La Presse Bisontine 144 - Juin 2013

16 BESANÇON

La Presse Bisontine n° 144 - Juin 2013

SPORT

L’E.S.B.-F. sauve l’honneur des clubs bisontins

L’inespéré maintien

des handballeuses

M iracle. Alors qu’elles n’avaient plus leur des- tin entre leurs mains, les handballeuses bisontines - qui ont gagné leur dernier mat- ch face à Toulon (31 à 28 au Palais des Sports le 11 mai) - ont eu la double chance de voir Dijon, concur- rent direct pour le maintien, s’incliner face à Nice. Un retour- nement de situation quasi inespé- ré leur permettant de valider leur ticket en L.F.H. Et un immense “ouf” de soulagement : pour les diri- geants, les supporters… et la Vil- le qui ne possède plus aucun club parmi l’élite que ce soit en foot, en rugby ou en basket. Une descente en Pro 2 aurait définitivement scel- ne doit pas cacher le chantier à bâtir pour espérer une saison prochaine plus sereine d’autant que de nombreux cadres vont quitter le club. L’E.S.B.-F. fera bel et bien partie de l’élite féminine l’année prochaine. Le maintien, acquis dans la douleur,

L’E.S.B.-F. (en rouge) a arraché son maintien en L.F.H. lors du

Alice Levêque, formée ici, part pour Bordeaux, Jelena Popovich pour Nantes, Manga et Bruneau pour Fleury-les-Aubray, et l’entraîneur Florence Sauval. Il y a du travail en perspective pour le président Bernard Rache et les dirigeants, qui attendent toujours un versement de 7 000 euros de la part de la Région. Le maintien devrait le conforter. “À Besançon, nous sommes la seule région de France à posséder des collèges, un lycée, un pôle, dédiés au hand. le problème : il n’y a jamais eu de choix de fait entre les sports” rap- pelle ce dernier, qui a réussi à s’entourer d’un vrai club de parte- naires. Crispante, cette fin de saison per- mettra de bâtir une nouvelle équi- pe… que l’on espère avec du cœur et du mental. E.Ch.

L’entraîneur Florence Sauval quitte le club.

dernier match.

lé la fin du sport de haut niveau bisontin. Patrick Bontemps, l’élu en charge des Sports, rappelait lors

non.” Avec ce maintien, l’E.S.B.-F. et son président Bernard Rache vont pou- voir souffler pour boucler le bud- get et préparer le suivant, qu’ils aimeraient proche d’1,3 million d’euros. C’est le montant minimum pour recruter et payer des joueuses. Quand d’autres clubs proposent des salaires avoisinants les 2 000 euros mensuels, l’E.S.B.-F. ne peut s’y résoudre malgré un bud- get sain et de nombreux partenaires (150 entreprises). Du coup, des cadres vont quitter le vestiaire :

de l’avant-dernier match des handbal- leuses joué devant 2 000 supporters que la collectivité fait son travail en matière d’aide financière et qu’elle le poursui- vra : “Nous sommes à deux-tiers du bud- get du club. Peut-on aller au-delà ? Je dis

1,3 million d’euros de budget.

Les Bisontines ont puisé jus- qu’au bout de leurs forces.

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