La Presse Bisontine 144 - Juin 2013

26 DOSSIER

La Presse Bisontine n° 144 - Juin 2013

ADMINISTRATION 80 millions d’euros La Ville de Besançon stabilise ses effectif

LA POSTE

900 agents pour l’agglomération

Les C.D.I. repartent à la hausse à La Poste Cette année, La Poste a déployé une démarche de recrutement d’envergure. 15 000 recrutements en C.D.I. sont prévus sur la période 2012-2014 au plan national.

Avec 2 145 postes de travail permanents, la Ville de Besançon est le troisième gros

employeur de la Ville après l’Armée et le C.H.U. Minjoz. L’administration communale recrute-t-elle ?

A vec 15 000 embauches pro- grammées sur trois ans, c’est environ 5 000 de plus qu’ini- tialement annoncé, et 7 500 contrats d’alternance. La Poste affirme vouloir porter “une attention particu- lière aux habitants des quartiers prio- ritaires de la politique de la ville, aux jeunes - notamment dans le cadre d’em- plois d’avenir - et aux personnes en situa- tion de handicap.” Au total, La Poste aura recruté 5 211 nouveaux collabo- rateurs en C.D.I. en 2012 contre 4 000 initialement prévus. Avec ce volume de recrutements, La Pos- te remplit les engagements qu’elle a pris dans le cadre du Grand Dialogue de recruter 1 000 personnes supplé- mentaires en 2012. En outre, La Poste a maintenu son effort en faveur de l’al- ternance en accueillant 5 453 jeunes dans ce cadre. “En Franche-Comté, cet- te politique de l’emploi se concrétise par le recours aux contrats de profession- nalisation et aux contrats d’apprentis- sage pour le comblement de postes de facteurs et de conseillers bancaires, ain- si que l’embauche de contrats d’avenir” indique la direction régionale de l’opé- rateur historique du courrier. La sélection d’apprentis facteurs est

réalisée dans un premier temps par Pôle Emploi sur la base d’une méthode de recrutement par simulation (M.R.S.) sur les compétences attendues. “Les can- didats ayant franchi cette première éta- pe sont conviés à un entretien de moti- vations. Les lauréats intègrent un établissement courrier d’accueil et sont suivis par un tuteur tout au long de leur parcours. La formation se déroule en alternant des cours théoriques via les G.R.E.T.A., un apprentissage postal au Campus des Métiers (direction du Cour- rier) et une mise en application dans un établissement postal courrier” détaille le service communication de La Poste à Besançon. Dès l’obtention de leur diplôme, les alter-

T ous les mois, la Ville de Besançon établit environ 4 000 fiches de paye. Cela comprend les 2 145 agents per- manents, les 310 salariés ratta- chés auC.C.A.S.et plusieurs cen- taines d’autres personnes qui travaillent entre 1 heure et 15heures parmois pour le comp- te de la Ville. Ce volume global est stable depuis 5 ans. Il risque même d’être orienté à la baisse ces prochaines années. “Les mesures arrêtées concernant les dotations de l’État pour 2014 et 2015vont obligatoirement nous amener à restreindre le montant

çon, lamasse salariale représente 80 millions d’euros par an. Pourtant, la Ville continuera tout demême à recruter.Chaque année, une centaine d’emplois vacants (pour cause de retrai- te, demutation, demobilité) font l’objet d’un recrutement. “Et en2014 et 2015,ondevrait retrou- ver des départs massifs à la retraite. Il faudra bien recruter, même si on ne remplacera pas tout le monde.” À Besançon, la réorganisation de certains ser- vices a déjà démarré pour s’adap- ter à la nouvelle définition des missions. Des postes trouvent plus diffi- cilement preneurs que d’autres à la Ville comme ingénieur en informatique, une fonction qui est rémunérée souvent 1,5 fois mieux dans le privé. D’autres postes qualifiés en revanche atti- rent plus de candidats.Une qua- rantaine de postulants ont répon- du à l’appel de la Ville qui est en train de recruter son nou- veau directeur de la Citadelle. J.-F.H.

çon et C.C.I. Formation à Dijon, car les recrutements se font simultanément pour la Bourgogne et la Franche-Com- té, dans le cadre de la préparation du B.T.S. Banque. Les formations sont com- plétées par La Banque Postale et la mise en application est réalisée en bureau de poste, dans l’espace bancaire, avec l’appui d’un tuteur. En Franche-Comté, La Poste, c’est 3 870 agents, 1 700 dans le Doubs et 900 agents pour l’agglomération bisontine. chargée de développement R.H. à L’Enseigne La Poste de Franche- Comté et Xavier Schroter, respon- sable des sections en alternance au lycée Saint-Jean de Besançon. Un entretien de recrutement d’alternants conseillers financiers, face à Martine Bellagamba,

nants et apprentis se voient proposer un C.D.I. sur la région. Sur le plan local, 112 apprentis ou alternants ont été enga- gés en 2011 ainsi que 57 diplômés, puis 113 appren- tis ou alternants en 2012 et déjà 50 en 2013. Pour les conseillers ban- caires, la formation est réalisée en lien avec le lycée Saint-Jean de Besan-

de lamasse sala- riale” notePatrick Ayache, le direc- teur général des services de laVil- le de Besançon. Besançon devra certainement se passerdecontrats de travail tem- poraires s’il veut maîtriser son budget.ÀBesan-

Déjà 50 C.D.I. en 2013.

Une centaine de recrutements par an.

TÉLÉCOMMUNICATIONS 30 apprentis France Télécom ne coupe pas les embauches L’opérateur emploie environ 1 300 salariés en Franche-Comté dont près de 500 sur le bassin d’emploi de Besançon. S’il n’em- bauche pas massivement, il maintient tout de même ses effectifs.

L’ heure n’est pas aux embauches mas- sives chez France Télécom-Orange. “On n’augmente plus nos effectifs, mais on ne les diminue pas non plus. En ces temps, c’est déjà pas mal” sourit la direction de FranceTélécom-Orange à Besan- çon. Sur les 500 emplois de l’opérateur sur le sec- teur de Besançon, près de 200 relèvent du domaine technique (techniciens d’interven-

tion) et 150 de la relation clients (vente par téléphone et en boutique et conseil au client). Besançon compte également 130 personnes à la division Opérateurs qui est un centre d’appel national. Dans ce secteur d’activité, la concurrence s’est encore accrue ces dernières années, surtout avec l’arrivée d’un quatrième opé- rateur mobile, Free. “Malgré une baisse de l’activité liée notamment à l’arrivée de ce quatrième opérateur mobile, Orange a fait le choix de préserver l’emploi des salariés du groupe et de continuer à recruter pour répondre aux enjeux de l’avenir. Cette décision traduit la volonté de France Télécom-Orange d’al- lier performance économique et qualité socia- le de l’entreprise” commente la direction régionale. Chaque année, Orange accueille environ 5 000 alternants (apprentis et contrats de professionnalisation dans tous les domaines de métiers et niveaux de diplômes) sur le plan national. “L’alternance est une oppor- tunité pour l’entreprise qui peut former de futurs collaborateurs mais également pour les jeunes, qui par cette voie bénéficient d’une meilleure insertion professionnelle” plaide la direction bisontine. En 2013, Orange accueillera 30 apprentis en Franche Comté dont une dizaine à Besan- çon. Sur le plan national, le groupe France Télécom-Orange a annoncé 4 000 recrute- ments d’ici 2015. La direction locale n’est pas encore en mesure actuellement de pré- ciser le nombre de recrutements à venir sur la région Franche-Comté.

L’opérateur historique des télécommu- nications fait de plus en plus appel aux contrats en alternance. Précarité diront les syndicats.