La Presse Bisontine 137 - Novembre 2012

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 137 - Novembre 2012

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”Nous ne devons pas nous laisser “placardiser” dans le passé” Le musée du Temps amorce sa métamorphose sous l’impulsion de son jeune conservateur. Ce sera toujours un lieu tourné vers l’horlogerie, mais pas seulement. MUSÉE DU TEMPS - THOMAS CHARENTON

Thomas Charenton, conservateur du musée du Temps. Il emploie une vingtaine de personnes mais un certain nombre de services sont mutualisés avec le musée des Beaux-arts.

L a Presse Bisontine : La saison d’été vient de s’achever. Com- ment évolue la fréquentation du musée du Temps ? Thomas Charenton : Elle est en légè- re hausse.Nous sommes aux alen- tours de 40 000 visiteurs par an, ce qui correspond à une fréquen- tation moyenne pour un musée de province. La progression est régulière, elle concerne notam- ment les scolaires. Tout au long de l’année on enregistre des pics d’affluence lors d’événements tels que la Nuit des Musées. Nous avons de bons retours sur les expo- sitions temporaires.Cela fait deux étés que l’onpropose de l’horlogerie aux visiteurs. Cette année, nous avons présenté des horloges d’édifices, et en 2011 l’exposition “Montres et Merveilles” a très bien fonctionné.

Granvelle.

L.P.B. : Quel genre de public visite le musée ? T.C. : En 2011, nous avons réalisé en interne une étude sur le public. On s’aperçoit qu’il y a une majo- rité de Francs-Comtois qui pour les deux-tiers sont Bisontins. Les attentes des visiteurs sont très

de cette notion de temps.

Nous ne voulons donc pas faire un musée dédié exclusivement à l’horlogerie comme le sont celui de La Chaux-de-Fonds, du Locle, de Morteau ou de Villers-le-Lac, tout en sachant, qu’avec ces musées-là nousmenons une action de promotion commune sur le thè- me de “la route des musées du Temps”. Pour nous, ces partena- riats, y compris transfrontaliers, sont très stimulants. Mais sans y renoncer, nous devons dépas- ser la thématique horlogère dans notre cas. L.P.B. : Quels sont les projets pour amé- liorer le parcours muséographique et le clarifier ? T.C. : Il y aura un changement muséographique au printemps prochain. Il sera recentré autour

de trois axes. Le premier sera d’expliquer le lieu en rendant jus- tice auPalaisGranvelle.Le second va concerner lamesure du temps sous toutes ses formes dont l’horlogerie. Le troisième enfin sera dédié à l’histoire de Besan- çon. Nous allons mettre en évi- dence les moments clefs où l’histoire de la ville a croisé celle de la mesure du temps. C’est le cas par exemple en 1862, année de la fondation de l’école d’horlogerie, ou en 1904, date de fabrication de la montre Leroy 01. Pour l’instant, le musée n’est pas structuré ainsi. Il est inache- vé et le parcours prévu à l’origine qui n’a pas été réalisé est aujour- d’hui caduc. Cela va changer. Je travaille actuellement sur ce pro- jet scientifique et culturel qui don-

L.P.B. : A Besançon ancienne capitale horlogère, musée du Temps rime avec horlogerie dans l’esprit des gens. Fina- lement, l’appellation musée du Temps est-elle appropriée ? T.C. : C’est à la fois une force et une faiblesse. Une force dans le sens où ce nom trouve un écho au-delà des frontières de Besan- çon. Le musée apparaît en pre- mière position dans les recherches google. Nous sommes considérés comme des référents sur le thè- me du temps. Ce label est très fort. Il le serait moins si nous nous étions appelés “Musée de l’horlogerie”, plus réducteur. Ce nom est aussi un défi dans le sens où il y a plusieurs façons de parler du temps. L’horlogerie en est une.Tout l’enjeu est de construi- re un discours cohérent autour

L.P.B. : D’ailleurs on vous reproche par- fois de ne pas suffisamment exposer de montres. Mais à vous écouter, il faut comprendre que le musée duTemps n’a pas vocation à être exclusivement un musée de l’horlogerie n’est-ce pas ? T.C. : En effet, il ne s’agit pas seu- lement d’horlogerie. C’est à la base unmusée technique et scien- tifique sur la mesure du temps. Mais notre rôle est aussi d’aborder le temps sous d’autres dimensions comme celle du temps passé, du temps historique évoqué à tra- vers des objets patrimoniaux. Or cette dimension n’est pas expli- cite dans ce musée qui a dix ans d’existence et qui est frappé d’obsolescence. Il faut le modifier et l’améliorer.

variées. Cela est lié au fait que nous avons la chance d’être un lieu qui propose plusieurs discours.C’est tout l’intérêt d’être dans un monu- ment historique. Si certaines per- sonnes viennent pour voir des pièces d’horlogerie, d’autres visiteurs viennent d’abord pour le Palais

“L’exposition cartes postales dès décembre.”

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