La Presse Bisontine 140 - Février 2013

BESANCON 14

La Presse Bisontine n° 140 - Février 2013

ÉDUCATION Classement 2012 Les lycées bisontins dans unmouchoir de poche Les établissements de Besançon ne figurent pas parmi les plus performants de France selon le classement publié par le magazine l’Étudiant. Mais ils obtiennent des notes honorables comprises entre 15,3/20 pour le meilleur et 12,4/20 pour le moins bon.

Le Lycée Pergaud obtient une note de 12,4/20.

L e magazine l’Étudiant a publié le palmarès des 1 951 lycées d’enseignement général et tech- nologique de France, publics et privés. Il leur a attribué une note sur vingt établie à partir de plusieurs cri- tères que sont le “taux de réussite au bac, la capacité à faire progresser les élèves et celle à les garder de la pre- mière à la terminale.” Première remarque : les établissements pari- siens sont évidemment bien placés mais ils ne sont pas leaders . Comme quoi, les premiers ne sont pas toujours ceux auxquels on est tenté de penser spon- tanément. Selon L’Étudiant, c’est le lycée privé Saint-Joseph de Lectoure dans le Gers qui tient le haut du tableau. Il obtient une note générale de 18,3 sur 20 ! Le premier lycée parisien (Paris

17) arrive en 13 ème position dans le clas- sement de L’Étudiant avec une note de 17,1. Surprise, le lycée Les Augustins de Pontarlier arrive juste derrière. L’établissement privé du Haut-Doubs est dans le peloton de tête des meilleures écoles de France avec un taux de réus- site au bac de 100 % en 2011 et une note finale de 17,1 sur 20.

lemeilleur résultat (15,3/20).Trois autres se tiennent dans unmouchoir de poche : Claude-Nicolas Ledoux (13,3/20), Louis- Pasteur (13,3/20) et Jules-Haag (13,1/20). Victor-Hugo obtient une note plus bas- se de 12,9/20. Ce dernier est toutefois devant le lycée Louis-Pergaud ex aequo avec Saint-Jean, qui sont en queue de peloton des lycées francs-comtois avec une note globale de 12,4/20 (le dernier est Lumière à Luxeuil-les-Bains avec 11,6/20) Ces résultats sont à nuancer. Ce n’est pas parce qu’un établissement scolai- re obtient une évaluation un peu infé- rieure à la moyenne qu’il faut en conclu- re que l’enseignement n’y est pas de qualité. Lorsqu’on entre dans le détail du classement, on s’aperçoit que le cri- tère qui fait baisser la note des lycées

n’est pas le taux de réussite au bac, plutôt bon en général d’un établisse- ment à l’autre, mais la capacité qu’ils ont à garder les élèves ou à les faire progresser. Le critère de la progression évalue la différence “entre le taux de réussite obtenu par le lycée en 2011 et auquel on pouvait s’attendre en 2012” précise le magazine. Ces évaluations laissent souvent per- plexes les acteurs de l’Éducation natio-

nale qui y accordent assez peu d’importance, même s’il est toujours plus agréable d’être mieux noté que mal. Deuxième remarque : si ces résul- tats sont sujets à discussion, ils met- tent cependant en évidence un élément étonnant. Sur les trente premiers lycées français, deux seulement sont publics, les 28 autres sont des établissements privés. T.C.

Saint-Paul numéro 1.

Ce lycée est de loin le pre- mier de l’académie ! Il faut descendre plus loin dans le classement de L’Étudiant pour trouver les bahuts de Besançon. Sur les 34 établissements francs-comtois notés par le magazine, c’est le lycée Saint-Paul qui décroche

CENTRE-VILLE

Les faits en 2012

Arnaque à la pub chez des commerçants Des commerçants ont versé plusieurs centaines d’euros pour acheter des encarts publicitaires sur des supports qui ne paraissent jamais. L e mode opératoire est presque toujours le même. Pour commencer, une personne démarche par téléphone des nouveaux commerçants de préférence. Pour les aider à démarrer, moyennant quelques cen- taines d’euros, elle leur propose d’acheter un espace publicitaire dans le “plan de ma ville”, une sorte de “G.P.S.” papier qui sera distribué dans les boîtes aux lettres du secteur. La promesse est alléchante. Emballé, le commerçant paie, mais la publication, elle, ne vient pas. “Au téléphone, le ton était franchement convaincant. Je ne me suis pas du tout méfiée” avoue Patricia, commerçante dans le Grand Besançon. Le prix de sa pub était de 1 700 euros, avec une facilité de paiement. “J’ai payé régu- lièrement sans rien voir venir, soit l’équivalent de 1 500 euros.” La com- merçante jouera le jeu jusqu’au bout, transmettant le contenu de sa publicité. “Jusqu’au jour où, désespérant de voir publier ce plan, j’ai déci- dé de tout arrêter. J’ai été naïve. En fait, il semble que la pub soit pas- sée sur un site Internet.” Patricia a hésité à déposer plainte pour escro- querie avant de se raviser.

ASSOCIATION Isabelle Porte remplace Robert Vernet Les enfants de l’espoir grandiront sans Robert Vernet Le chef de chœur a fondé et dirigé durant trente ans les Enfants de l’Espoir à Besançon, association de chant qui a accompli des dizaines de projets humanitaires.Robert Vernet laisse sa place.

Thierry a eu la même intention de porter l’affaire devant la justice. Mais finalement, ce quinquagénaire, ancien cadre reconverti dans le commerce au centre-ville de Besan- çon a baissé les bras. “Porter plainte pour quoi faire ? J’ai essayé de faire opposition sur un des chèques, mais la banque m’a rappelé que c’était impossible car on ne m’avait pas forcé à signer” déplore-t-il. Le topo était le même, un commercial lui a vendu un encart dans le “plan de ma vil- le.” Thierry a perdu 2 084 euros. S’il était allé jusqu’au bout du “contrat”, c’est 3 300 euros qu’il aurait dû débour- ser. “Heureusement, j’ai pu récupérer mon dernier chèque. J’ai une longue expérience mais jamais je ne m’étais fait enfumer de la sorte.” L’histoire lui laisse le goût amer d’avoir été pris pour un pigeon. Si ces deux professionnels ont un conseil à don- ner aux commerçants qui se lancent, c’est d’être prudents et de faire preuve de vigilance à l’égard des vendeurs de com’ qui sont parfois des vendeurs de vent.

Robert Vernet quitte les Enfants de l’Espoir, association qu’il a fondée il y a

“J’ai essayé de faire opposition.”

30 ans. Jérôme

Girardet est le nouveau

chef de chœur.

P our Robert Verrnet, une tranche de vie se ter- mine. Le fondateur de la chorale Les Enfants de l’Espoir quitte la présidence de l’association qu’il a fon- dée il y a trente ans au 34, rue de Chalezeule à Besan- çon. Pour celui qui a fait chan- ter les enfants bisontins à travers le monde, le temps est venu de passer le relais à Isabelle Porte, la nouvelle présidente. Un choix mûri. Grâce au chant d’enfants, ce sont des centaines d’autres enfants dans le besoin qui ont été aidés. En 1983 par

exemple, l’association envoie une partie des recettes des concerts à un groupe d’enfants déshérités de Thaï- lande. Tous les ans, les Enfants de l’Espoir multiplieront les concerts pour arriver à ver- ser 1 million d’euros en 30 ans à d’autres enfants de France et duMonde, ou livrer 3,4 tonnes d’aide alimentai- re et scolaire ! “Ainsi, nous avons pu redonner une éco- le à des enfants haïtiens, une cantine à des enfants du Bur- kina-Faso, ou venir en aide aux enfants malades du

C.H.U. de Besançon” liste Robert Vernet qui remercie ceux qui ont pu le soutenir, de sa femmeMarcelle en pas-

Besançon ont souvent affi- ché complets. “Voilà que se termine une belle tranche de vie” , déclare le fondateur, fier d’avoir vu ses 637 choristes, donné 705 concerts devant environ 350 000 spectateurs. Les choristes auront visité 24 pays, chanté devant l’hémicycle de l’O.N.U., au Vatican, dans un avion…Un nouveau chef de chœur, ancien élève, a repris la direc- tion des Enfants de l’Espoir. Il s’agit de Jérôme Girardet, prêt à baliser le chemin tra- cé par son aîné lequel conti- nuera à chanter.

sant par ses trois fils, les parrains et marraines, le clergé catho- lique qui lui a ouvert les portes des églises. Les concerts dans les lieux de culte de Besançon et du Grand

Devant environ 350 000 spectateurs.

Les commer- çants n’ont rien vu venir.

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