La Presse Bisontine 145 - Juillet-Août 2013

BESANÇON

16 La Presse Bisontine n° 145 - Juillet-août 2013

MUSIQUE

La saga d’un groupe de copains L’incroyable histoire de Cassidee se poursuit à Los Angeles Quatre étudiants bisontins vont vivre un conte de fée. Ils partent à Los Angeles enregistrer un album dont l’ensemble des frais sera supporté par la production. Drôle de destin…

L eur vie se résumait à ça : cours à la faculté de Besan- çon et répétitions le soir. Huit mois plus tard, Tristan Renault le chanteur, Romain Dufrenoy le guitariste, Kévin Cessin le batteur et Rémi Bablan le bassiste, préparent leur vali- se pour Los Angeles.Aux États- Unis, le groupe Cassidee va enre- gistrer après l’été un albumsans débourser le moindre centime. Eux-mêmes avouent ne pas enco- re croire à cette chance qui leur est réservée d’autant qu’ils ne sont pas connus. “Nous faisons peu de scène mais beaucoup d’enregistrement” disent-ils. Ils vont donc quitter leur apparte- ment située rueMégevand pour une vraie salle d’enregistrement. Outre son talent, le groupe Cas- sidee a eu un coup de chance. Il remonte à mai 2012. Rémi, un desmembres, poste sur le réseau social Twitter la chanson enre- gistrée en studio. Le son est repé- ré par le chanteur Markus Hus- ton qui le renvoie à Chris Stokes,

un directeur de film, manager et producteur américain de musique urbaine.Ni une,ni deux, les Américains demandent aux “Frenchies” de débarquer “dans les plus brefs délais” aux U.S.A. “Franchement, on n’y croyait pas, avoue Tristan Renault, le chan- teur et fondateur de ce groupe pop. Nous étions à l’époque tous en cours, on a laissé un peu traî- né jusqu’en décembre. Ils sont revenus à la charge et c’est à ce moment que nous leur avons demandé s’ils étaient sérieux.” La boîte américaine ne semble pas vouloir s’amuser. Elle leur adresse un contrat en bonne et due forme. Par chance, le grou- pe fait la connaissance de Lee Catterson, unAnglais domicilié àOrnans et connaisseur dumon- demusical qui devient leur“grand frère”, ou agent, c’est selon. En relation avec des avocats,ils éplu- chent le contrat. “On ne perdra pas d’argent à aller là-bas. Tout est pris en charge. À la signatu- re, nous toucherons 10 000 dol-

lars. Mais nous savons que nous devrons être bons dès le début. Si on ne correspond pas, ils nous renverront à la maison” souffle Romain. Les quatre garçons, spécialisés dans le style pop, décident en début d’année 2013 de stopper les cours pour répéter encore et encore. “Nos parents l’ont mal pris au début. Mais pour nous, c’est une vie professionnelle qui débute” témoignent en chœur les membres. Rémi était en B.T.S. de commerce, Kévin en B.T.S. automatisme, Romain en D.U.T. gestion des entreprises et Tris- tan en langues étrangères appli- quées. Ils partiront de l’autre côté de l’Atlantique pour envi- ron 6mois, voire un an. “Pour en arriver là, on a travaillé. Il ne faut pas croire que c’est gagné” conclut Cassidee, qui, pour se rôder,a fait des concerts en acous- tique. Ce fut le cas en juin der- nier à Valdahon. À eux de mon- trer leur talent. E.Ch.

Rémi, Tristan, Romain (de gauche à droite) et Kévin (en haut) partent aux États-Unis après avoir été repérés par une société de production. Ils stoppent les cours.

Écouter sur youtube : tapez Cassidee

Les phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 17 juin 2013 Les perles du conseil Pascal Bonnet (U.M.P.) choisit un porte-parole du P.S. : “Monsieur le Maire, vous êtes meilleur que la porte-parole du gouvernement” (N.D.L.R. : Najat Vallaud-Belkacem). Pirouette de Jean-Louis de Fousseret : “J’ai moins de charme…” Le conseil approuve les tarifs du columbarium. “Bien sûr, je vous souhaite d’y aller le moins vite possible” lâche J.-L.F. Humour… noir. Jean-Louis Fousseret et Jean Rosselot (U.M.P.), éternelles prises de becs : “Monsieur Rosselot, vous croyez vraiment ce que vous dites ? (au sujet d’un B.H.N.S. plutôt qu’un tram). J'espère que le candidat désigné (N.D.L.R. : J. Grosperrin) va vous prendre sur sa liste… D’après ce que j’ai entendu, ça ne semble pas le cas.” Le maire veut couper aux rumeurs que certains colporteraient selon lui : “J’ai entendu dire que j’étais malade. Et bien le maire, il pète le feu !” Quand Edgar Faure s’invite au débat. “Monsieur le maire, les véritables choix ne sont plus entre les idéaux mais entre les moyens” dit Jean Rosselot de l’emprunt et de l’investissement de la commune en citant un de ses mentors. L’agacement du premier magistrat lorsque Mireille Péquignot énonce des augmentations de 2,92 % de la taxe d’habitation à Besançon. Chiffres faux, selon lui. “Trop, c’est trop, comment fait-on pour avoir tant de mauvaise foi ?” Le maire brandit La Presse Bisontine pour réagir à des propos tenus par l’opposition selon laquelle des milliers d’emplois ont été détruits : “Lisez La Presse Bisontine qui évoque la création d’emplois.” À Jean Rosselot d’utiliser nos archives pour argumenter le fait qu’un bus à haut niveau de service était plus judicieux qu’un tram : “Je vous renvoie à l’interview de La Presse Bisontine…” Jean-Louis Fousseret au ministère de la Défense. Le maire le dit pour information. Et surtout pas pour gonfler le torse. “J’ai rencontré Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et je vais rencontrer le ministre de la Ville.” Le maire aurait-il le bras long ? Encore le tram. “Vous ne croyez pas qu’un mode de transport égalitaire aurait été plus glamour que le tram ?” demande Rosselot à J.-L.F. Attention, vous êtes enregistrés. Jean-Louis Fousseret a mis en garde tous ceux qui colporteraient de fausses informations : “Je sais que dans des réunions publiques, il se dit des choses. J’ai même des enregistrements. Faites attention…” Christophe Lime, un communiste rassembleur. Le dossier sur l’eau est voté à l’unanimité. “Bravo Monsieur Lime” lui dit Fousseret. La motion présentée par les groupes P.S., E.E.L.V., P.C. et les Alternatifs en faveur du droit de votes des étrangers divise le conseil. Deux abstentions, dont celle d’Yves-Michel Dahoui, qui estime “que c’est offrir au F.N. la manière de s’étendre.” MoDem et U.M.P. ont également voté contre. Martine Jeannin n’a pas pris part au vote.

SCIENCES À un an de l’ouverture Témis sciences,

le “futur Massachusetts Institut of Technology” ?

L e chantier Témis sciences est àmi-parcours. Hors d’eau, hors d’air, le bâtiment situé aux Montboucons sous maîtrise d’ouvrage de la Région Franche-Comté est dans les temps. Et l’architecte du cabinet Groupe 6 (Lyon) plutôt confiant quant à la tenue des délais d’ouverture de l’établissement. Car l’attente est là : les finan- ceurs bien sûr (collectivités) mais surtout les cher- cheurs. Témis sciences, non loin du campus uni- versitaire, sera “le plus grand bâtiment de recherche publique de Franche-Comté à Besançon. Sans recherche, il n’y a pas de développement écono- mique” dit la Région. Marie-Guite Dufay, la pré- sidente, en est fière, elle qui a insufflé (avec d’autres) la construction de cette œuvre de 33mil- lions d’euros dont 16millions de fonds européens. La socialiste l’est d’autant plus queNicolas Chaillet, directeur du renommé institut Femto-S.T. décrit le bâtiment comme le futur “M.I.T.”. “Cela peut paraître prétentieux de se comparer au M.I.T. (N.D.L.R. : Massachusetts Institut of technology, meilleure école d’ingénieurs aumonde) mais nous le pensons vraiment” dit le directeur qui viendra avec tous ses équipes de recherche investir les bâtiments de recherche (5 300 m 2 de surface uti- le), les 2 175 m 2 de laboratoires, la salle blanche Visite de chantier du bâtiment dédié à la recherche dont l’objectif est de conforter la Franche-Comté à sa place de pôle européen des microtechniques et nanotechnolo- gies. Livraison de la salle blanche dans quelques semaines et fin des travaux au second trimestre 2014.

(850 m 2 )… Au total, plus de 260 personnes des équipes bison- tines de Femto seront regroupées sur ce site. Ils laisseront leurs locaux vides, et trop exigus de la Bouloie, à l’Université de Franche-Comté qui engagera leur reconversion. “Notre but est de fai- re venir d’autres équipes” enchérit Serge Ormaux, vice-président à l’Université en charge de l’immobilier “et accueillir des chefs d’entreprise.” “Pour Femto qui va fêter ses 10 ans, c’est un beau cadeau d’anniversaire” poursuit Nicolas Chaillet, qui intégrera avec ses équipes des locaux à éner- gie positive avec des panneaux photovoltaïques. “Avec cet établissement, l’union des chercheurs fera la force” conclut le recteur d’académie Éric Martin. Le bâtiment fait l’unanimité. Aux cher- cheurs de prouver la confiance que les collectivi- tés ont mis en eux. E.Ch. Guidée par l’architecte (2 ème en partant de la gauche), la présidente de Région (à gauche) visite le chantier de Témis Sciences.

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