La Presse Bisontine 140 - Février 2013

AGENDA

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La Presse Bisontine n° 140 - Février 2013

BESANÇON

Création d’un collectif Le Consortium milite pour la défense des musiques actuelles Plusieurs associations qui travaillent à la promotion des musiques actuelles se sont fédérées pour former Consortium. Ce collectif interpelle les pouvoirs publics sur les difficultés que rencontre le secteur artistique qu’il défend.

L a Rodia est la scène des musiques actuelles, mais elle ne suffit pas pour répondre à toutes les sol- licitations de ce monde artis- tique. Alors, dans un paysage

culturel bisontin en ébullition, plusieurs associations œuvrant dans le domaine des musiques actuelles et de la culture alter- native ont décidé de se fédérer pour former le Consortium “afin

de trouver des solutions” à leurs difficultés. Ce nouveau collectif réunit des associations spécialisées com- me Attila, Dans l’œil, le Citron vert, le Club de gym, Lunar-

mouth, Mighty Worm, No Fate, Uppertone, Vouhvoue et encore Underpolis. Par leur action cul- turelle, elles ont rassemblé “plus de 20 000 spectateurs en 2011, et organisé 1 135 concerts ces trois dernières années, toutes esthétiques confondues. La Rodia a d’ailleurs connu plusieurs de ses plus belles têtes d’affiches grâce à nous” rappelle le collec- tif. Pourtant, malgré leur énergie, tous ces acteurs font un même constat. “ÀBesançon, depuis huit ans, on assiste à la fermeture des lieux de diffusion. Les associa- tions ont des difficultés. Des fes- tivals de musique majeurs dis- paraissent comme Électroclique ou l’Herbe en Zik. Tout ceci met àmal les artistes locaux aumême titre que les acteurs culturels et le public. Cette situation affecte aussi la dynamique culturelle et le rayonnement de la ville” esti- ment les membres du Consor- tium qui ont décidé de réagir. Ils ont interpellé les pouvoirs publics pour leur faire partager leurs inquiétudes. En juillet, ils

Le Consortium souhaiterait que soit créée à Besançon une salle de concert associative (photo Rémy Lucas).

ont trouvé une écoute auprès du service culturel de la Ville de Besançon “qui a constitué des groupes de travail. Nous devons

d’oxygéner les musiques actuelles, figure “la mise en pla- ce d’une salle de concert asso- ciative, des bureaux et des outils de travail communs.” Pour les membres du collectif, ces infra- structures permettraient de “pérenniser” leurs actions actuelles “et de développer de nouveaux projets.” Aujourd’hui le Consortium attend d’être reconnu comme l’un des inter- locuteurs de la ville en ce qui concerne les musiques actuelles.

Les associations du collectif ont organisé 1 135 concerts en trois ans. Ici, Atari Teenage Riot. (photo Yohann Pourcelot)

rencontrer courant janvier des élus qui ont manifesté leur intention de répondre à nos pro- positions” se félici- te le collectif. Parmi les proposi- tions que formule le Consortium, qui permettraient

La fermeture des lieux de diffusion.

Pour en savoir plus consortium.besancon@gmail.com www.facebook.com/LeConsortium

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