La Presse Bisontine 137 - Novembre 2012

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 137 - Novembre 2012

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Le contexte national L’État encourage les Transports en site propre En 2007, dans le cadre du Grenelle de lʼEnvironnement, lʼÉtat a décidé de consacrer 2,5 milliards dʼeuros au développement des transports en commun en site propre (T.C.S.P.) pour atteindre “en 2020 un linéaire de 1 800 km” rappelle le ministère de lʼÉcologie, du développement durable et de lʼénergie. Les collectivités sont encouragées à étudier lʼopportunité dʼinvestir dans de nouveaux équipements tels que le tramway ou les bus à haut niveau de service (B.H.N.S.). Dès 2009, au titre dʼun premier appel à projets, un budget de 810 millions dʼeuros est alloué à 50 projets (dont un tiers de B.H.N.S.) dans 36 agglomérations pour financer des travaux débutant avant la fin 2011. La communauté dʼagglomération du Grand Besançon est soutenue par lʼÉtat à hauteur de 31 millions dʼeuros. “Dans le cadre dʼun deuxième appel à projets lancé en mai 2010, lʼÉtat mobilise 590 millions dʼeuros pour soutenir 78 nouveaux projets portés par 54 autorités organisatrices : 45 B.H.N.S., 29 tramways, 2 métros et 2 liaisons maritimes” préci- se encore le ministère. Dʼici la fin de lʼannée 2013, près de 1 000 kilomètres de ligne auront déjà été construits ou mises en chantier. Le B.H.N.S. a pris une longueur dʼavance sur le tram, ce qui nʼétait pas le cas il y a cinq ans.

CHALON-SUR-SAÔNE Le soutien du Grenelle 2

Un B.H.N.S. àmoins de 10millions d’euros Le tram était inadapté pour la communauté d’agglomération bourguignonne qui a opté pour un B.H.N.S. dont la première ligne vient d’être mise en service.

U ne partie des 6,4 kilo- mètres de la première ligne de bus à haut niveau de service est opérationnelle à Chalon-sur-Saône depuis le 3 septembre. “La seconde par- tie sera réalisée l’année pro- chaine” précise Jean-Noël Des- pocq, vice-président du Grand Chalon chargé des transports et de l’intermodalité. D’après le premier comptage, 4 232 per- sonnes utilisent chaque jour le B.H.N.S., ce qui correspond aux estimations annoncées dans le projet initial présenté au G.A.R.T. (groupement des auto- rités responsables de transport). Avec ses 110 000 habitants (dont 48 000 à Chalon) et ses 39 com- munes, la communauté d’agglomération du Grand Cha- lon a décidé en 2008 de se doter d’un T.C.S.P. Trop coûteuse, inadaptée à sa taille, l’idée d’un tramway a été rapidement éva- cuée par les élus locaux qui se sont intéressés de plus près au B.H.N.S. “Notre volonté était de faire évoluer notre réseau de transport en commun pour qu’il concerne tous les publics, alors

qu’il était jusque-là principale- ment structuré pour les scolaires” poursuit Jean-Noël Despocq. Coût final de l’opération : moins de 10 millions d’euros. “Cela comprend tout, les études, les travaux et l’achat des six bus Heuliez” énumère l’élu. Le pro- jet a reçu le soutien financier de l’État à hauteur d’1 million d’euros dans le cadre du plan Grenelle 2. L’arrivée du B.H.N.S. s’est accompagnée d’une refon- te complète du réseau de trans- port en commun existant pour le rendre plus efficace, puisque les lignes de bus viennent se connecter à celle du T.C.S.P.

Depuis sa mise en service le 3 septembre, le B.H.N.S. du Grand Chalon est utilisé chaque jour en moyenne par 4 232 personnes.

Une seconde ligne en projet.

Le Grand Chalon n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. La collecti- vité a en projet la création d’une seconde ligne. Elle s’équipera en 2014 d’une billettique, un dispositif qui lui fait défaut aujour- d’hui.

EXTRAITS

L’étude du Certu

Les coûts des transports

collectifs en site propre

coûts liés au matériel roulant. En effet, plus il y a de stations, plus la vitesse du T.C.S.P. dimi- nue et plus il y a besoin de véhicules ou de rames pour conserver la même fréquence. 4 - Prudence par rapport à l’innovation Il convient d’avoir une approche prudente par rapport à toute innovation en estimant au mieux les risques, financiers notamment, et ce d’autant que l’agglomération est petite, car elle sera moins apte à supporter financièrement ce type de risques. Néanmoins il est parfois néces- saire, pour permettre le développement de nou- velles technologies, que certaines aggloméra- tions participent à lamise enœuvre de systèmes novateurs. On a pu l’observer avec la mise en place du système d’alimentation par le sol (A.P.S.) d’Alstom à Bordeaux, système inno- vant dont la fiabilité était au départ faible et qui a nécessité pendant quelques mois des mises au point importantes. Le système fonc- tionne aujourd’hui. Source Certu (centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques).

1 - Des aménagements collatéraux coûteux Les projets de tramway sont accompagnés, dans la plupart des cas, d’aménagements urbains, voire d’acquisitions foncières qui induisent des coûts d’investissement qui ne sont générale- ment pas inclus dans les projets de B.H.N.S., voire de métro. Les aménagements hors plate- forme peuvent ainsi représenter près de 40 % du coût total d’une ligne de tramway. 2 - Coût d’insertion Pour les projets de B.H.N.S., leurs coûts sont importants dans la mesure où les aménage- ments d’insertion se rapprochent de ceux mis en place dans le cadre du tramway. 3 - L’importance de la distance inter-stations La distance inter-stations moyenne sur une ligne influe sur le nombre de stations. Par exemple, une ligne de 15 km, avec une inter- station de 500 mètres aura 31 stations (ce sera le cas à Besançon pour 14,5 kilomètres de ligne). La même ligne avec une inter-station de 700 mètres aura 22 stations. Chaque station sup- plémentaire induit des coûts liés à la station (quais, auvent, distributeurs…) mais aussi des

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