La Presse Bisontine 139 - Janvier 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 139 - Janvier 2013

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AMÉNAGEMENT

Parking Passages Pasteur

Les engins de chantier creusent actuellement le futur parking des Passages Pasteur. C’est un trou gigantesque qui est en cours de réalisation pour accueillir la zone de stationnement en forme de silo. Un trou béant au centre-ville

Les camions descendent dans le trou béant comme dans une mine. Il reste pratiquement 7 mètres à creuser.

U n chantier spectaculai- re est en cours au centre- ville de Besançon. Il s’agit de l’aménagement du parking souterrain des futurs Passages Pasteur. L’opération n’est pas directement visible du public car elle se déroule à l’arrière des bâtiments qui déli- mitent le périmètre de l’îlot Pas- teur. C’est un trou béant où s’affairent les pelleteuses. Les camions y descendent comme dans une mine à ciel ouvert pour évacuer les déblais. Une fois la cote atteinte, les engins de chan- tier auront creusé 15 mètres sous le niveau de la rue. Près de 30 000 tonnes de déblais

auront été évacuées et traitées par l’entreprise Bonnefoy de Saône. Cette société de travaux publics intervient pour le comp- te d’Eiffage Construction, l’opérateur en charge de la réa- lisation du programme immo- bilier. “Le futur parking de 332

places va tenir sur cinq niveaux. 250 places seront publiques. Celles du dernier niveau seront privées. Elles seront réser- vées aux personnes qui habiteront les Passages Pasteur” explique Lauren-

“Besançon, un exemple.”

Vue du futur parking en silo qui compte cinq niveaux.

PROTECTION DES CRUES

Un nouveau dispositif à Besançon

110 mètres de béton

ce Deffeuille, en charge du pro- jet à la société d’équipement du département du Doubs (S.E.D.D.). Tous les mercredis matin, elle accueille le public au “local info Pasteur”, place Pasteur, où l’on peut tout savoir de ce programme qui devrait être achevé pour le premier tri- mestre 2015. Il faut d’abord réaliser ce par- king souterrain avant de construire l’ensemble immobi- lier qui le chapeautera. Il com- prendra un espace commercial et des habitations. La structu- re du parking à la forme d’un silo dont les contours définitifs en béton sont déjà créés alors qu’il reste encore des tonnes de terre à évacuer. Pour cela, Eif- fage a eu recours à la technique des parois moulées qui consis- te à construire un écran en béton directement moulé dans le sol

sur une hauteur déterminée. L’opération s’est déroulée pen- dant les fouilles. Ce système est utilisé pour la réalisation de sta- tions de métro, de tranchées cou- vertes pour les infrastructures de transports et les parkings souterrains. Au départ du creusement, les engins ont attaqué dans un sol alluvionnaire plutôt tendre. Désormais, ils ont atteint le cal- caire. Récemment, Eiffage a pro- cédé à un microminage d’essai pour tenter de facturer la roche. L’affaire aurait pu tourner au drame puisqu’une pierre a cas- sé la fenêtre du domicile d’une habitante du quartier avant de fracasser une armoire pour finir sa course sur un lit. Suite à cet épisode, selon la S.E.D.D., Eif- fage réfléchit à un procédé plus adapté. T.C.

pour éviter les crues

D epuis le 21 janvier 1910, le Doubs semble à l’aise dans son lit. En 102 ans, jamais le cours de la rivière n’a réussi à atteindre les 9,57 m, hauteur historique relevée à Besançon à 3 heures du matin le 21 janvier de cette année. La date restera dans les annales comme la crue centennale, encore plus importante que celle de 1882. La montée horaire de 13 cm du Doubs avait alors plongé le square combattra une éventuelle crue centennale. Le dis- positif doit protéger la rue Bersot, le square Saint- Amour et le centre-ville. Érigé le long des berges Doubs à proximité de la Cité des Arts, un mur

Saint-Amour et l’ensemble du centre- ville sous plus d’un mètre d’eau. Un siècle plus tard, le même phéno- mène météorologique associant pluie et fonte des neiges aurait de graves conséquences. Consciente des dangers d’un tel événement pour ses habitants et ses infrastructures, laVille de Besan- çon engage un programme de travaux à hauteur de la nouvelle Cité des Arts et de la culture (avenue Gaulard). Long de 110 mètres de long, le mur en béton armé - dont la hauteur moyen- ne variera de 80 centimètres à 1,5mètre - sera construit pour colmater le seul talon d’Achille de la Ville sachant que le quai Vauban et le passage des 6 trous en aval du pont Battant disposent de vannes permettant de gérer le niveau. “C’est à cet endroit de la ville que l’eau pourrait s’engouffrer dans cette brèche, témoigne le service technique de Besan- çon. Avec une crue du type de 1910,

l’eau s’infiltrerait alors en aval de la Cité des Arts et inonderait la rue Ber- sot, le square Saint-Amour puis le centre- ville” poursuit-il. Le montant de la construction est éva- lué à environ 500 000 euros. Mais il faudra attendre l’autorisation au titre

de la loi sur l’eau pour engager le chantier qui pourrait être terminé en 2014, voire 2015. Un tel ouvrage aura-t-il des conséquences de niveau et de débit en aval de Besançon ? La mairie estime que cet ouvrage aura un impact “margi- nal” suite à l’étude hydraulique menée par un cabinet expert. D’ici 2015, Besançon est annoncé au sec dans sa Boucle…

L’eau pourrait s’engouffrer dans cette brèche.

Renseignements : http://www.passagespasteur.besancon.fr

EN BREF

Piano Le pianiste virtuose Guillaume Coppola présente son nouveau disque consacré au compositeur catalan Enrique Granados : Danzas españolas. Dimanche 16 décembre à 11 heures, il jouera quelques extraits de ce programme à la salle le Contretemps, 3, rue Pierre-Rubens à Besançon. Renseignements au 03 81 48 40 07. Victor-Hugo La Ville de Besançon et la Fondation du Patrimoine lancent une campagne de souscription pour réhabiliter l’immeuble où est né Victor Hugo en 1802 pour en faire un lieu culturel dédié au grand écrivain. L’appartement natal présentera des espaces d’expositions thématiques sur les engagements de Victor Hugo et le rez-de-chaussée retrouvera sa pharmacie originelle avec pots et boiseries. L’ouverture au public est prévue dans le courant de l’été 2013. Les dons ouvrent droits aux dispositions fiscales qui concernent les organismes reconnus d’utilité publique, c’est- à-dire une réduction d’impôt de 60 %. Renseignements : Arlette Burgy-Poiffaut au 03 81 61 59 17 ou au 06 29 62 21 75.

En 1910, la crue du Doubs transforma le square Saint-Amour en piscine.

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