La Presse Bisontine 140 - Février 2013

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 140 - Février 2013

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PROSPECTION COMMERCIALE La réaction d’E.D.F. Ces appels téléphoniques intempestifs qui énervent

Qui n’a pas eu un jour un appel téléphonique d’une société utilisant ce moyen de prospection pour obtenir un rendez-vous ? On veut nous vendre des fenêtres, des alarmes, des adoucisseurs d’eau mais surtout des panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité à revendre à E.D.F.

C a y est, le nom est lâché. E.D.F. Car les appelants en usent et abusent, “partenaires”, quand ils n’écourtent pas un peu plus les présentations en se faisant pas- ser pour E.D.F. en personne. Alors, que fait et que peut fai- re cette grande entreprise face à tout cela ? Cette multitude de partenaires réels ou pas ne nuit- elle pas à son image ? Matin, midi et soir. Plusieurs fois par jours et quasiment tous les jours

votre tranquilli- té. Les sociétés adhé- rentes aux cinq fédérations à l’ini- tiative du projet sont, pour le moment, obligées de le consulter. Ces organismes, la Fédération française des télé- coms (F.F.T.), l’As- sociation fran- çaise de la relation client (A.F.R.C.), la Fédération de la vente directe (F.V.D.), la Fédé- ration du e-com- merce et de la

de la semaine. Ce n’est pas une prescription médicale mais bel et bien le constat du ras-le-bol de bon nombre d’abonnés au téléphone qui en ont assez de ces contacts intempestifs venus souvent de centres d’appels loin- tains. “Nous sommes vigilants” explique un responsable du ser- vice de communication d’E.D.F. “5 500 entreprises sont labelli- sées en tant que partenaires et notre rôle est d’orienter les demandeurs selon leur lieu d’ha- bitation vers ces professionnels- là.” Très bien mais s’ils se mon- trent très, voire trop insistants ? “Nous ne pouvons pas les empê- cher de prospecter mais si des abus sont dénoncés et avérés de la part de vrais partenaires, nous les recadrons.” Pour les autres, les faux partenaires “bleu ciel E.D.F.”, l’entreprise leur envoie un courrier recommandé pour les mettre en garde. “Les clients quant à eux peuvent nous joindre au 3929 pour savoir si tel ou tel est bien partenaire” précise-t- il. Une bonne volonté évidente qui n’empêchera sans doute pas les abus et les appels quasi- quotidiens. “Des fichiers de noms avec numéros de téléphone sont vendus à ces sociétés et là nous ne pouvons rien faire !” confie- t-il. Alors quelle solution ? Liste Rouge, liste anti-pros- pection (ex-liste Orange)…Vous pensez avoir tout essayé et pour- tant, vous continuez à être démarché par téléphone. Le dis- positif Pacitel, lancé en sep- tembre 2011, devrait enfin vous débarrasser de ces appels intru- sifs et vous rendre un peu de

Les consomma- teurs que nous

sommes tous reçoivent sou- vent ce genre d’appels qui finissent par lasser…

Un numéro pour signaler les abus.

SOCIÉTÉ

Une étude de l’U.D.A.F. Comment vont vos ados ? Une enquête menée dans les collèges et les lycées du Doubs montre que nos adolescents ont le moral. Néanmoins, la prédestination sociale en fonction de l’emploi des parents demeure prégnante, preuve que l’école ne casse pas toutes les barrières.

vente à distance (F.E.V.A.D.) et le Syndicat national de la com- munication directe (S.N.C.D.), représentent quand même plus de 80 % des démarcheurs par téléphone. Reste encore 20 % de potentiels enquiquineurs. Dernière faiblesse du système, il ne s’applique pas si vous êtes déjà client d’une entreprise bien que signataire de la charte, elle pourra continuer à vous appe- ler, à moins que vous ne fassiez valoir votre droit d’opposition. Conformément à l’article 38 de la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978, contactez- la directement et exigez qu’el- le vous radie de ses fichiers. À défaut, il reste la solution de raccrocher immédiatement et dans tous les cas de la patien- ce, beaucoup de patience, autant que possible en tout cas.

I ls se portent bien. Merci pour eux. En réalisant une étude sur “les valeurs et les besoins des adoles- cents enFranche-Comté dans leDoubs”, l’observatoire de la Famille de l’Union départementale des associations fami- liales du Doubs (U.D.A.F.) a cherché à mieux connaître les jeunes âgés de 15 ans en moyenne en leur donnant la parole. C’est une première. L’étude quantitative réalisée au cours du 1 er trimestre 2012 a permis à 980 élèves de répondre à des questions concer- nant l’environnement familial et rela- tionnel, leur vie quotidienne, leurs acti- vités, leur orientation scolaire, leur projection dans l’avenir. “Moins d’un élève sur dix se déclare malheureux” témoigne Sandrine Ème, qui a réali- sé l’étude. Seul bémol, les ados sortis du système scolaire, donc exclus, n’ont pas pu être approchés par l’étude. Parmi ces jeunes questionnés, 7 sur 10 vivent avec leurs deux parents et 6 sur 10 déclarent avoir de “très bonnes relations” avec eux. De quoi rassurer les parents… qui ont un rôle dans l’orientation de leur enfant. “La famil- le joue encore pleinement son rôle” pré- cise Gérard Carre, le président de l’U.D.A.F. Dans le Doubs, l’orientation scolaire

7 ados francs-

comtois sur 10 se disent sereins pour leur avenir.

10 sont en section générale. “Le déter- minisme social est inquiétant” regret- te Philippe Siclet, représentant du rec- torat de Besançon. 2 élèves sur 10 craignent déjà que leur projet d’ave- nir ne puisse pas se réaliser compte tenu de la probable impossibilité de leurs parents à pouvoir financer leurs études. Pour 4 jeunes sur 10, la pour- suite des études est conditionnée par l'obtention d'une bourse ou l'exercice d'une activité salariée. Malgré cela, la vision des ados sur leur réussite ne se réduit pas à gagner beaucoup d’argent mais à se plaire dans son travail. Pour avoir une vie réussie, 9 ados sur 10 estiment qu’il faut d’abord avoir un logement et un travail. 7 sur 10 se disent sereins pour leur avenir et seu- lement 10 % se disent malheureux. Ceux qui répondent être malheureux “sont pour beaucoup ceux dont les parents se sont séparés.” En majorité, les adolescents témoi- gnent d’un bon moral et d’une attitu- de positivemalgré le pessimisme englo- bant la société actuelle. “S’ils ont confiance en leur avenir, ils n’ont pas confiance en la société” précise l’U.D.A.F. qui prévoit une enquête sur l’alimen- tation en 2013.

Pour Gérard Carre, président l’U.D.A.F., l’en- quête montre que les adolescents ont besoin du cadre de la famille pour se sentir à l’aise (à gauche, Christine Buisson, vice- présidente).

des enfants semble aus- si fortement corrélée au diplôme des parents. La moitié des élèves en filiè- re professionnelle ont un père et/ou une mère dont le niveau d’étude est infé- rieur au Bac, contre un tiers des jeunes inscrits en lycée général ou tech- nologique. L’origine socia- le de l’enfant confirme ce constat. Si l’on considère uniquement les enfants des catégories profes- sionnelles supérieures scolarisés au lycée, 8 sur

70 % sereins pour leur avenir.

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