La Presse Bisontine 139 - Janvier 2013

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 139 - Janvier 2013

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SAÔNE

P our Christophe Cauquot, l’heure de la reconversion a sonné. La quarantaine, l’homme qui demeure à Saône est ingénieur géologue de formation.Au chômage depuis plu- sieurs mois, la fin des aides approche et avec elle les soucis commencent. Du coup, Christophe a décidé d’être son propre patron. “Je me suis fixé quelques mois pour créer mon entre- prise de défrichage, débroussailla- ge et tous travaux” dit celui qui fut parmi les premiers à avoir bénéficié des conseils distillés par la “Bou- tique de gestion” présente à Saône depuis octobre. L’organisme tient Aide à la création d’entreprise Ma petite entreprise sur un Plateau Nouveau à Saône, un service géré par la “Boutique de gestion” permet aux habitants du secteur d’être aidés dans la création d’entreprise. Six autres communes de la C.A.G.B. profiteront du service. Avant de débuter, mieux vaut être bien conseillé... permanence dans l’ancienne mairie, au centre du village, deux mardis parmois.Les habi- tants des communes d’Arguel, La Chevillotte, Fontain,Gennes, LeGrat- teris, Mamirolle, Mont- faucon, Morre, Nancray, Saône et LaVèze peuvent en profiter.

Hinda Mehri (à droite) conseille Christophe Cauquot, futur entre- preneur.

réalisé dès juin pour ce service dont le coût avoisine les 70 000 euros dont 80% sont pris en charge par la collectivité et 20% par la Bou- tique de gestion, réseau national de conseil et formation en création d’entreprises. Christophe Cauquot en est l’exemple. Après avoir eu des rendez-vous (gra- tuits) avec Hinda Mehri, chef de projets CitéLab, il a affiné son pro- jet. Investissement, étude de mar- ché, business plan : il sait aujour- d’hui tout ou presque des aides dont il peut bénéficier et des devoirs qu’il doit accomplir pour réussir. “Il ne faut pas croire que l’on peut démar- rer une activité sans trésorerie. Il en faut un minimum pour assurer un roulement. Ce n’est pas au bout de six mois, une fois que l’on a pris ses marques au travail, qu’il faut stopper son activité parce que l’on a plus d’argent pour investir” conseille le directeur de la Boutique de gestion. En bon entrepreneur,

ne vous dispensez pas d’un conseil qui vous ne coûtera rien...A l’inverse, il peut rapporter. E.Ch. (1) : Les autres communes concer- nées sont : Chemaudin, Miserey- Salines, Montferrand-le-Château, Roche-lez-Beaupré, Serre-les- Sapins et Thise.

Le Grand Besançon et son vice-pré- sident Jean-Pierre Martin en char- ge de l’économie ont en effet déci- dé de transposer le service d’émergence à la création d’entreprise de Planoise aux vil-

lages du Grand Besançon (1) “pour offrir une égalité à toutes les personnes qui souhaitent créer leur activité sur le res- sort de la C.A.G.B. Nous connaissons un grand succès sur le quartier de Planoise avec ce service... heu- reusement ou mal- heureusement car la crise pousse certain(e)s à créer leur entrepri- se car ils ne trouvent pas d’emploi” dit Jean- Pierre Martin. Un premier bilan sera

24% du public accueilli a créé une entreprise L a Boutique de Gestion et son service Amorçage de projets a permis au cours des sept dernières années de toucher 1 300 personnes qui ont été en contact avec le chef de projets par le biais de ren- dez-vous individuels, de réunions ou dʼateliers de travail. En 2011, 95 projets (24%) sur 403 ont abou- ti, 39 sont en suspens, 22 ont été abandonnés (5%), 56 en contact impossible (14%). 18 personnes ont été suivies en post-création.

Alain Viennet, Jean-Pierre Martin

et André Aurière.