La Presse Bisontine 139 - Janvier 2013

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 139 - Janvier 2013

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BESANÇON-LAFAYETTE Le plus gros employeur privé bisontin Parkéon : “Choqués par le titre” Le magazine Challenges publiait récemment un article intitulé “Parkéon, le Florange de Moscovici”, créant la stupeur chez les 600 salariés bisontins. L’entreprise spécialisée dans les solutions de gestion monétique et de stationnement répond. Rien n’est confirmé en interne.

M idi à la sortie de l’usine Parkéon à Besançon. Les cadres quittent leur entreprise. Un d’entre eux profite pour aller

nager à Lafayette, situé à quelques mètres de là. Un bon moyen pour décompresser après des informations qui ont semé le doute. La direction veut les dissiper.Aucun des salariés ques-

tionnés n’a voulu commenter les informations publiées par le magazine Challenges le 29 novembre selon lesquelles “Parkéon est au bord de la ces- sation de paiement.”

Parkéon emploie 600 personnes à Besançon.

Le titre “Parkéon, l’autre Flo- range de Moscovici” a créé un choc dans l’usine qui a rempor- té le marché pour créer la billet- tique du tramway bisontin. “Oui, les salariés ont été choqués par le titre. C’est un article anxio- gène” rapporte le bureau de la communication de la société qui s’explique : “Parkéon a une det- te financière importante (N.D.L.R. : le chiffre de 200 mil- lions d’euros, sans être confir- mé par la direction) contractée depuis 2007 après le rachat par le fonds Barclays. Il s’agit d’une dette financière et non d’une det- te opératoire. L’unité opération- nelle fonctionne. Nous versons les salaires, payons les fournis- seurs. Il n’y a aucun problème”

d’affaires. “Nous devons rédui- re cette dette pour une raison : avoir une marge de manœuvre car l’industrie du transport est en transformation. Le marché va vers davantage de services” souligne la société. Le syndicat C.F.D.T. de Parkéon semble sur la même longueur d’onde que la direction : “Selon notre analyse, Parkéon est une entreprise qui va très bien, dont la situation financière est soli- de. Mais Parkéon est sous un système financier de rachat d’entreprises qui privilégie outra- geusement les actionnaires au détriment des salariés, de leurs rémunérations, de leurs condi- tions d'emploi et de travail.” Selon le magazine Challenges, un accord de restructuration financière, dans le cadre d’une procédure de conciliation, a été signé avec la majorité des banques créancières menée par B.N.P.-Paribas. Le cabinet du ministre de l’Économie n’a pas donné suite à nos sollicitations. La société n’a pas voulu pour sa part faire part de l’avancée des négociations. Souvent louée pour sa capaci- té à innover, Parkéon rempor- te de nombreux marchés. Le dernier en date : 49 horoda- teurs pour la ville d’Hyères (en novembre). E.Ch.

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explique la socié- té qui négocie actuellement avec ses créan- ciers pour alléger les rembourse- ments de sa det- te. Contrôlée depuis 2007 par le fonds Barclays P.E., Parkéon - dont les salariés détien- nent 30 % du capital - a réali- sé l’an dernier 176 millions d’euros de chiffre

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Parkéon fabrique notamment des horodateurs qui sont exportés dans le monde entier.