La Presse Bisontine 140 - Février 2013

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 140 - Février 2013

Mireille Péquignot fait appel de la décision du tribunal

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Bâclé François Hollande est pris à son propre piège. Parmi ses soixante proposi- tions de candidats, il y a celles qui paraissaient correspondre à une cer- taine idée du redressement écono- mique de la France, en tout cas qui devaient contribuer à mettre fin à des dérives qui ont participé largement à la crise financière de ces dernières années. Il s’agit de la fameuse pro- messe de séparer les banques de dépôt et les banques d’investissement. Moins de neuf mois après son élec- tion, le nouveau président est sur le point d’enterrer cette grande idée sous le poids de lobbies bancaires surpuissants. Dans le même temps, et alors que la France croule sous le poids du chômage, il fait aujourd’hui de la réforme du mariage une priori- té absolue. Il est pris à son propre piège parce qu’il est coincé par la plu- part des promesses qu’il a dû tenir pour contenter toutes les ailes de son parti et toutes les communautés de ce pays. Parmi elles, les homosexuels. Le débat qui divise actuellement la France est une sorte de cache-misè- re d’un pays qui a perdu son cap et oublié le sens des priorités. Qu’on soit favorable ou non au mariage pour les couples homosexuels - de part et d’autre il existe des arguments rece- vables - on n’a pas le droit, quand on tient les rênes du pays, de program- mer une telle réforme sociétale au simple prétexte d’une idéologie, quand tant d’autres priorités dressées dans ces fameuses soixante promesses res- teront à l’état d’embryon. Ce sujet majeur dont la plupart de ses parti- sans n’ont d’ailleurs pas mesuré toutes les conséquences à long terme méri- tait autre chose qu’un simple débat parlementaire. Certes les grandes réformes comme l’abolition de la pei- ne de mort, l’autorisation de l’I.V.G. ou le vote des femmes ont été adop- tées par les parlementaires, sans recourir à un référendum. Mais à chaque fois, elles ont été mûries de longue date, précédées d’un large débat, soumises à discussion et sur- tout bien préparées. Ce qui n’est pas le cas de ce projet sur le mariage homosexuel. Car derrière le mariage, d’autres perspectives s’ouvrent. Les réfractaires pensent qu’on ouvre là la boîte de Pandore et les partisans de la réforme savent eux aussi que le débat est bâclé pour cause d’électoralisme primaire. Jean-François Hauser Éditorial

Les Marnières : chantier planté

C oup dur. Embourbé depuis 2008, le projet de la Z.A.C. des Mar- nières est définitive- ment planté depuis que la Ségé- cé, lʼaménageur, ait fait part de son retrait dans ce projet. Les élus annonçaient pourtant la création de 33 000 m 2 de sur- faces de vente nouvelle sur la zone qui doit accueillir aussi le terminus Est du tramway bison- tin. Selon le calendrier prévi- sionnel, tout devait être termi- né en 2013. Ce ne sera pas le cas. La C.A.G.B. (au moment où nous écrivions ces lignes) nʼavait pas souhaité commen-

ter ce départ de lʼaménageur. Seul Jean-Pierre Martin, élu en charge de lʼéconomie, a confir- mé le retrait de cette société. Dans le numéro 135 de La Pres- se Bisontine, il y a quatre mois seulement, la Ségécé expliquait pourtant que “le dossier avan- çait et que chantier pourrait être livré en 2015.” Visiblement, les inextricables blocages, notam- ment du côté de Carrefour où plusieurs commerçants copro- priétaires de la galerie com- merciale sʼopposent toujours à lʼextension de lʼenseigne, ont eu raison de ce projet. Rappe- lons que les commerçants nʼont

pu se mettre dʼaccord alors que lʼunanimité est requise dans ce dossier. Lʼenjeu affiché par cette zone des Marnières était de rééquili- brer les trois pôles commerciaux de lʼagglomération par le ren- forcement de lʼattractivité com- merciale de lʼEst. Pour lʼinstant, avec “seulement” 27 000 m 2 de surface commerciale, Chale- zeule fait office de Petit Poucet par rapport aux deux autres, Valentin et ses 64 000 m 2 et sur- tout Châteaufarine qui affiche désormais près de 100 000 m 2 de surface commerciale.

Mireille Péquignot estime que la notion même de liberté d’expression est en jeu.

L a conseillère municipa- le dʼopposition (Nou- veau Centre) a décidé de faire appel de la décision du tribunal correctionnel qui lʼa condamnée mi-décembre à payer 5 000 euros dʼamende et à un euro de dommages et intérêts. En plus, elle a à supporter les 2 000 euros de frais de justice. Sa faute ? Avoir tenu des propos au mai- re de Besançon Jean-Louis Fousseret, quʼil nʼa pas accep- tés. Le sujet de la polémique est le tramou plutôt lamaquet- te grandeur nature dʼune rame exposée près du Centre Saint- Pierre. Elle a été offerte à lʼAgglo par le constructeur C.A.F. Le geste a stupéfait Mireille Péquignot qui sʼest opposée “fortement à un cadeau de 400 000 euros

accepté par Jean-Louis Fous- seret.” Le maire et président de lʼAgglo nʼa pas toléré que la conseillère municipale puis- se ainsi le suspecter de cor- ruption. Il a donc déposé plain- te pour diffamation. Mireille Péquignot ne renie pas ses propos. Elle les assume mais se défend en expliquant que la notion de corruption relè- ve de lʼinterprétation de ce quʼelle a pu dire. Dès lors, la décision du tri- bunal lʼaffecte. “Dans cet- te affaire, on nʼa pas ces- sé de gonfler les choses pour mʼécraser. Je suis muselée et je trouve cela terrible. Au-delà de mon cas personnel, cʼest la liberté dʼexpression qui est en jeu” prévient-elle. Affaire à suivre en appel.

Le tracé du tram passe par Fort-Benoît (notre photo) et s’interrompt aux Marnières. Malheureusement, la zone commerciale ne sera pas réhabilitée comme les Bisontins pouvaient l’espérer.

Le conseil municipal accueille Jean-Noël Fleury

dans sa délégation. “J’aurai une action dédiée à Planoise” dit-il. Le temps dont il dispose est court puis- qu’il ne reste que quinze mois avant les prochaines élections munici- pales. Jean-Noël Fleury le sait mais il a bien l’intention de planter les jalons pour la suite. Il ne vient pas là pour faire de la figuration et espère faire partie de la prochaine liste de Jean- Louis Fousseret qui a déjà annon- cé qu’il briguerait un troisième man- dat. Il en faisait partie lors des élections de 2008. Mais, placé trop loin sur la liste, Jean-Noël Fleury n’avait pas été élu.

J ean-Noël Fleury fera son entrée au conseil municipal de Besan- çon le 21 janvier à la place d’Éric Alauzet qui a démissionné de sa fonction après avoir été élu dépu- té de la deuxième circonscription. “Je rentre en tant que conseiller municipal délégué au commerce de proximité aux côtés de Jacques Mariot. Je suis prêt à prendre mes fonctions” annonce Jean-Noël Fleu- ry. Il rejoint la majorité sous le bla- son de la société civile. Âgé de 40 ans, cet habitant de Pla- noise est connu pour ses prises de position en faveur de ce quartier qu’il considère comme “une ville dans la ville.” Il en connaît les pro- blématiques. Sans plus attendre, le nouvel élu va donc mettre à profit son mandat pour tenter de “faire bouger les choses sur le terrain”

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Jean-Noël Fleury sera conseiller délégué au commerce.

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