La Presse Bisontine 138 - Décembre 2012

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 138 - Décembre 2012

EN BREF

ÉCONOMIE Quelle conjoncture pour l’industrie et métallurgie comtoise ? L’industrie se maintient et cherche de la main-d’œuvre

Randonnée 5 ème Randonnée de Noël organisée par l’Office de Tourisme et des Congrès de Besançon samedi 8 décembre. Cette randonnée ouverte à tous a pour but de faire découvrir ou redécouvrir notre belle ville dans un contexte festif et original tout en invitant les participants à se rendre au Marché de Noël… Le circuit d’une dizaine de kilomètres permettra de sillonner la capitale comtoise et de profiter (en fonction de l’heure de départ choisie) des illuminations de Noël du centre-ville. Au départ de La Rodia, les randonneurs se rendront au Fort de Beauregard, au Fort Griffon, traverseront le quartier Battant avant de rejoindre le centre- ville et l’arrivée au cœur du marché de Noël, place de la Révolution. Rens. 03 81 80 92 69 ou 03 81 80 92 55. Parking (bis) La Ville de Besançon a signé une convention avec l’unité pastorale Saint Jean- Baptiste pour la mise à disposition du public du parking de l’église Saint-Louis à Montrapon, histoire de désengorger l’espace public le long de la rue Fanart.

D’après une étude de conjoncture réalisée fin septembre par l’U.I.M.M. de Franche-Comté, les industries maintiennent une activité même si les carnets de commande n’excèdent pas six mois. Le recrutement de main-d’œuvre qualifiée demeure préoccupant.

Le président de l’U.I.M.M. du Doubs regrette que le secteur n’intéresse

L’ Union des Industries et des métiers de la métal- lurgie (U.I.M.M.) de Franche-Comté casse une idée reçue selon laquelle ce secteur d’activité représentant 67 000 salariés et 1 500 entreprises péri- cliterait en Franche-Comté. On est loin de la déprime de 2008. D’après une étude réalisée auprès de ses adhérents, l’U.I.M.M. est arrivée à une synthèse détaillée. 253 entreprises représentant 21 269 salariés ont été interro- gées sur divers points comme l’évolution de leur chiffre d’affaires en 2011 comparé à 2010. Les résultats en 2011 “sont bons” commente Étienne Boyer, le président de l’I.U.M.M. : 47 % d’entre elles confirment avoir eu une croissance soutenue, 22% une croissance faible, 13 % une stagnation, 10 % un recul faible et 8 % un recul important. Les avis sont davantage partagés pour le premier semestre 2012 avec 25 % qui confirment avoir eu une croissance soutenue et 17 % qui prétendent avoir connu

un recul important. Le second semestre 2012 est un peumoins bon avec seulement 10 % des entreprises avec “croissance sou- tenue” et 35 % avec “baisse d’activité.” “Nous avons effecti- vement senti un tassement. Le chômage partiel touche davan- tage d’entreprises mais il per- met de garder les compétences” témoigne le président de l’Union, qui représente également le Doubs. Nerf de la guerre, la tré- sorerie ne semble pas être un

pas les jeunes.

ne trouvons pas” témoigne Jean- Luc Quivogne, président de la fédération deHaute-Saône.Dans la région, 170 contrats d’apprentissage étaient propo- sés. Seulement 100 ont trouvé preneur à la rentrée de sep- tembre. La métallurgie aura besoin de recruter en France 100 000 personnes par an “et les salaires y sont intéressants” dit un chef d’entreprise. Les patrons ont un souhait : que les jeunes apprennent à connaître les métiers de l’industrie. Objectif : casser cette image du travail à la Émile Zola en accueillant notamment les conseillers d’orientation dans leurs entre- prises “qui sont trop souvent déconnectés de la réalité” dit l’Union. En terme d’emploi,

69 % des sondés disent avoir besoin en personnel pour le second semestre mais le recul est annoncé plus important pour la fin 2012 que le début, preu- ve de la fragilité du secteur concurrencé en Europe et dans le reste du monde. Si seulement 14 % des industries franc-com- toises envisagent d’avoir recours au chômage partiel, elles sont seulement 4 % à avoir mis en place des procédures de licen- ciement. Si l’avenir s’inscrit en pointillé en terme de commandes, l’U.I.M.M. voit d’un bon œil les annonces du gouvernement : “On traîne le problème de com- pétitivité comme un boulet. Il faut s’attaquer à ce sujet” dit le président. Les chefs d’entreprise ne pouvaient manquer une com-

paraison avec l’Allemagne : “Lors qu’en France une entreprise achète une voiture de société neu- ve, elle paye la taxe de voiture neuve… alors qu’en Allemagne au bout de trois années, elle ne coûte plus rien, ce qui est bien différent de la France.” Autre point crucial à travailler : les marges et l’innovation. “En 40 années de à la tête de l’entreprise, je n’ai touché qu’une fois aux dividendes.Tout le reste est inves- ti” confie Jean-François Parrot, de l’U.I.M.M. du Jura. Chacune des organisations départemen- tales a son propre fonctionne- ment et sa propre convention collective. Loin de la crise de 2008, l’industrie régionale a retrouvé de la vigueur mais l’équilibre demeure fragile.

élément préoccu- pant : 84 % des sondés avouent ne pas avoir de difficultés de tré- sorerie à court ter- me et 93 % disent ne pas rencontrer de problèmes avec les établisse- ments ban- caires. Le grand problème pour l’industrie, “c’est unemain-d’œuvre qualifiée que nous

“Pas de problème de trésorerie.”

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