La Presse Bisontine 137 - Novembre 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 137 - Novembre 2012

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SPORT

Des cyclistes professionnels dès 2013 La base d’entraînement de la F.D.J. bientôt à Besançon Après les exploits de Thibaut Pinot au Tour de France, la Fran- çaise des Jeux basée à Paris cherche un lieu où entraîner ses cyclistes tout en leur offrant des conditions d’accueil digne de ce nom. Besançon est l’endroit idéal.

Frédéric Grappe (à gauche), l’entraîneur de la Fran- çaise des Jeux, ici avec Julien Pinot, éga- lement entraîneur, à l’origine du projet.

B ientôt, l’équipe Pro Tour de cyclisme F.D.J. ne s’appellera plus Fran- çaise des Jeux mais “Franc-comtoise des Jeux”. Si le jeu de mots est un brin pous- sé, il est néanmoins révélateur d’un constat. Avec six coureurs professionnels tous originaires de Franche-Comté, dont trois natifs du Doubs, l’équipe cyclis- te au trèfle à quatre feuilles - qui s’est illustrée sur la Gran- de Boucle - possède une forte consonance comtoise. Du coup, la société-mère basée en région parisienne réfléchit à implan- ter à Besançon dès 2013 une base d’entraînement avec un appui technique d’autant que les encadrants sont également du cru. Frédéric Grappe, l’entraîneur de l’équipe, a don- né le coup de pédale à ce projet en glissant l’idée à Marc Madiot de mettre les moyens pour créer cet espace qui semble sur la bon- ne route. Professeur de faculté de Besançon et maître de confé-

rences, Frédéric Grappe sait que les victoires de demain se préparent aujourd’hui. Il sou- haite donc avoir ses protégés près de lui : “Thibaut (Pinot) et d’autres vont préparer le pro- chain Tour. Ils vont donc se retrouver. Notre projet est de trouver une maison à louer dans la banlieue de Besançon qui serait un lieu de vie mais aus- si un espace technique où les vélos pourraient être réparés. L’idée serait d’y faire des stages avec des jeunes avec coureurs. Nous aurons des kinés, des per- sonnes qui pré- parent les repas… Les routes de Franche-Comté offrent de bonnes condi- tions Aussi une équipe continentale ?

Outre Thibaut Pinot, le jeune grimpeur natif de Melisey, révé- lé sur l’étape Belfort-Porren- truy puis sur les routes alpestres et enfin sur les Champs-Ély- sées où il a décroché un top 10, Arthur Vichot - originaire de Colombier-Fontaine - mais aus- si Francis Mourey (Saône), Geof- frey Soupe (Besançon), Émilien Viennet (Grandfontaine) et Lau- rent Mangel (Haute-Saône) sont concernés par ce nouvel espa- ce…qui pourrait créer un appel d’air pour les amateurs. L’autre projet de l’entraîneur est de créer une équipe cyclis- te de niveau continental, sorte de réserve à espoirs et anti- chambre de l’équipe profes- sionnelle qui pourrait avoir des liens avec une équipe locale. Reste à trouver des sponsors et environ 1 million d’euros. “Nous avons des atouts et des idées à partager avec les entreprises qui voudraient nous aider. Ce serait une forme de retour sur inves- tissement et non du sponsoring,

imagine Frédéric Grappe. Je pourrai par exemple intervenir dans les entreprises sur la ges- tion de la performance” dit-il. Avec le centre d’optimisation de la performance sportive (C.O.P.S.) et une option cyclis-

me proposée depuis la rentrée à la faculté de sports de Besan- çon suivie par 35 élèves, une véritable dynamique s’est créée autour du deux-roues. D’ailleurs, Julien Pinot, le frère aîné de Thibaut, conduit une thèse sur

les méthodes de calcul dans la performance du cycliste et col- labore lui aussi avec la F.D.J. Besançon : un terreau fertile pour cyclistes. Dommage que l’anneau cycliste de Léo-Lagran- ge ait disparu… E.Ch.

Les phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 20 septembre 2012 Les perles du conseil Martine Jeannin à propos des capacités d’emprunt de la Ville : “On m’a dit que vous aviez des difficultés à emprunter 10 millions d’euros.” Le maire : “Ce n’est pas vrai.” Michel Omouri enchérit : “C’est votre version à vous M. le maire, moi j’ai la mienne !” (rire général de la salle). Le maire, une énième fois taquiné à propos du coût du tram : “95 % des marchés ont déjà été attribués et nous sommes 10 % en dessous du prix prévu. Comment faut-il le dire, comment faut-il l’écrire, où faut-il le crier pour que l’on m’entende !” Martine Jeannin au sujet de la réfection programmée du terrain de foot du Rosemont : “850 000 euros pour ce terrain, ça fait un peu cher le brin d’herbe !” Michel Omouri commente les chiffres de la ville : “Réveillez-vous M. le maire ! À Dijon, il y a 10 % de pauvreté et 75 % d’habitants qui paient l’impôt contre à peine 50 % à Besançon. Vous critiquez Dijon uniquement quand ça vous arrange.” Jean-Louis Fousseret : “On devrait faire une fois un florilège des questions de Michel Omouri et des mêmes réponses qu’on lui apporte toujours…” Il ajoute : “Si d’ici 2014, chaque séance du conseil, au lieu de traiter des problèmes de la cité vous en profitez pour revenir à chaque fois sur des débats tranchés 10 fois, je ne pourrai pas vous en empêcher mais vous allez vous- même vous discréditer.” Jean Rosselot commente les bons classements de Besançon dans la presse en matière de développement durable : “Vous vous gaussez sans arrêt. C’est bien, l’appartement témoin de Fontaine-Ecu, mais on n’est pas juste pour ça les meilleurs du monde ! Vous avez 220 millions d’euros en main, heureusement que vous en faites quelque chose !” Jean-Louis Fousseret répond aux attaques de Philippe Gonon sur l’augmentation des subventions au Pavé dans la Pare : “J’en ai assez que l’on jette la suspicion sur un homme, l’adjoint à la culture, qui est intègre. C’est de la basse démagogie. Et la basse démagogie comme vous, ça fait 1,7 % aux élections législatives. Il faut arrêter toutes ces rumeurs, toutes ces suspicions. Je suis moi-même déjà assez sali pour ne pas voir mes adjoints aussi salis.” Jean Rosselot lui répond : “On ne va quand même pas venir chacun avec un encensoir ! Vous êtes dans un déni de démocratie. Vous n’avez jamais accepté que l’opposition souligne ce fiasco terrible qu’a été Sonorama.” Nicole Weinman intervient : “Votre vigilance vous honore, votre obstination vous dessert.” Frank Monneur, encore sur le Pavé dans la Mare et les accusations de conflit d’intérêts touchant Yves-Michel Dahoui. Il s’adresse à Philippe Gonon : “Avec ce type de propos, vous faites du mal à la démocratie. Vous propagez les thèses nauséabondes du “tous pourris”. Tout cela confine au populisme le plus abject. Avec le score que vous avez fait aux législatives, il faut se montrer humble et peut-être dans votre cas, raser les murs.” Réponse de Philippe Gonon : “Je ferai juste appel à Sénèque qui disait : “La violence de vos propos n’a d’égale que la faiblesse de votre argumentation.”

d’entraînement et nous pouvons être rapidement dans les Alpes” avance-t-il.

SPORT

L’après B.B.C.D. Le basket veut rebondir 12 clubs et 2 500 licenciés, voilà les chiffres pour le basket-ball dans le département du Doubs. Une terre de football avant tout où les autres ballons quels qu’ils soient ont du mal à se faire une place. Mais le comité départemental y travaille activement.

P résidé par Michel Lehec, le comité départemental de basket-ball du Doubs a fait son deuil des années B.B.C.D., époque où les parquets bisontins accueillaient les meilleures équipes nationales. Aujourd’hui, une équipe du département évolue en natio- nale 3 et bien sûr, l’engouement n’est pas le même notamment au niveau des jeunes. Qu’importe, le comité poursuit son travail en direction des clubs amateurs avec plusieurs axes de développement expliqués par Bernard Bonomi, en charge de la communication. “Grâce à nos deux salariés, nous

États-Unis notamment. Globalement, si le basket mas- culin se porte plutôt bien, en Franche-Comté et dans le Doubs en particulier, les dirigeants souhaitent mettre l’accent sur la féminisation. Peu de clubs ont des équipes féminines, ce qui évidemment pose problème pour l’organisation de compé- titions. Alors, il est judicieux d’observer ce qui fonctionne ici ou là. À Saint-Vit en particu- lier où le club et notamment Marielle Bonomi-Dunoyer ont réussi ce challenge de dévelop- per le basket féminin avec des résultats remarquables. Enfin, dernier chantier de taille pour le comité départemental : “Nous souhaitons mettre en pla- ce une charte d’éthique sporti- ve” explique Bernard Bonomi soucieux de voir les clubs se res- pecter les uns les autres, notam- ment lorsqu’il est question de formation et de recrutement. Le comité départemental réfléchit au développement du basket féminin comme l’a fait Saint-Vit depuis 5 ans.

sommes présents dans les écoles via un partenariat mis en pla- ce avec l’inspection d’académie. Les enfants ont ainsi une approche ludique de notre sport” explique-t-il avant de pour- suivre : “Nous travaillons aus- si directement avec les clubs pour la formation des cadres et entraîneurs ainsi que des arbitres. Des stages sont régu- lièrement organisés.” Des actions ciblées auxquelles s’ajoutent des manifestations ponctuelles, notamment des journées de mini-basket pour attirer les plus jeunes vers ce sport collectif encore peu médiatisé en Fran- ce par rapport à ce qu’il est aux

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