La Presse Bisontine 139 - Janvier 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 139 - Janvier 2013

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POLITIQUE

Conseil municipal Jean-Marie Girerd veut redresser l’opposition

L’élu U.M.P. a pris la présidence du groupe d’opposition. Il entend mettre en place une stratégie payante pour que ce groupe gagne en efficacité. Objectif : être au rendez-vous des prochaines élections municipales.

POLITIQUE Il reste conseiller général Éric Alauzet – vraiment – député Le recours en justice de Jacques Grosperrin a été rejeté par le Conseil constitutionnel, confirmant l’élection d’Éric Alauzet. Les sages ont juste annulé quelques signatures litigieuses. “J e ne fais jamais le malin” lance Éric Alauzet en ce 30 novembre 2012, jour où le Conseil consti- tutionnel a officiellement validé

cations” commente le député écologiste. Par- fois il s’agissait de femmes qui ont signé au premier tour avec leur nom de femme mariée et au second avec leur nom de jeune fille, ou inversement. Il pouvait aussi s’agir des mêmes signatures apposées en face de plusieurs noms différents. “Dans ces cas-là, c’était tout simplement des procurations, un père qui signait pour lui et pour plusieurs de ses enfants. On est loin de l’accusation de bourrage des urnes sous-entendu par M. Grosperrin. Je peux comprendre que chacun veuille faire valoir ses droits. Pour autant, tout n’est pas permis” ironise le vainqueur définitif. Il s’agissait dans d’autres cas de signatures inscrites à l’envers d’un tour à l’autre, selon la façon dont était présenté le registre à l’électeur. Au final et dans le doute, 19 signa- tures seulement ont été invalidées par le gar- dien des lois. Si bien qu’en définitive, Éric Alauzet sort vainqueur des urnes avec 89 voix d’écart. Suite à cette confirmation, le député Alauzet peut mettre en application les engagements qu’il avait pris pendant la campagne concernant ses autres mandats : il démissionne de la Ville de Besançon, de la C.A.G.B., de la présidence du Sybert et de la vice-présidence du Conseil général du Doubs. Il garde néanmoins son mandat de conseiller général. Et dit vouloir continuer à s’intéresser aux affaires municipales. Mais sur ce point, “je ne vois pas bien ce qui pourrait conduire les écologistes à conduire une liste autonome aux prochaines municipales à Besançon.” Dans l’attente du verdict définitif pour ces législatives qui connaissent enfin leur épi- logue, Éric Alauzet s’était pleinement inves- ti dans ce mandat de parlementaire, sans toutefois pouvoir s’entourer d’une équipe stable ni même s’installer dans des locaux définitifs. Il peut désormais quitter son local de campagne de la rue de Belfort et trouver une permanence parlementaire pour aumoins cinq ans. J.-F.H. Éric Alauzet estime que pour les munici- pales de 2014 à Besançon, “les condi- tions sont réunies pour faire une liste d’union” avec Jean-Louis Fousseret.

son élection de juin dernier en tant que dépu- té de la 2ème circonscription du Doubs. Il avait pourtant convoqué la presse quelques semaines auparavant, mais annulé la séan- ce sur les conseils de son avocat. Silence radio jusqu’à la décision finale. Au soir du 17 juin, l’élu vert devançait son adversaire Jacques Grosperrin de seulement 108 voix. Ce dernier, soupçonnant quelques irrégularités, a saisi la justice. Il a fallu donc attendre plus de 5 mois pour connaître le dénouement de ce litige tranché finalement en faveur du vainqueur initial. Ces résultats ont été examinés à la loupe par les sages du Conseil, comme 85 autres scrutins en Fran- ce contestés par les perdants. Trois élections seulement ont été invalidées, dont deux dues au fait que les candidats avaient pris com- me suppléant une personne qui était déjà suppléante d’un sénateur en place, la troi- sième suite à un écart infime de 10 voix. “Mais le sujet à la mode, c’est la contestation des signatures sur les registres d’émargement des électeurs. Cet argument concernait la grande majorité des recours” explique Éric Alauzet au bout de ce marathon judiciaire. Dans son recours, Jacques Grosperrin avait mis en avant 72 signatures qu’il jugeait liti- gieuses. “Nous avons apporté 100 % des expli-

Jean-Marie Girerd : “Je préfère que nous soyons un groupe restreint

mais plus efficace.”

J ean-Marie Girerd vient de prendre la présiden- ce du groupe U.M.P. qui siège au conseil muni- cipal de Besançon. Cet élu discret, qui discute les dos- siers sur le fond en s’appuyant sur les faits, a la lourde tâche de redonner du punch et de la cré- dibilité à l’opposition municipa- le qui se perd dans une caco- phonie inaudible. “Je veux que nous soyons plus cohérents et que nous communiquions plus effi- cacement. Être précis, rigoureux, factuel, voilà ce que je veux appor- ter, car c’est ce qui nous manque” dit-il. L’élu n’a pas la prétention de vouloir redresser la barre en

ri et lui-même. La rupture est désormais bien marquée avec les autres membres de l’opposition commeMartine Jeannin,Mireille Péquignot “qui n’est plus offi- ciellement dans le groupe” , Cathe- rine Gelin ou Monique Ropers. “Je préfère que nous soyons un groupe restreint mais plus effi- cace” remarque Jean-Marie Girerd, qui réfléchit encore à la ligne de conduite à adopter pour redorer le blason de l’opposition. Cependant, nous devrions en voir les effets dès le conseil munici- pal de janvier. Il faut s’attendre en tout cas à ce que les élus U.M.P. concertent et préparent leurs interventions en assemblée pour donner du poids à leur propos, et présenter cette opposition sous un jour cohérent. Être solidaire plutôt qu’individualiste afin d’éviter les faux pas, voilà le message. Jean-Marie Girerd succède à Jean Rosselot à la tête de l’opposition. Ce dernier avait abandonné la fonction en jan- vier dernier. Cela faisait donc presque un an que le groupe fonc- tionnait de façon collégiale. En nommant un nouveau président, les élus U.M.P. se mettent en

ordre de marche pour les pro- chaines élections locales. Jean- Marie Girerd a été désigné pour sa neutralité puisque Pascal Bon- net et Jean Rosselot sont tous deux candidats à la candidatu- re U.M.P. pour les municipales. “Je suis le pilote” annonce Jean- Marie Girerd. Mais dans le dis- positif, Michel Omouri sera char- gé de toute la communication du groupe.

T.C.

un claquement de doigts. Il prendra le temps néces- saire pour le fai- re. Pour commencer, le groupe a été réduit. Jean-Marie Girerd ne repré- sente que les élus U.M.P. qui sont au nombre de quatre : Jean Ros- selot, Pascal Bon- net, Michel Omou-

“Je suis le pilote” dit-il.

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