La Presse Bisontine 139 - Janvier 2013

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 139 - Janvier 2013

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SAÔNE

BESANÇON

Complexe sportif

Comment s’implanter en Suisse ?

La défaillance d’une entreprise retarde le chantier Le gymnase de Saône est toujours ouvert aux quatre vents. La partie vitrée censée le fermer n’a pas été posée car l’entreprise qui était chargée de le faire a été liquidée. La maire a relancé un appel d’offres pour attribuer le lot.

Une invitation qui embarrasse la C.C.I. La Chambre de Commerce a été maladroitement associée à une conférence organisée dans ses murs et qui a pour but de montrer aux entreprises du Doubs l’intérêt

À Saône, la construction du com- plexe sportif a pris du retard. Le gymnase n’est toujours pas hors d’air, et pour cause, l’entreprise Dougnier de Dole qui était chargée de réaliser les travaux de menuiserie extérieure est défaillan- te. Elle est en phase de cession après avoir été placée en liquidation le 26 octobre. “Nous avons donc dénon- cé le marché. On le regrette” explique le maire Alain Viennet. L’entreprise a néanmoins posé les parties vitrées des salles situées à l’arrière du com- plexe. Ce contretemps regrettable vient bousculer le calendrier des tra- vaux. La municipalité a dû relancer des appels d’offres pour attribuer le lot d’ici Noël à une nouvelle société. Les autres entreprises qui attendent

que les menuiseries soient réalisées pour intervenir ont intégré cet aléa dans leur planning. “Cette défaillan- ce n’aura pas d’impact sur les autres lots assure AlainViennet. Je note une grande solidarité entre les entreprises qui font preuve d’intelligence pour que le chantier puisse continuer à avancer.” Une fois que le gymnase sera vitré, les sols seront réalisés, les gradins posés ainsi que le mur d’escalade. Si tout s’était déroulé comme prévu, la mairie aurait dû réceptionner le programme d’ici la fin de l’année. La réception du chantier est repoussée au 15 avril. “Cela ne changera rien pour les clubs qui pourront utiliser le complexe à la rentrée de sep- tembre 2013” rappelle le maire.

La C.C.I. du Doubs promet d’être plus vigilante.

“L a Suisse, un lieu d’implantation privilé- gié, contexte et opportu- nités” . Voici le thème pro- metteur d’une conférence organisée le 13 décembre par le cabinet comp- table Mazars à laquelle sont conviés les entrepreneurs. Jusque-là rien d’anormal. Sauf que le rendez-vous a lieu dans le salon Ledoux de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs. Alors là, cha- peau ! Une réunion qui donne les ficelles de la délocalisation en Suis- se, organisée dans les murs d’une institution censée défendre et pro- mouvoir le tissu économique local, il fallait le faire. L’histoire embarrasse la C.C.I., et suscite la réaction épidermique de plusieurs de ses élus. Car la Chambre qu’elles auraient à… s’implanter en Suisse.

de commerce est mentionnée sur l’invitation, ce qui peut laisser croi- re qu’elle est partenaire de cette confé- rence. Ce n’est pas le cas. En réali- té, dans cette affaire elle ne fait que

Chambre de commerce, mais à la Maison de l’économie qui l’abrite. Selon nos informations, pour clore le débat,Mazars aurait proposé de chan- ger de lieu. La C.C.I. n’a pas souhai- té pousser le bouchon jusque-là vis- à-vis de l’un de ses ressortissants qui lui a précisé par ailleurs que contrai- rement à ce que laisse entendre l’énoncé de la conférence, l’objet n’est pas de donner les clés aux entreprises pour délocaliser mais pour faire com- merce en suisse. Sans jouer les censeurs, la C.C.I. pro- met d’être plus vigilante à l’avenir sur le thème des conférences propo- sées dans les murs de la Maison de l’économie afin d’éviter ce genre de dérapage qui peut nuire à son ima- ge et aux valeurs qu’elle porte.

mettre à disposition une salle pour les besoins d’une confé- rence comme elle le fait très souvent pour d’autres ren- contres. Afin de lever l’ambiguïté, la C.C.I. a donc demandé au cabinet Mazars de modifier l’invitation pour préciser que le rendez-vous avait lieu non pas à la

La C.C.I. a demandé au cabinet de modifier l’invitation.

La mairie affirme que le projet est maintenu, l’ouverture du

complexe prévue au printemps.