La Presse Bisontine 137 - Novembre 2012

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La Presse Bisontine n° 137 - Novembre 2012

Solidarité Enchères et chanson française pour les Restos du cœur R e n d e z- V o u s

nera au musée du Temps sa nou- velle définition. L.P.B. : L’exposition que vous préparez à partir de la collectionmunicipale de cartes postales préfigure donc la nouvelle approche du musée ? T.C. : La bibliothèque municipale a acquis une collection de cartes pos- tales très importante. Il était natu- rel qu’elle soit montrée au public. Nous sommes en effet au cœur de l’histoire de Besançon, un des trois axes autour desquels s’organisera la future muséographie. Avec ces cartes, nous allons pouvoir mon- trer la transformation du paysage, lfurbanisme horloger, les marques horlogères. L’exposition sera agré- mentée par des éléments contex- tuels. Par exemple, la carte posta- le était très en vogue au moment de la guerre de 14. Il y avait quatre levées par jour. C’était en quelque sorte le S.M.S. de l’époque. C’est dans cette période-là qu’ont été édi- tées les cartes photos qui permet- taient de réagir très vite par rap- port à un événement, souvent plus vite que la presse. Le procédé fut utilisé lors des crues de 1910. Dans les années vingt, nous insis- terons davantage sur le rôle publi- citaire de la carte postale, un rôle qui s’est perdu. Plus tard, dès les années trente, la carte postale pren- dra progressivement la fonction qu’on lui connaît encore aujour- d’hui, celle de donner des nouvelles lors des congés.L’exposition s’ouvrira le 1er décembre et s’achèvera en mai 2013. Un catalogue sera édité pour l’occasion. L.P.B. : Le musée continuera de parler d’horlogerie. Allez-vous sortir enfin des collections des réserves ? T.C. : Comme dans tous les musées, le public ne voit qu’une partie des collections. Cela ne signifie pas que nous sommes assis sur un trésor ! Il y a de grands pans chronologiques qui ne sont pas traités actuelle- ment comme la belle époque de l’horlogerie à Besançon, alors que nous disposons des pièces en réser- ve pour le faire. Beaucoup de ces pièces étaient destinées à être expo- sées dans la seconde partie dumusée qui n’a pas été réalisée.Nous allons donc les redéployer pour donner de la cohérence au parcours de visite. Il est temps de montrer ces collec- tions pour affirmer le patrimoine horloger de la ville. Le reproche que l’on fait parfois de présenter

santes se passent dans le labora- toire Femto autour de la mesure du temps.Nous avons aussi un par- tenariat avec l’entreprise Leroy. Il est important que ce musée garde un pied dans la société qui l’entoure, et ne se contente pas de gérer l’existant. Cela demande un tra- vail d’adaptation et de veille. Nous ne devons pas nous laisser “pla- cardiser” dans unpassé,aussi excep- tionnel soit-il. L.P.B. : Est-il envisageable que le musée accorde une place aux nouveautés des grandes marques horlogères pour mon- trer à quel point ce domaine est innovant ? T.C. : Même si nous gardons un pied dans l’actualité, nous n’avons pas vocation à donner de la valeur à des collections privées. Nous ne sommes pas des V.R.P. de l’horlogerie. En revanche, il est pos- sible de fonctionner sur le princi- pe du mécénat en privatisant le musée pour unemarque qui le sou- haite. Ce genre d’opération nous donne des ressources supplémen- taires. Le musée est le cadre idéal pour une marque qui y trouve le substrat historique qu’elle recherche. C’est un gage de crédibilité pour une entreprise. L.P.B. :Vous n’êtes donc pas en recherche de partenaires privés. Des mécènes par exemple ? T.C. : Nous sommes un service de la Ville de Besançon.Nous vivons grâ- ce à l’argent public. Cependant sur des expositions spécifiques nous recherchons des partenariats pri- vés. C’est le cas avec l’exposition de cartes postales pour laquelle nous sommes partenaires du grou- pe La Poste. Il nous aide à monter le projet. Il y a une cohérence avec le thème de l’exposition durant laquelle les visiteurs pourront d’ailleurs envoyer une carte pos- tale depuis le musée. L.P.B. : La culture du mécénat est de tou- te manière moins marquée en France que dans d’autres pays d’Europe. Qu’en pen- sez-vous ? T.C. : Il y a une différence fonda- mentale entre la France et beau- coup d’autres pays. En France, les musées sont publics pour beaucoup, alors qu’à l’étranger ce sont des fondations privées. En Suisse, les grandes marques horlogères ont leur propre musée. Elles montrent par ce biais leur attachement au patrimoine tout en assurant la pro- motion de leur marque. En Fran- ce, les entreprises ont parfois ten- dance à croire que le mécénat se fait à fonds perdus. Ce n’est pas le cas, puisqu’elles ont toujours un bénéfice à en retirer en terme d’image. L.P.B. : Le temps est un thème difficile d’accès pour les jeunes. Comment le vul- gariser pour attirer ce public ? T.C. : Nous avons, c’est vrai, un défi- cit d’image auprès des jeunes. Un des problèmes est que le discours du musée n’est pas en adéquation avec des éléments de contenu d’un programme scolaire. C’est pour cet- te raison que nous devons aussi préciser notre image et mieux cibler notre action. Nous avons toujours en tête l’aspect interactif et ludique qui est dans l’A.D.N. du musée. Nous allons donc faire évoluer des dispositifs comme le cabinet des curiosités pour permettre au visi- teur quel qu’il soit de découvrir d’une façon originale la manière dont fonctionne unmouvement de montre mécanique. Propos recueillis par T.C.

La saison hivernale approche. Les bénévoles des Restos du cœur sont mobilisés pour aider les plus démunis. Pour récolter des fonds, ils organisent dans le Grand Besançon deux manifestations. Il y a tout d’abord “Les enchères du cœur” qui se dérouleront le dimanche 28 octobre à Micropolis à 14 heures sous le parrainage de Philippe Labro. Ce jour-là seront vendus aux enchères des objets en tout genre (tableaux, mobilier…) donnés par des particuliers (l’association accepte encore les dons d’objets. Pour cela rendez-vous vendredi 19 octobre au matin place du Marché à Besançon). Le produit de la vente ira aux Restos du cœur. Le samedi 3 novembre à 20 h 30, à l’Espace du Marais de Saône, l’association vous invite à une soirée exceptionnelle de chansons françaises animée par la Compagnie L’Amandier. L’entrée est à 10 euros. RENSEIGNEMENTS : LES RESTAURANTS DU CŒUR - TÉL. : 03 81 41 92 11 Livre L’école d’horlogerie de Besançon a 150 ans À l’occasion de cet anniversaire, les éditions Lieux-Dits éditent ce livre qui remonte, non seulement à l’année 1862, date à laquelle une école municipale d’horlogerie est créée, mais quasiment aux prémices de l’horlogerie à Besançon. Cette école municipale a été partiellement nationalisée en 1891, puis totalement en 1921. Ce lieu d’enseignement si cher aux Bisontins - l’Horlo - inaugure ses locaux actuels en 1933, dus à l’architecte Paul Guadet. Ces vastes bâtiments de style Art déco témoignent d’une architecture rationnelle faisant appel au béton armé. L’enseignement horloger y est assuré jusqu’en 1988, date à laquelle l’horlogerie disparaît, supplantée par la micromécanique puis les microtechniques. Devenue lycée polyvalent Jules-Haag, l’école évolue. Aujourd’hui largement ouverte sur le monde de l’industrie, elle se veut aussi internationale et sportive. Un colloque traitant des liens entre architecture, enseignement technique et industrie se tiendra à Besançon en avril 2013. L’ÉCOLE D’HORLOGERIE DE BESANÇON - TEXTES LAURENT POUPARD - ÉDITIONS LIEUX-DITS Livre Besançon, le temps retrouvé Préparez-vous à retrouver le Besançon d’antan… Renaud Houillon vous invite ici à un fabuleux voyage. Au fil des pages, les clichés originaux, loin des cartes postales généralement connues, offrent un nouveau regard sur la ville. Grâce à un texte très documenté, vous découvrirez le Besançon de la fin du XIX ème siècle et du début du XX ème siècle. Les photographies montrent dans un effet saisissant les mutations urbaines de la ville. Elles permettent également de mesurer la valeur exceptionnelle du patrimoine de Besançon. L’évocation du vieux Besançon, avec ses fêtes, ses cavalcades et ses régates, rappelle également les figures emblématiques connues ou moins connues qui ont marqué la ville.

BESANÇON, LE TEMPS RETROUVÉ - 25 EUROS - ÉDITIONS ALAN SUTTON

Concert Piston sur scène à la Rodia

Le 21 octobre, se déroulera à la Rodia l’opération Piston sur scène, un grand concert qui réunira dès 16 heures six groupes accompagnés dans le cadre du dispositif Piston. Ce spectacle original est une rencontre avec des styles musicaux très différents mais pêchus, incarnés par Astin (chanson française), Cadillac Corrida (heavy rock’n’roll), Cleveland (rock), Muhja (death metal), The Barbers (rock) et Six Miles (hip-hop). Tous dans leur domaine ces groupes sont de dignes héritiers des courants musicaux qu’ils représentent. Le public pourra en juger à cette occasion. Piston en scène n’est pas qu’une série de concerts. De 10 heures à 16 heures, la grande salle de la Rodia sera ouverte pour la bourse aux instruments. Ce sera l’occasion d’acheter ou de vendre du matériel musical.

peudemontres sera moins fort une fois que nous aurons exploré le thème de l’histoire de l’horlogerie àBesan- çon. J’ajoute que dans les collections, nous avons accueilli deux très belles hor- loges d’édifice, cel- le de l’hôpital Saint- Jacques et une autre qui provient de l’église Saint- Pierre. L.P.B. : Votre projet va- t-il s’appuyer sur les entreprises qui ont lien avec l’horlogerie et la mesure du temps à Besançon ? T.C. : Je souhaite pro- fiter en effet du sub- strat horloger pour que ce musée soit en phase avec l’actualité. Des choses très intéres-

“Un aspect interactif et ludique.”

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS BOURSE AUX INSTRUMENTS LE BASTION : 03 81 81 31 12 - CONTACT@LEBASTION.ORG - WWW.LARODIA.COM

Théâtre Les matches d’impro sont de retour

L’Association régionale de théâtre d’improvisation fait sa rentrée dans le Grand Besançon. Samedi 10 novembre à 20 heures à la salle des fêtes de Saint-Vit et samedi 24 novembre à la maison de quartier de Saint-Ferjeux à Besançon, les deux premières soirées d’impro auront lieu. Un match d’impro est une confrontation amicale de 2 X 45 minutes entre deux équipes, managées par un coach , qui improvisent sur des thèmes tirés au sort et inventés par l’arbitre. Dès l’annonce du thème, les joueurs ont 20 secondes seulement pour réfléchir, avant de se lancer sur l’aire de jeu et construire une histoire, tantôt comique, tantôt dramatique ou poétique. Le public est invité à participer à ce spectacle puisque chacun est muni d’un carton de vote bicolore qui lui permet de désigner l’équipe qui lui semble mériter le point à l’issue de chaque improvisation. Le spectacle est rythmé par un arbitre impartial (ou presque), un maître de cérémonie au mieux de sa forme (en général) et de la musique entraînante dans une ambiance passionnée (tout le temps…). RENSEIGNEMENTS AU 06 50 62 34 62 OU 03 81 80 79 12

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