La Presse Bisontine 140 - Février 2013

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 140 - Février 2013

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MUSIQUE Après la polémique “Burn the rubber” “On ne pourra jamais plaire à tout le monde” Après la médiatisation et une polémique qui les a dépassés, les “Burn the rubber” tirent le bilan de leur aventure sur M6 et surtout, se projettent dans l’avenir. Le 26 janvier, ils présentent à Morteau leur second album. Interview, en famille.

C.D. : On a reçu beaucoup de demandes par mail , on nous a même proposé une tournée pour cet été. Les retours ont été à 99,9 % positifs. Encore aujour- d’hui, on reçoit des courriers de gens qui veulent nos C.D. et qui veulent connaître les dates nos prochains concerts, on a eu plus de 120 000 connexions sur youtube pour décou- vrir notre travail. Une grande curio- sité est née suite à l’émission. L.P.B. : Le proche avenir pour vous, c’est la sortie de votre second album intitulé “Il était une fois”. Quelle est sa couleur ? C.D. : C’est un album 100 % Rubber. Nous sommes auteurs, compositeurs et interprètes des dix titres. C’est Léa qui a écrit l’intégralité des textes. Édouard a composé 80 %de lamusique, Jeanne les 20 % restants. L’album sort à 1 000 exemplaires dans un premier temps. E.D. : L’album a été écrit l’été dernier. Tous les après-midi, Jeanne, Léa et moi-même on travaillait dans notre salle de répétitions. On a pris les deux mois de vacances pour écrire cet album. Cet album est plus pop-rock que le pre- mier, un peu plus posé. Il est censé tou- cher un large public. L.P.B. : Jusqu’où voulez-vous aller les Burn ? E.D. : Notre idée est de faire de plus en plus de festivals, histoire de se fai- re connaître. Ensuite, pourquoi pas sortir un tube et l’objectif ultime, c’est qu’on vive de la musique. Notre truc, c’est la musique. C.D. : L’idée, c’est de jouer notre musique. On ne souhaite pas devenir un grou- pe de télé et on ne pourra jamais plai- re à tout le monde. On veut être un groupe comme les autres et qu’on nous connaisse sous notre nom Burn the rubber, et pas seulement la famille Dornier. Propos recueillis par J.-F.H.

L a Presse Bisontine : Après la tempête médiatique qui s’est déchaînée bien malgré vous et votre élimination en demi- finale de l’émission “La France a un incroyable talent”, comment sortez-vous de l’aventure ? Édouard Dornier (le fils, chant et guitare) : Forcément déçus de ne pas avoir pu aller plus loin. Mais au départ, notre objectif était d’atteindre les demi-finales pour pouvoir jouer en direct. Donc avec le recul, on se dit que c’était une for- midable opportunité pour nous d’aller jusque-là. L’émission nous a offert une magnifique exposition, donc on ne regrette rien du tout. Léa Dornier (la grande sœur, batterie) : Tout ce qui ressort de cette aventure avec le recul, c’est du positif. Cyrille Dornier (le père) : Bien sûr on ne s’attendait pas du tout à la polé- mique qui est née. Mais maintenant qu’elle est derrière nous, on ne voit que le côté positif de l’aventure. Notre objectif était de nous montrer pour nous faire connaître, c’est réussi. L.P.B. : Avez-vous été blessés de ces accusa- tions de racisme qu’on vous a lancé ? C.D. : On ne peut pas les ignorer mais

De gauche à droite, Jeanne, Édouard, Léa et Cyrille. Sortie de l’album le 26 janvier.

ça m’a beaucoup plus touché par rap- port à mes enfants. L’idée même que des gens aient pu porter des jugements et se soient permis de dire des choses sur nous sans même nous connaître a été dur à vivre. Les jeux de mots qu’on a entendus sur le nom de notre grou- pe (N.D.L.R. : certains commentaires ont fait le rapprochement entre “rub- ber”, le caoutchouc en anglais et le ter-

toujours décidé en commun entre nous, on ne fait rien sans se concerter tous. L.P.B. : Comment jugez-vous la position de S.O.S. Racisme dans cette affaire ? C.D. : Ils n’ont même pas pris la peine de nous appeler, de discuter avec nous. Je les ai invités à venir découvrir notre nouvel album que nous présentons le 26 janvier. On va voir s’ils viennent. L.P.B. : Vous restez marqué par cet épisode ? S.D. : Maintenant il faut tourner la page. Ça restera toujours, mais on passe à autre chose maintenant. En tout cas, M6 nous a toujours soutenus et aidés. L.D. : Si on n’est pas passé en finale, c’est que le jury a estimé que les autres étaient meilleurs. On ne sait pas ce qui les a motivés, on ne le saura jamais. C.D. : Il ne faut pas oublier que ce n’était qu’un jeu. Sur le plateau, on a donné tout ce qu’on avait. On a fait une bel- le prestation. Je suis fier demes enfants.

là et il n’y a pas une ombre de racis- me chez nous. Ceux qui nous connais- sent le savent. E.D. : On a des copains blancs, arabes, noirs… Sandrine Dornier (lamaman) : Et notre belle-mère est noire ! L.P.B. : C’est parce que cette chanson avait été écrite après un France-Algérie au cours duquel la Marseillaise avait été sifflée que l’on vous a accusé de racisme ? C.D. : C’est sans doute cela en effet qui a prêté à confusion. Mais si la Mar- seillaise avait été sifflée suite à un match France-Pologne, les paroles de la chanson auraient été les mêmes. L.P.B. :Ne regrettez-vous pas néanmoins d’avoir impliqué vos enfants alors mineurs dans l’interprétation de cette chanson ? E.D. : On en avait largement discuté avant, entre nous. À chaque fois que l’on a interprété une chanson, on en a toujours discuté entre nous afin de bien comprendre ce qu’on disait. Tout est

me “Rebeuh”, “beur” en verlan) nous ont fait hal- luciner. Jamais on avait imaginé une seule secon- de qu’on pouvait faire un tel rapprochement absur- de ! L.P.B. : Vous ne regrettez pas non plus d’avoir mis dans votre premier album la chanson qui a fait naître la polémique ? C.D. : Pas du tout, nous l’assumons complètement. C’est une chanson que l’on peut qualifier de patrio- te. On est fier de notre pays, on l’a dit à travers cette chanson. Ça s’arrête

“Je suis fier de mes enfants.”

L.P.B. : Quelles ont été les suites à l’émission ?

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