La Presse Bisontine 144 - Juin 2013

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 144 - Juin 2013

30

MUSIQUE

Pour les besoins d’un clip Marc Perrey filme du ciel Maître Gims Une société de production a fait appel au Bisontin Marc Perrey pour réaliser dans les Alpes les images aériennes du dernier clip du chanteur de Sexion d’Assaut.

V ous faites peut-être par- tie des 7,4 millions de per- sonnes qui ont déjà vision- né sur You Tube, “J’me tire”, le nouveau clip de Maître Gims. Dans cette vidéo, on voit le chan- teur charismatique du groupe Sexion d’Assaut (il mène en parallèle une carrière solo), marchant seul sur un champ de neige, entouré de montagnes. Et bien sachez que c’est un Bisontin, Marc Perrey, qui est l’auteur de l’intégralité des images aériennes réalisées dans les Alpes. Le désert blanc sert en partie de décor à ce clip qui fait le buzz sur le web depuis sa mise en ligne le 10 avril. “Le

Marc Perrey est un des rares techniciens en France à savoir piloter la caméra cinéflex fixée sous l’hélicoptère qui permet des prises de vues exception- nelles.

Marc Perrey (debout à droite) entouré de l’équipe de tournage et de Maître Gims (veste jaune) qui a fait son baptême d’hélicoptère lors du tournage du clip.

rares techniciens en France à savoir piloter une caméra ciné- flex fixée sous un hélicoptère. Un matériel spécifique avec lequel il a l’habitude de tra- vailler. C’est à ce titre que la société de productionDay&Night l’a contacté. Une commande ori- ginale pour Marc Perrey qui jus- qu’à présent n’avait jamais par- ticipé à la réalisation d’un clip. “C’est une rencontre profes- sionnelle improbable” sourit-il. Le tournage a duré trois heures dans les Alpes, le temps de fai- re tous les plans aériens. Ins- tallé dans l’hélicoptère piloté par Pascal Oliviero (un ancien de la Carte au Trésor), Marc Perrey a suivi les instructions de Sébastien Alcaraz, un des réalisateurs, qui avait pris pla- ce à bord. Ils ont filmé Maître Gims tout en volant autour de lui. “L’équipe de tournage savait ce qu’elle voulait. Tout était très précis.Au départ, elle ne m’avait commandé que trois plans. Fina- lement, elle en a retenu beau- coup plus. L’expérience est magni- fique. C’est musical, hyper grand public, forcément télégénique et

tournage a eu lieu le 26 mars à Cluses” raconte Marc Perrey. Son entreprise Aéro Médias est spécialisée dans les prises de vues aériennes. Il est un des

esthétique. L’ambiance était très cool . Il y aura peut-être une sui- te à cette aven- ture” espère Marc Perrey, qui intervient habi- tuellement sur des films plus techniques. Par exemple, c’est lui qui a réalisé les images aériennes qui permettent au

NATURE

Halte aux destructions La L.P.O. s’alarme de la destruction des nids d’hirondelles et de martinets Perchées sous nos toitures ou dans un coin

“L’expérience est magnifique.”

public de découvrir d’en haut le tracé du tramway de Besançon. Ses compétences techniques l’ont également amenées à col- laborer au tournage de l’émission “Faut pas rêver” en Bretagne, et de “Doubs, Loue, histoires croisées” de Jean-Philippe Mac- chioni. Il travaille également sur la nouvelle production de Luc Jacquet, le réalisateur de “La Marche de l’empereur”, et achève en ce moment la muséo- graphie du château fort de Sedan. T.C.

M ais où sont passées les hiron- delles ? En ce début de prin- temps, elles devraient être reve- nues en nombre et on en voit pourtant peu. La faute à la météo capricieuse ou aux gestes malencontreux de certaines personnes qui préfèrent s’éviter des nui- sances en détruisant les nids ? La pra- tique, de plus en plus courante, est pour- tant illégale. oiseaux reçoit 15 à 20 signalements par an. de fenêtre, ces espèces se retrouvent menacées face à la destruction de leur habitat. Un problème de cohabitation avec l’homme de plus en plus récurrent. La Ligue de protection des

EN BREF

Cheval L’opération de collecte des détritus par attelage à cheval sur les berges du Doubs et les promenades du centre-ville a démarré le dimanche 5 mai. Elle aura lieu jusqu’au dimanche 29 septembre, à raison d’un passage le mercredi après-midi et le dimanche matin. Expérimentale en 2010, cette action, menée par la Ville avec le Centre Pierre Croppet, a démontré son intérêt. En 2012, environ 5,5 tonnes de déchets divers et 4 tonnes de verre ont été collectées. L’objectif de réinsertion sociale de personnes s’avère également réussi avec 8 personnes ayant bénéficié du dispositif. Cette année, le parcours débute au pied de la tour bastionnée de Chamars, emprunte les berges, se poursuit par l’esplanade des Droits de l’Homme, la promenade Granvelle, le square Sarrail, la promenade Micaud pour se terminer par la promenade de l’Helvétie. Granvelle Le Kiosque Granvelle accueille pour la 3ème année, le Printemps du Kiosque, initié par le Conseil consultatif d’habitants Boucle-Chapelle-des-Buis. Tous les dimanches après-midi de mai et juin, à 15 heures, des artistes éclectiques se produisent sur le Kiosque Granvelle afin d’offrir musique et spectacles au public. Tremplin pour les formations locales et les techniciens, cette manifestation bénéficie de l’assistance en régie son des élèves du D.M.A. Régie des spectacles du Lycée Pasteur de Besançon. Nouveauté : cette année, les artistes devront consacrer quelques minutes de leur spectacle à promouvoir la démocratie participative, sous la forme de leur choix. Animation gratuite.

En collaboration avec Habitat 25, des nichoirs ont notamment été instal- lés rue du Polygone à Besançon (photo S. Maas, L.P.O. Franche-Comté).

d’années. Une espèce, appelée hirondel- le de fenêtre, a vu diminuer ses effectifs de 40%.” Ceux dumartinet noir auraient, eux, chuté de 6 % entre 1989 et 2009. En cause également : l’utilisation de pesticides et les nouvelles constructions qui rendent difficiles leur installation. Reste que la destruction des nids fait partie des phénomènes de plus en plus répandus. “15 à 20 signalements de destructions intentionnelles nous sont faits par an, soit par des voisins soit par des béné- voles” , constate ChristopheMorin, tech- nicien de conservation sauvage à la L.P.O. Franche-Comté. Les travaux d’entretien des immeubles entraînent aussi souvent des destructions. Dans ce cas, la demande d’une dérogation suivie de la pose de nids artificiels est obligatoire. “Nous gérons beaucoup de

cas avec la D.R.E.A.L. localement et nous avons aussi de beaux partenariats, comme avec Habitat 25.” On manque toutefois aujourd’hui de recul sur l’occupation de ces nids artificiels. Il faut savoir qu’en région un service de médiation autour de la faune sau- vage, baptisé “Nature au pas de sa por- te”, piloté par la L.P.O. et soutenu par le Conseil régional et l’Europe, a été mis en place en 2009. Il vise à répondre à tous les problèmes de cohabitation. Pour Christophe Morin, la destruction des nids est d’autant plus regrettable que des solutions existent. “À la L.P.O., nous proposons de mettre des planchettes sous les nids.” En cinq ans, une centai- ne de communes de Franche-Comté ont ainsi été concernées. S.G.

“Les poursuites encourues peuvent aller jusqu’à 15 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement” , préciseMarjorie Poitevin de la L.P.O., qui mène une enquête nationale sur les hirondelles. Car toutes les espèces d’hirondelles et de martinets sont pro- tégées par le Code de l’environnement et l’arrêté du 29 octobre 2009. “La destruction des nids est un des problèmes que rencontrent les hirondelles depuis une dizaine

Jusqu’à 15 000 euros d’amende.

Made with FlippingBook Learn more on our blog