La Presse Bisontine 144 - Juin 2013

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 144 - Juin 2013

La Grette : un agent de sécurité au chevet des employés de G.B.H.

La maison Victor Hugo ne sera pas prête en juin l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Anxiogène L’emploi est au cœur des préoccupations actuelles des Français. Le taux de chô- mage record de 1997 est aujourd’hui dépassé avec plus de 3,2 millions de tra- vailleurs pointant à Pôle Emploi. Vue sous cet angle, la lancinante question des chiffres du chômage a franchement de quoi déses- pérer des capacités du gouvernement actuel, voire des Français, à rebondir dans une crise qui n’en finit pas. Mais si on élar- git un tant soit peu l’angle de vue, on peut trouver quelque raison de positiver. Pour cela, il faut voir du côté de ceux qui, mal- gré les bâtons dans les roues et les mes- sages ambigus lancés par l’actuelle équi- pe au pouvoir, continuent à y croire et avancent. Dans ce numéro, nous consa- crons notre dossier à ce thème de l’emploi. Nous avons pris la peine de faire le tour des principaux employeurs du Grand Besançon et là, allant radicalement à l’encontre des a priori et des pressenti- ments, nous avons trouvé des structures, qu’elles soient privées, industrielles, publiques ou du domaine de la santé qui toutes, sans exception, affichent leur enga- gement, sinon leur enthousiasme, sur la question de l’emploi. La plupart d’entre elles affirment avoir des projets de recru- tement cette année. Aucune d’entre elles, à aucun moment, n’a employé les mots “crise”, “morosité” ou “découragement”. Toutes regardent en avant, sans avoir les yeux rivés sur l’instant mais déjà proje- tés vers un avenir à moyen terme qu’elles pressentent meilleur. Dans l’industrie aus- si, les entreprises bisontines continuent à investir, elles cherchent ailleurs ce qu’elles ne trouvent plus ici, d’autres perspec- tives de développement, des marchés nouveaux. Le principal souci de notre région est son image industrieuse qui lui colle beaucoup trop à la peau, et dont l’avenir est trop associé à celui de Peu- geot, arbre fragile qui cache sans doute une forêt beaucoup plus vigoureuse. On rejoint là le mal français qui consiste à vouloir que les solutions aux questions de chômage tombent toutes faites. C’est bien l’état d’esprit français qu’il faut chan- ger, le redressement de l’emploi est une question qui ne concerne pas seulement un gouvernement dont on attend un peu trop, c’est un challenge collectif où cha- cun doit prendre sa part. C’est un peu le même syndrome qui touche actuellement le secteur de l’immobilier : tous les ingré- dients sont réunis pour relancer le mar- ché, toujours moribond parce que le mot “confiance” a disparu du vocabulaire fran- çais. Nos voisins suisses ou allemands ne l’ont pas banni de leur langage, on voit le résultat. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Morgane Bretillot, Sarah George. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2013 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, Eliad, France Télécom,

L a maison natale de Vic- tor Hugo, transformée en lieu de mémoire, ne pourra pas ouvrir ses portes comme prévu avant lʼété. Des travaux plus compli- qués que ce que le chantier laissait entrevoir ont contraint la Ville à repous- ser lʼouverture de ce lieu situé en haut de la Grande

rue à lʼautomne prochain et plus précisément “à lʼoccasion des journées du patrimoine les 14 et 15 septembre” confieArlet- te Burgy-Poiffaud, responsable de la mission Victor Hugo à la Ville de Besançon. Lʼinauguration aura lieu le 13 septembre. Dans cette vieille bâtisse appartenant à Grand Besançon Habitat, les entre-

prises chargées du chantier de rénovation ont découvert des murs en piteux état et des maté- riaux très anciens. Si les délais de rénovation sont allongés de trois mois, la facture nʼen subit pas les conséquences, elle res- te à 1,3 million dʼeuros. La maison de Victor Hugo ne sera pas un musée propre- ment dit mais plutôt “un lieu dédié aux engagements de lʼauteur et à leur actualité” qui ne présentera par conséquent quʼun nombre limité dʼobjets. Le propos du grand écrivain sur ses grands combats sera surtout illustré par des images ou des extraits de films. Par- mi les documents qui seront visibles, on trouvera les por- traits réalisés par le dessina- teur bisontin Pierre-Louis Bré- chat qui a cédé à titre gratuit les droits dʼauteur de ses œuvres. Ses portraits seront notamment utilisés pour figu- rer sur des sacs qui seornt mis en vente dans la boutique de cette maison. La maison natale de Victor Hugo ouvrira au public lors des journées du patrimoine mi-septembre.

D es individus qui entrent par effraction dans un maga- sin fin février. Un homme interpellé pour avoir cultivé 154 plants de cannabis dans un appartement début mai. Des autres qui “sʼamusent” à tirer à balles réelles dans les portes de garage. Pour couronner le tout, des jets de bouteille, pressions, menaces, rodéos à motos. La liste est longue des incivilités qui polluent la vie des habitants du quartier des 408 à Besançon. Le 24 avril, un jet de “gros” pétards a eu raison de la patien- ce des salariés de Grand Besançon habitat (G.B.H.), le bailleur social. Ce nouvel incident a été vécu comme la gout- te dʼeau faisant déborder le vase. Les salariés ont en effet fait valoir leur droit de retrait durant deux jours, ce qui a entraî- né par la même occasion la fermeture du bureau dʼaccueil situé dans le premier bâtiment, non loin des commerces. Depuis, le bureau a rouvert grâce à la présence dʼun agent de sécurité. “Depuis, nous travaillons sans problème” résu- me un salarié de lʼagence. Ce cas de fermeture, ici dʼun service collectif, nʼest pas le premier. Dʼautres avaient déjà emboîté le pas. Le Centre médico-social a, lui, purement et simplement quitté les lieux il y a déjà plusieurs années. En mars dernier, lʼassociation Confédération Syndicale des Familles (C.S.F.) a déménagé de la cité Brûlard, dans lʼurgence, “pour cause de plusieurs vols et des dégradations de leur local associatif, en l'espace de six mois” rapporte Michel Omouri, conseiller municipal originaire de ce quartier. Selon lui, la solution est de mettre en place un dispositif “Conseil pour les Droits et devoirs des familles”, ce que “refuse le maire de Besançon” dit-il. Brûlard semble voué à lui-même. Il reste tout de même la maison de quartier… Brûlard, théâtre de trop nombreuses incivilités, a vu la fermeture temporaire de l’agence Grand Besançon Habitat.

Gare : les fouilles terminées, l’accès bientôt ouvert

L es archéologues bisontins ne s’attendaient pas à une telle découverte. Alors que les travaux allaient bon train au niveau de la gare de Besançon-Viotte, les engins ont mis à jour des vestiges archéologiques en dehors de la Boucle, connue pour être un réceptacle favorable aux découvertes. De mars au 15 avril der- nier, le service municipal de la Ville de Besançon, choisi par la S.N.C.F. (l’aménageur) sous tutelle de la D.R.A.C. (direction régionale des affaires culturelles), a réalisé une cour- se contre-la-montre pour dénicher le plus d’éléments et émettre un dia- gnostic avant que les travaux ne repren- nent. Les conclusions de ce diagnostic ont permis à la D.R.A.C., après consul- tation de la C.I.R.A. (commission inter- régionale de la recherche archéolo-

gique), de prescrire des fouilles sur l’emprise du projet. Une série importante de vestiges archéo- logiques ont été mis à jour : 25 sépul- tures à inhumation, 3 à 5 incinérations, une stèle, 2 potentiels bûchers (lieux de crémation), et une dizaine d’anomalies observées dans le rocher, pour les- quelles on ne peut pas encore propo- ser d’interprétation. Depuis la fin des travaux, le chantier du nouvel accès piéton accessible depuis la rue de Vesoul et la rue Nicolas Bruand ne sera plus ouvert à l’été comme convenu mais à la rentrée. Lors des travaux de la gare Viotte, une série importante de vestiges archéologiques a été mise à jour, dont 25 sépultures à inhumation.

La Poste, L.P.O., S.N.C.F., Région, Ville de Besançon.

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