c’était mieux avant.Mais à y regarder de plus près, l’actuel marché couvert, lumi- neux, fait quasiment l’unanimité. Des personnes se demandent néanmoins ce qu’est devenu leur ancien marché ver- sionBaltard qui a laissé en place en 2003 à la structure que l’on connaît. Lemarché, scindé en deux, fonctionnait mal, et la place de la Révolution était essentiellement occupée par un parking de surface, qui a aujourd’hui disparu. La structure a longtemps croupi dans les ateliers municipaux de la Ville de Besançon, qui l’a vendu après une déli- bération du 15mars 2007 à ClaudeMai- ny, un artiste de Dompierre-les-Tilleuls,
mise à disposi- tion des élèves et à la maison de quartier, 12 heures par semaine. Trop peu ?
dans le Haut-Doubs. Ce dernier avait fait part de son engagement de remon- ter cette structure pour créer un musée de la vapeur et des énergies renouve- lables. “À ce jour, toutes les structures se trouvent chez ClaudeMainy, elles ont été restaurées et stockées au sec, rapporte la Ville. L’artisan disposait d’un délais de cinq ans environ pour mener à bien son projet.Mais malheureusement, il a souf- fert de problèmes de santé et par consé- quent son projet n’a pas pu aboutir.Nous essayons de reprendre contact avec lui et lui avons adressé un courrier afin qu’il puisse nous indiquer si ce projet pourra êtremené à bien et qu’il puisse nous trans- mettre le planning modifié du déroulé des différentes phases.”
témoigne un habitant du quartier. Le principal du collège explique les raisons qui, selon lui, l’obligent à réduire l’ouverture : “Il faut deux agents habilités pour contrôler la qualité de l’eau, un maître nageur- sauveteur. Ce personnel en plus, je ne peux pas le mettre à disposition. Il y a aussi la sécurité des élèves. Il faudrait un gardien à plein-temps.” Les frais supplémentaires limite- raient les ardeurs même si la mise à disposition rapporte. Le collège fac- ture l’utilisation de la piscine 50 euros de l’heure sur un créneau de 2 heures consécutives. S’agissant de Profes- sion Sports, le collège a perçu une recette de 7 550 euros pour la pério- de d’utilisation sur l’année 2012. Et a perçu 1 400 euros de l’école Jean- Macé (à 50mde là) qui l’utilisait jus-
qu’à l’année dernière. Mais faute d’avoir trouvé un maître-nageur, les enfants prennent le bus pour Mal- larmé ou Lafayette… Le Conseil général milite pour que les établissements engagent desmises à disposition. “Sur les 44 collèges du Doubs, 83 locaux sont mis à disposi- tion, rappelle Gilles Chartraire, direc- teur de l’éducation. Sur ces 83 locaux (9 murs d’escalade, 11 gymnases, 15 plateaux sportifs, etc.), 53 conven- tions ont été signées. Cette mutua- lisation des équipements se passe bien, notamment avec Besançon grâ- ce à une convention signée avec la Ville.” Si le Conseil général joue le jeu, les conseil d’administration des collèges gardent toutefois le dernier mot.. E.Ch.
La Ville a pris des nouvelles de la ferraille de l’ancien
marché couvert
démontée… (photo Ville).
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