La Presse Bisontine 137 - Novembre 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 137 - Novembre 2012

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POLITIQUE Présidence de l’U.M.P. : Copé ou Fillon ? Les jeunes pops affûtent leurs arguments Dans les états-majors parisiens des deux ténors de l’U.M.P., Fillon et Copé, la bataille fait rage. Du côté des jeunes pop du Doubs, on prône l’apaisement.

L e 18 novembre prochain, il n’en restera qu’un : François Fillon, ancien premier ministre, fidèle à Nicolas Sarkozy durant ses cinq années de mandat. Ou alors, Jean-François Copé, aux manettes du parti qu’il espè- re maîtriser encore quelques années jusqu’en 2017 avec en ligne de mire une autre présidence. Lui n’a jamais été un farouche sarkozyste mais insis- te sur sa loyauté lors du dernier com- bat électoral. Dans ce choix entre les deux prétendants, les jeunes pops du Doubs, autrement dit les adhérents

cours de François Fillon est remar- quable, il a été un bon premier ministre, ne reculant pas dans ses réformes par exemple sur les retraites.” L’argumentaire est rodé. Mais celui que l’ancien prési- dent avait qualifié de “collaborateur” ne serait-il pas qu’un remplaçant ? “Pas du tout, maintenant il faut penser à la suite et on n’a plus le temps d’attendre” poursuit-il. Concernant un retour pos- sible de Nicolas Sarkozy, la réponse fuse : “De toute façon, il y aura des pri- maires sur le modèle du P.S. en 2016, on verra à ce moment-là.” Pour les pro-Copé, la question ne se pose même pas : “S’il revient, Jean- François Copé se rangera derrière lui sans hésiter !” C’est en tout cas l’avis de Maxime Guyonnet, 20 ans, conseiller en investissements et farouche défen- seur du maire de Meaux qui selon lui a toute légitimité à assurer cette pré- sidence du parti. “Pendant la prési- dentielle, il a été là, se mettant entiè- rement au service de Sarkozy. D’ailleurs, c’est ce dernier qui l’a nommé secrétaire général de l’U.M.P.”

Hier rangés comme un seul homme derrière Nicolas Sarkozy, les jeunes pops du Doubs ont aujourd’hui fait des choix différents. François Fillon sera présent dans le Grand Besançon le 27 octobre.

Deux façons de voir l’avenir du prin- cipal parti d’opposition tant chez les jeunes militants doubistes que dans les camps respectifs de leurs cham- pions. Mais ce combat n’ébranlera pas pour autant leur grande famille poli- tique jurent-ils. Malgré les coups, mal- gré les mots. “Aujourd’hui, c’est le temps de la campagne, demain celui de la démocratie, puis viendra celui du ras- semblement.” Langue de bois ? En tout cas, leurs aînés n’auraient pas dit mieux ! Mais ce sera sans doute plus facile pour Bap- tiste et Maxime localement que pour leurs deux champions en haut lieu. D.A.

FINANCES Octroi de prêt La ville aurait-elle des difficultés à emprunter ? Obtenir un prêt de 10 millions d’euros est-il devenu plus difficile pour une ville comme Besançon avec un contexte social de la ville qui a changé ? L a situation sociale d’une ville comme Besançon, où la pauvreté s’accroît (17 % des ménages vivent sous le seuil des bas revenus), où la population vieillit, aura-t-elle pour conséquence de limiter sa capacité d’emprunt à plus ou moins long terme ? Si oui, cela signi- fie qu’aux yeux des banques, plus une population s’appauvrit et moins une collectivité peut activer le levier de la fiscalité, surtout si celle-ci est déjà élevée, pour maintenir ses recettes et honorer sa dette. Moins de ressources égalent moins de capacité de remboursement. Cette hypo- thèse, résumée simplement, a été défendue par un élu d’opposition lors du denier Conseil municipal, qui prétend que la Ville de Besançon a eu des difficultés à obtenir un emprunt de 10 millions d’euros. La muni- cipalité s’en défend et confirme qu’en 2012 elle a décroché l’ensemble des prêts dont elle a eu besoin. “La seule chose qui change, c’est que les conditions sont plus élevées” précisent les services de la mairie. Besançon figure donc toujours sur la liste des clients fiables pour les organismes prêteurs qui analysent, c'est vrai, la situation de la ville avant de s’engager. La démarche ne surprend pas Antoine Bréhard, directeur de caisse des dépôts et consignations de Franche-Comté. “Les banques, ainsi que la C.D.C. d’ailleurs, ont toujours étudié les ratios affichés par une collectivité (endettement, capacité de remboursement, niveau de fiscalité) avant d’octroyer un prêt. Car cet acte suppose que l’on ait pris des précautions quant à la santé financière de cette der- nière. Les banques ont toujours eu une analyse du risque. Ce n’est pas plus vrai aujourd’hui qu’hier” dit-il. Dans le cadre du chantier du tram, la Caisse des Dépôts a d’ailleurs accordé un emprunt de 93,7 millions d’euros à l'Agglo de Besançon. La capitale régionale est donc encore une bonne signature. Selon Antoine Bréhard, l’analyse qui consiste à dire que la collectivi- té rencontrerait des difficultés à emprunter suite à l’analyse, par les établissements bancaires, de ratios financiers défavorables, n’est pas la bonne. S’il y a des problèmes à déceler aujourd’hui, c’est plutôt du côté des banques privées elles-mêmes dont l’assise financière les obli- ge à avoir une attitude de prudence. “Des normes leur imposent d’adosser leurs prêts à leurs ressources. La nature des financements demandés par les collectivités qui sont plus longs suscitent moins d’intérêt des banquiers compte tenu des nouvelles contraintes” remarque le direc- teur régional de la C.D.C. Si a une époque les banques privées se dis- putaient le marché des collectivités, ce n’est plus vrai désormais.

U.M.P. de moins de 30 ans, sont partagés. Et ne per- dent pas de vue qu’un troi- sième homme peut à tout moment revenir. Baptiste Séréna, 25 ans, commercial dans l’agro-ali- mentaire est responsable départemental de cette jeu- nesse militante. Lui a choi- si Fillon. “Ce n’est pas un choix anti-Copé” s’empresse- t-il de souligner. “Le par-

Il y a un temps pour tout.

SANTÉ

Essai cliniques Les pellicules ? Parce qu’elles le valent bien ! Le désagrément d’un cuir chevelu propice aux pellicules est évident. Alors, des chercheurs se mettent régulièrement en quête d’une solution. À Besançon, un appel a été lancé aux volontaires pour une étude clinique. Il en faut 176. Et c’est rémunéré.

C e travail sera mené au C.H.U. Saint-Jacques à Besançon par le centre d’étude et de recherche sur le tégument, département dermatologie, afin de tester l’efficacité d’un probiotique. Autrement dit, “des micro- organismes vivants qui lors- qu’ils sont consommés en quantités adéquates produi- sent un bénéfice pour la san- té de l’hôte.” Bifidobactéries et bactéries lactiques sont les plus connues. Le protocole est précis et

durera trois mois. Une pre- mière visite avant le traite- ment puis après une séance d’information et la certitude que le volontaire répond bien aux exigences, il sera temps de passer à la phase pra- tique avec d’abord l’arrêt du shampooing utilisé habituel- lement pour pas- ser à un produit

550 euros pour ceux habitant à moins de 30 km.

Pour les volontaires, être “testé” mettra peut-être fin à ce désagrément et leur rapportera un peu d’argent.

La Ville de Besançon serait toujours une signature fiable pour les banques.

neutre fourni par le labora- toire. Viendra alors la pério- de de prise du complément alimentaire contenant le fameux probiotique, avec évi- demment un suivi des effets

désirables ou non. 7 visites au total seront néces- saires d’où une indemnisa- tion de chacun des 176 volon- taires recherchés : 550 euros pour ceux habitant à moins

de 30 km de Besançon et 600 euros dans le cas contrai- re. Pour ceux qui se sou- mettront à ces tests, c’est cer- tain, leurs pellicules le vaudront bien.

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