La Presse Bisontine 137 - Novembre 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 137 - Novembre 2012

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SANTÉ

De Saint-Jacques à Minjoz

Un véritable déchirement affectif pour le personnel Arrivé il y a 20 ans en tant qu’interne, Didier Riethmuller est aujourd’hui professeur et chef de service de la clinique universitaire de gynécologie, d’obstétrique et de la repro- duction. Hier à l’hôpital Saint-Jacques, depuis quelques jours sur le nouveau site de Minjoz. Une page s’est tournée.

Le professeur Riethmuller prend peu à peu posses- sion de son nouveau lieu de travail avec un état d’esprit positif.

I l le confesse volontiers, à son arrivée à Saint-Jacques en 1992, les locaux étaient déjà vétustes et pas adap- tés à la pratique d’une médecine moderne. “La qualité des soins reposait essentiellement sur la qualité du personnel” tient-

il à noter rappelant la distance et donc les minutes parfois très longues qui séparaient ce site des services de réanimation pour adultes, de la banque du sang ou de la chirurgie viscérale. Des minutes très longues mais fort heureusement jamais trop

longues. “Nous avions tous un réel atta- chement pour ces bâtiments. On déplorait la promiscuité tout en étant satisfait de la proximité. Tout cela induisait d’avoir des rapports de bon voisinage entre les services, une véritable entrai-

de professionnelle” poursuit le professeur Riethmuller. Ceci explique la morosité qui a entouré ce déménagement, la douleur même ressentie par la grande majorité des personnels hospitaliers. “Nous y avions tous tellement de souvenirs.D’ailleurs

pace étant plus grand, il voit “les voisins” s’éloigner, alors des solu- tions sont envisagées pour sau- vegarder ces relations privilé- giées. “Nous avons des espaces de détente dans les services et nous envisageons la création de points de rencontres pour nous réunir et retrouver cet esprit famil- le.” Mais finalement, de l’ a priori négatif qui a précédé ce trans- fert, il ne reste pas grand-chose, au contraire selon Didier Rieth- muller : “L’anxiété et l’attitude défensive ont fait place à une réel- le et rapide appropriation des lieux. On entend souvent dire maintenant qu’on est bien ici et qu’on va pouvoir y faire du bon travail.” D’ailleurs, les conditions de travail ont été au cœur des préoccupations de cette instal- lation à Minjoz avec une véri- table remise à plat, une réflexion menée depuis deux ans tant sur l’organisation générale que la gestion du temps de travail, la qualité de l’accueil ou encore l’op- timisation d’utilisation des salles d’accouchement et des blocs opé- ratoires. “Ce déménagement est une oppor- tunité qui nous permet d’avoir un très bon plateau technique. Et finalement, l’essentiel c’est que les vraies bénéficiaires dans tout ça, ce sont les patientes !” D.A.

nous avons évoqué tout cela lors de ma dernière garde, la veille du départ, avec l’équipe présen- te. Personnellement, j’ai effectué près de 1 700 gardes à Saint- Jacques. Une vraie tranche de vie” confie-t-il avant d’évoquer celui auquel il a pensé en quit- tant le site, le professeur Schaal, décédé il y a deux ans et qui avait œuvré pour ce changement tout en se battant constamment pour garder toujours un outil de tra- vail performant malgré le démé- nagement tant attendu.

CIRCULATION Le parking amputé Ion, l’ange gardien de Chamars Besançon et ses travaux. Le cauchemar des Bisontins et de celles et ceux qui, extérieurs à la ville, doivent y venir, au centre-ville, pour un rendez-vous. Avec un autre souci de taille : le stationnement !

Aujourd’hui,com- me ses collègues, il a pris posses- sion de son nou- veau bureau, de son nouveau ser- vice, bref, des lieux qui sont désormais ceux de son quotidien professionnel. “Il y a évidemment plus de surface, donc déjà l’orga- nisation des soins est différente” constate-t-il avec avant tout l’œil du professionnel de santé. Quant à la proximité si importante par le passé, certes, l’es-

Garder l’esprit de famille.

B ien sûr il y a tel ou tel parking au détour de telle rue.Facile quand on est du coin. Il y a aussi le par- king souterrain près de la mairie. Évi- demment, mais à force de descendre sans trouver de places on se demande parfois s’il ne va pas falloir venir avec sa pelle pour continuer à creuser.Alors il reste Chamars, ce bon vieux Cha- mars, parking gratuit qui jadis affichait 1 100 places et qui se voit amputer de quatre centaines pour le plus grand désarroi des automobilistes qui s’y étaient habitués. Y trouver quelques mètres carrés pour y garer son véhi- cule aussi compact soit-il relève de l’ex- ploit : il faut observer, prêt à bondir puis vite réagir aux instructions du copilo- te qui a vu une place là-bas mais si c’en

est une… ah non il y a l’arbre. Les minutes pas- sent, l’heure du rendez- vous approche. Dans l’ha- bitacle, la tension monte et les manœuvres se font de plus en plus serrées. Et puis, le voilà, surgi de nulle part. Les deux bras en l’air comme un sauveur qui vous apporterait la bonne nouvelle.D’ailleurs, il l’a cette fameuse nou- velle qui vous mettrait

veur du jour qui en plus de sauver votre rendez-vous a sans doute aussi épar- gné votre carrosserie voire votre couple qui aurait aussi pu finir avec des bosses ? Ion a la soixantaine, il est Roumain et n’aime pas les photos. Pudique sans doute. S’il est là, c’est pour manger com- me le rappelle le carton qu’il sort dès la première question. Ion est un peu méfiant, taiseux mais bien au fait des us et coutumes locales.Vous n’avez pas de pièces, qu’à cela ne tienne, il prend aussi les tickets restaurants.Après tout, il est là du matin au soir pour ce qui est finalement son travail alors il a bien droit à cet avantage lui aussi. Et puis, dans la vie, il faut être reconnaissant. Alors merci Ion ! D.A.

Ion est un peu méfiant, taiseux.

presque la larme à l’œil. Lui, c’est Ion, et il a repéré une place pour vous. En véritable Zorro des Carpates il a su venir à bout de votre ennemi du jour, le stationnement.Mais qui est-il ce sau-

EN BREF Exposition “Labedouze” est une exposition conçue par Rainer

Oldendorf, artiste plasticien professeur à l’I.S.B.A. (école des beaux-arts). Visible à l’I.S.B.A. au 12, rue Denis-Papin à Besançon. Caméras Depuis le 1 er octobre, la Ville de Besançon met à nouveau à disposition gratuitement des matériels de mesures destinés à repérer les fuites d’énergie, à mesurer les consommations d’électricité et d’eau. Chaque logement, chaque bureau, chaque commerce, implantés sur Besançon peuvent bénéficier de ce service. Ce service a rencontré un réel succès au cours des deux saisons précédentes autant par le nombre d’emprunts (200 par saison) que par sa portée nationale : d’autres villes ont demandé des informations et se sont inspirées de ce service. Défilé Grand défilé “Secrets de mode” le 27 octobre à 20 h 30 à Micropolis. Un spectacle novateur qui mêle mode, danse, chant, magie et comédie. Au profit de l’association Semons l’espoir. Renseignements sur www.secrets-de-mode.fr

Se garer à Chamars est devenu un vrai parcours du combattant.

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