La Presse Bisontine 144 - Juin 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 144 - Juin 2013

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IMMOBILIER Le bout du tunnel Passages Pasteur : les appartements se vendent bien Cette fois, c’est sûr, le complexe mêlant immobilier et surfaces commerciales sera ouvert en 2015. Mais on ignore toujours le nom des enseignes potentiellement intéressées par cet emplacement.

Les Passages Pasteur seront

ouverts au premier tri-

mestre 2015. Ils mêleront habitat ancien et logements neufs.

E iffage, qui commercialise 39 appartements neufs dans les futurs Passages Pasteur, a le sou- rire. Depuis que les grues sont

avait repris. “Déjà quinze appartements ont été réservés” rappelle un membre de la société Eiffage, qui commerciali- se les lots, du T1 au T4. “Ce sont pour la plupart des personnes qui souhai- tent quitter la périphérie pour le centre- ville.” Les primo-accédants auront beau- coup de mal à se payer un logement neuf. Le maire Jean-Louis Fousseret le rappelle : les Passages Pasteur ont été un long serpent de mer. Un projet maintes fois retardé, par les fouilles archéologiques, le P.P.R.I. (plan de pré- vention des risques d’inondations). Le bâtiment ancien sera préservé. 38 appar- tements seront réhabilités et 15 loca-

visibles, les potentiels acheteurs s’intéressent à ce projet phare du centre-ville auquel plus personne ne croyait. Depuis 1998 que la vil- le a lancé ce projet, de nombreux contretemps ont annihilé les ardeurs des éventuels investis- seurs. Le 23 avril, une visite a prouvé que tout

tifs publics seront proposés, sans comp- ter l’arrivée du parking (en silo, 332 places sur 5 niveaux). Sur le plan commercial, le nouveau centre sera composé de 22 boutiques sur une surface commerciale de 17 601 m² . On ne parle plus de la F.N.A.C. “Pour l’heure, il est encore trop tôt pour savoir quelle enseigne viendra” répète l’adjoint au commerce. Si tout va bien, le centre sera ouvert au premier tri- mestre 2015… Wait and see .

Quinze apparte- ments déjà réservés.

FORMATION Il remporte un concours Anthony Courdier rêve de haute couture Étudiant au lycée Jules-Haag en B.T.S. Métiers de la mode, Anthony Courdier vient de remporter un concours avec une robe remarquable de sa création. Une réussite qui l’autorise à rêver de haute couture. E n avril, Anthony Courdier a gagné le concours de couture organi- sé par la société Linvosges à Gérardmer. Élève en première année de B.T.S. métiers de la mode au lycée Jules-Haag de Besançon, il a séduit le jury avec une robe remarquable qu’il a créée en duo avec sa camarade de promotion Caroline Albet. “Je l’ai dessinée.À partir du des- sin, nous avons créé le patron. Ensuite on a travaillé avec une toile d’es- sayage avant de mettre en œuvre les vrais tissus. Avec Caroline, nous étions complémentaires sur ce projet” détaille Anthony Courdier. Cette récompense donne de l’assurance au jeune styliste et l’autorise à rêver à une carrière dans le milieu très fermé de la mode de première classe. “Cette robe me permet de démarquer, de faire la différence” dit- il. Mais du haut de ses 20 ans, il garde les pieds sur terre, conscient des difficultés qui l’attendent et du chemin qui lui reste à parcourir. Il faut du temps, du talent, et une bonne étoile pour se faire un nom dans ce métier exigeant. Plus Anthony Courdier sera expérimenté et plus il augmentera ses chances de pousser les portes de la haute couture. “Je n’ai pas l’intention d’entrer sur le mar- ché du travail après mon B.T.S. car les places sont chères. Mon objectif est d’intégrer une grande école comme la chambre syndicale de la couture parisienne.” C’est dans ce genre d’établissement que les maisons de hau- te couture recrutent le plus souvent leurs futurs collabora- teurs. “La mode, c’est Paris. Tout se passe là-bas” remarque Anthony Courdier qui aimerait un jour pouvoir entrer chez Chanel, une marque qui profite du génie de Karl Lagerfeld. Il n’exclut pas non plus d’effectuer un détour par l’Angle- terre, un pays qui laisse la place aux jeunes créateurs. “Intégrer une grande école.”

TRANSPORTS Optez pour le vélo électrique Plus besoin de pédaler Depuis 2011, la Ville de Besançon a mis

T raversée par le Doubs, Besançon tire son char- me de son côté nature et de ses sites vallon- nés. Un charme qui peut tou- tefois rapidement poser pro- blème dès lors que l’on rencontre des problèmes de mobilité. “Le vélo, c’est bien, mais ce n’est pas forcément adapté à tout lemonde” , confie Benoît Cypriani, adjoint bisontin au développement durable et à la maîtrise de l’énergie. “Nous n’avons pas tous la force musculaire pour affronter les reliefs de la vil- le.” Pas question pour autant pour la municipalité d’aban- donner cemode doux, contrai- rement à la précédente équi- pe municipale. “Ils disaient que le vélo n’était pas fait pour Besançon.” Ce qui avait d’ailleurs valu à la ville de se voir décerner en 1999, “le clou rouillé” par la Fédéra- tion française des Usagers de la Bicyclette (F.U.B.). “Depuis, nous avons stimulé pour permettre à ses habitants de circuler plus facilement. en place une aide à l’acquisition de vélos électriques

Christophe Charue est satisfait de son achat, d’autant que le plafond de l’aide pour les personnes imposables est déjà atteint cette année.

vélo dans la limite de 150 euros. Elle a été dimi- nuée en 2012, à 10 % pour les personnes imposables sur le revenu. Jusqu’ici, un peu plus de 200 personnes en ont bénéficié et ils sont déjà une trentai- ne à y avoir eu recours cet- te année, comme Christophe Charue. Atteint d’une leu- cémie, ce Bisontin n’a pas hésité. “C’est une aide finan- cière non négligeable sachant que le prix d’achat avec les accessoires varie entre 1 300 et 1 500 euros.” Contraint de

ne pouvoir faire de trop gros efforts, il a trouvé là une alter- native. “J’habite à proximi- té de la rue de Belfort, si je veux descendre en centre-vil- le, il faut remonter après !” Le dispositif séduit de plus en plus. Seul bémol : il est réservé pour le moment aux seuls Bisontins. En outre, si des efforts ont été faits, il res- te encore quelques points noirs comme le remarque Christophe Charue : “Les pistes cyclables s’arrêtent par- fois brutalement en certains endroits de la ville.” S.G.

la création de pistes cyclables, de systèmes d’accrochages de vélo et mis en œuvre le Vélo- cité.” Convaincue de l’utilité du deux-roues “pour la propre- té de la ville” et pour la flui- dité de la circulation, lamuni- cipalité a ainsi décidé d’apporter son soutien finan- cier à tous les Bisontins sou- haitant acquérir un vélo élec- trique. Elle y consacre 15 000 euros par an dans son budget. Cette aide sans condi- tion de ressource équivaut à 20 % du montant total du

La robe à volant réalisée par Anthony Courdier et Caroline Albet sera exposée pendant un an chez Linvosges.

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