La Presse Bisontine 138 - Décembre 2012

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 138 - Décembre 2012

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LUXE

51 adhérents Inquiétude autour de Luxe & Tech

L’association Luxe & Tech qui défend les intérêts des entreprises du luxe basées dans le Pays Horloger, à la frontière suisse, connaît ses soucis de financement. Elle pourrait s’adosser au Pôle des Microtechniques.

adhère déjà. Ainsi, le cas échéant, Luxe & Tech repré- senterait toutes les entre- prises du luxe qui adhèrent au Pôle des Microtech- niques. “Je suis person- nellement favorable à cela” indique Olivier Mérigeaux, responsable du Pôle. Un rapprochement permettrait de faire des économies d’échelle tout en augmen-

C réée en 2006 dans le but de pro- mouvoir le savoir-faire des entre- prises du Pays Horloger position- nées sur le marché du luxe, l’association Luxe & Tech (51 adhérents) est confrontée à des difficultés finan- cières. Elle doit se plier à la même règle européenne que le Pôle des Microtech- niques, qui oblige ces structures gravi- tant autour du monde économique de s’autofinancer à hauteur de 50 %. Or,

avec un budget de 200 000 euros, Luxe & Tech vit à 80 % de fonds publics (F.E.D.E.R., D.I.R.E.C.C.T.E., Région Franche-Comté). La source se tarit et l’association cherche des solutions pour sortir de l’impasse. Dans l’immédiat, elle a dû se séparer de sa directrice qui était la seule salariée de la structure. Une des pistes qui est évoquée pour que Luxe & Tech continue d’exister est de l’intégrer au Pôle des Microtechniques auquel elle

Elle a dû se séparer de sa directrice.

tant la force d’action de la branche luxe du Pôle. Ceci est un scénario possible parmi d’autres. Actuellement, l’association Luxe & Tech est en discussion. Elle n’a pas arrêté de décision.

té, de l’industrie et des services (D.G.C.I.S.) et de la Délégation interministérielle à l’aménagement et à l’attractivité régionale (D.A.T.A.R.). Le débat a été très positif, car le contenu de la stratégie que nous déployons depuis le début de l’année 2012 correspond à ce qu’attend l’État des pôles de compétitivité” ajou- te-t-il. Le plan d’actions se décline en plusieurs points. Le premier consiste à améliorer la capacité d’autofinancement du pôle,confor- mément à la réglementation euro- péenne qui fixe à 50 %maximum de leur budget le montant des fonds publics dont peuvent béné- ficier ces structures pour fonc- tionner. Le pôle atteint progres- sivement ce ratio puisqu’il a réduit à 57 % l’apport de fonds publics (il était de 80 %) en allant cher- cher des financements privés de diverses manières. “Notre bud- get est de 600 000 euros. Avant, notre seule rentrée d’argent pri- vée, c’était les cotisations des adhé- rents. Non seulement nous avons augmenté leur nombre qui est aujourd’hui de 120 dont 90 entre- prises (+ 20 %) parmi lesquels ont compte deux nouveaux groupes Seb et Velux, mais nous leur pro- posons un catalogue de services payant à forte valeur ajoutée. On peut par exemple remplir pour le compte d’une entreprise un dos- sier de subventions ou faire de la mise en réseau pour de la recherche et du développement.Nous devons agir pour que les entreprises pren- nent conscience de la valeur ajou- tée que peut leur apporter le Pôle des Microtechniques” explique Olivier Mérigeaux. La stratégie actuelle consiste aussi à sortir des frontières de la Franche-Comté pour “aller chercher des donneurs d’ordres partout en France et en Europe.

Il faut qu’un Japonais, quand on lui parle de microtechniques, mette le doigt sur cette région. Les entreprises qui ont un lien avec cette activité industrielle doi- vent se retrouver sous la bannière des microtech- niques. Lors du dernier salon Micronora, nous avons posé la

120 adhérents dont 90 entreprises.

première pierre de Microtechnics Alliance qui a pour objectif de créer une dynamique transré- gionale dans le domaine des microtechniques. Nous sommes associés dans ce projet avec le pôle de compétitivité Minalogic, MicroTec Südwest (Allemagne), et Micronarc (Suisse). Tout cela va dans le bon sens.” Ajoutons encore qu’une conven- tion de partenariat est en pré- paration avec le pôle Aerospace Valley, Pégase et Astech qui sont parmi les pôles de compétitivi- té les plus performants de Fran- ce. Elle sera finalisée en 2013. Il n’est donc pas impossible qu’un jour par exemple, des grands donneurs d’ordres de l’aéronautique deviennent adhé- rents du pôle bisontin puisque certains d’entre eux s’appuient déjà sur un réseau de sous-trai- tants présents en Franche-Com- té. C’est en tissant des liens extra- régionaux que le pôle des Microtechniques parviendra à asseoir sa notoriété et à prendre de l’ampleur au bénéfice de la croissance régionale et de l’emploi. C’est tout l’enjeu du travail en cours engagé par Olivier Méri- geaux. T.C.

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