La Presse Bisontine 139 - Janvier 2013

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 139 - Janvier 2013

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BESANÇON - SCÈNE DES MUSIQUES ACTUELLES

“Nous ne voulons pas être le “McDo” de la musique” La Rodia fêtera début 2013 son deuxième anniversaire. Le vaisseau amiral des musiques actuelles a-t-il trouvé sa place ? Manou Comby et Simon Nicolas repondent.

L a Presse Bisontine : La Rodia va fêter son deuxième anniversai- re en janvier. La S.M.A.C. a-t-elle trouvé son rythme de croisière ? Emmanuel Comby : Je reste pru- dent. Rien n’est jamais acquis. Le buzz autour du lancement est terminé. On observe aujourd’hui que le nom “La Rodia” est ins- tallé. Il faut le conforter et appro- fondir encore l’offre pour aller chercher d’autres publics. Nous devons maintenir un panacha- ge dans la programmation entre les valeurs sûres et les décou- vertes. On sent que nous sommes dans une dynamique. 80 concerts ont été organisés cette année et 38 000 spectateurs accueillis, c’est mieux qu’en 2011. Il reste encore des médias à convaincre, des publics à trouver en plus des initiés que nous continuerons à servir.Nous devons dire aux gens : “La Rodia est faite pour vous. Venez aux concerts, faites-vous plaisir.” L.P.B. : Par quels moyens pouvez-vous aller chercher de nouveaux publics ? E.C. et Simon Nicolas : La S.M.A.C. est un lieu de mixité. La pro- grammation est ouverte.ÀBesan- çon et dans la région, il y a une culture jazz, rock, électro, de chan- son… à nous d’explorer toutes ces voies pour aller chercher de nouveaux publics. Pour ma part (Simon Nicolas), j’interviens au C.C.A.S. auprès de personnes qui sont dans une situation d’exclusion. On parle de concerts, de musique. Nous leur avons fait visiter la Rodia où elles ont pu rencontrer les musiciens de l’Orchestre National de Barbès.

Besançon est véritablement une terre de culture et de pratique musicale. Dans ce contexte, en tant que S.M.A.C. nous avons la lourde responsabilité de propo- ser une offre diverse et variée. Il y a deux scènes à la Rodia, ce qui permet de jouer de cette mixité en programmant simultanément des styles très différents dans chaque salle. L.P.B. : Le festival Génériq était le gros événement musical de l’automne. Quel bilan faites-vous de cette nouvelle édi- tion ? E.C. et S.N. : En cinq jours, on a programmé 22 concerts dans dix lieux différents. Le fil conduc- teur de cette édition était la Colombie. On a assisté à des choses extraordinaires avec des musiciens qui ont la foi. La Rodia était le cœur du festival, mais nous avons investi également le marché de créateurs Zone Art, le Théâtre Musical, le C.D.N., le café-concert leMaquis, lamaquet- te du Tram, ou encore le Centre Hospitalier Spécialisé de Novil- lars. Nous avons même fait jouer un artiste dans une agence ban- caire. Un des principes de Géné- riq est d’investir la ville et de fai- re entrer la musique dans des lieux divers en invitant les artistes à proposer autre chose que ce qu’ils ont l’habitude de faire. Génériq a réuni au total 5 233 spectateurs. Cette sixième édi- tion nous donne satisfaction. Pour une prochaine, on envisage d’organiser des concerts sur les lieux de travail.

Au total, sur l’année, nous avons reçu 600 personnes qui sont venues visiter le site. Ensuite, il y a les causeries. Afin de donner d’autres clés de com- préhension du domaine musical à un public d’initiés en particu- lier, on organise également deux conférences par trimestre. Nico- las Sauvage, un érudit du rock y est invité. C’est un temps de débat autour d’un thème musi- cal, on écoute de la musique, on regarde des films. Ce sont des échanges et pas un cours magis- tral. Enfin, nous avons engagé tout un travail de sensibilisation sur le risque auditif, et sur le jeune public. Nous sommes en plein dans l’action culturelle. L.P.B. : Il y a une culture musicale for- te à Besançon. La ressentez-vous sur votre activité ? E.C. et S.N. : C’est évident. Il y a sur le bassin de Besançon un public qui a des affinités avec les

des relations étroites avec le Bas- tion qui est une véritable ruche puisqu’il réunit 230 groupes. Cela fait aussi partie de notre travail que de concentrer notre action sur les groupes émergents. Pour ces formations-là, la S.M.A.C. est une lucarne sur la scène natio- nale. L.P.B. : Un des reproches qu’on entend parfois de la part de groupes locaux qui jouent en première partie est qu’ils estiment que le cachet que leur pro- pose la Rodia est insuffisant. Que répon- dez-vous ? E.C. et S.N. : Le cachet de base pour un groupe de première partie est de 300 euros. Ensuite, il varie en fonction de la taille de la forma- tion et du statut du groupe s’il est semi-professionnel par exemple. Si le groupe vient de loin, il est hébergé et nourrit. Cela peut leur sembler insuffi- sant peut-être. Mais il ne faut pas que ces groupes oublient qu’on leur donne l’occasion de se produire sur une belle scène dans d’excellentes conditions. Ils jouent devant un public qui se déplace initialement pour la tête d’affiche. C’est donc une occasion unique pour eux se faire connaître. De fait, un concert à la S.M.A.C. est plus “utile” que les autres. C’est un super-moment de promotion.

résidence pour les artistes qui trouvent ici un cadre idéal pour tra- vailler.Attendez-vous des personnalités pour 2013 ? E.C. et S.N. : Il y a entre autres les Tambours de Brazza, et Cali qui trouve à la Rodia ce qu’il n’a pas à Paris, à savoir une équipe compétente et disponible pour l’accompagner, une grande salle, un hébergement, des repas, et des condi-

L.P.B. : Quel est le budget de la Rodia ? E.C. et S.N. : Il est de 1,7 million d’euros. Ce budget est construit sur de grandes masses à l’année. Il repose à 60 % sur une mise de fonds publics. À nous de trouver les 40 % restants. Nous avons pour principe que les recettes que l’on dégage sur des valeurs sûres, soient réinvesties dans l’accueil d’artistes moins connus mais dont on pense qu’ils méri- tent d’être découverts par le public local. Elles sont réinvesties éga- lement dans le travail de créa- tion et dans l’action culturelle. Par exemple, en 2012, nous avons organisé 19 concerts en parte- nariat avec des associations de Besançon. Évidemment, les sub- ventions que nous percevons nous aident dans cette démarche. L.P.B. : Vous constatez que Besançon est une ville musicalement riche. Mais où se produisent tous les groupes locaux alors que les cafés-concerts dispa- raissent ? E.C. et S.N. : C’est un problème qui nous touche. Il est très difficile de trouver des lieux pour jouer. Il faut être vigilant pour que le circuit des cafés concerts ne s’éteigne pas. Il est nécessaire que des groupes émergents puis- sent se forger leur expérience

“80 concerts ont été organisés cette année.”

tions financières intéressantes. En plus de tout cela, l’implantationmême de la Rodia, avec sa grande terrasse et sa vue sur la Citadelle est un vrai plus selon les artistes qui viennent ici. De janvier à mars, six créa- tions professionnelles auront lieu dans ces murs. D’autres groupes viendront en résidence un ou deux jours pour peaufiner des réglages de scène par exemple. Cette année, en dehors des concerts, nous avons eu 170 jours d’utilisation des pla- teaux techniques pour du travail scénique. Cela concerne tous les groupes y compris les groupes régionaux. On entretient en effet

concerts du fait de l’histoire singu- lière de cette région. Il y a tout d’abord une pra- tique musicale associative. C’est aussi un territoi- re marqué par les mouvements sociaux dans les années soixante- dix, qui ont été accompagnés par de la musique. Cela a été relayé par de la diffusion, par des concerts.

“Le problème des cafés- concerts.”

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L’ÉVÉNEMENTenp.6et7

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Rédaction:“LesÉditionsdelaPresseBisontine”-B.P.83143-1,ruedelaBrasserie-25503MORTEAUCEDEX-Tél.0381679080-www.presse-bisontine.fr-redaction@groupe-publipresse.com

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