La Presse Bisontine 136 - Octobre 2012
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 136 - Octobre 2012
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COMMUNICATION
Bonne conduite
Des entreprises du luxe volontairement discrètes Entre Besançon et le Pays Horloger, 150 entreprises
A u téléphone, la responsable marketing est claire. “ Nous ne sommes pas intéressés pour un reportage sur notre activité. Nous préférons rester discrets.” Inuti- le d’insister. Même si elle est en crois- sance, cette P.M.E. du Grand Besan- çon qui travaille en sous-traitance pour volontairement discrètes sur leur activité et sur les maisons-mères pour lesquelles elles travaillent. sont identifiées comme étant des sous-traitants de grandes marques de luxe. Qui l’aurait cru ? Ces sociétés restent
La sécurité est aussi une des raisons pour lesquelles les entreprises du luxe veulent rester discrètes.
l’industrie horlogère suisse de renomne nous ouvrira pas ses portes pour nous faire parta- ger son développement. Il ne faut pas s’en offus- quer. Car dans le domai- ne du luxe, la plupart des sous-traitants pré- fèrent rester dans l’ombre de leur donneur d’ordres. C’est une règle
que chacun respecte. Ceux qui y déro- gent ont souvent une bonnes raisons de le faire comme S.I.S. à Avoudrey. Spécialisée dans la maroquinerie de luxe, elle s’autorise à communiquer sur son propre système de formation qui lui permet de pallier en partie ses besoins de main-d’œuvre. Mais elle ne va pas au-delà. “Jamais on ne se targue dans les médias de travailler pour des clients prestigieux, et encore moins de
qu’elle soit écornée. “Ce sont elles qui décident de communiquer ou non sur les sous-traitants et pas l’inverse” obser- ve Laurent Sage, directeur des études économiques et territoriales à la C.C.I.T. Dans le luxe, il faut donc savoir tenir sa langue et rester à sa place. “Si un sous-traitant rompt le code, cela peut lui nuire s’il nuit à la marque pour laquelle il travaille” ajoute-t-il. L’autre motif pour lequel ces entre-
prises ne sont pas bavardes sur leur activité est la sécurité. En effet, lors- qu’elles fabriquent des composants pour l’horlogerie et la bijouterie, des bracelets, des sacs, et qu’elles ont a en stock des matières précieuses tel que l’or, des cuirs, voire des produits finis prêts à être expédiés chez le client, elles veulent tant que possible, éviter d’attirer les convoitises. T.C.
donner leur nom. Cela ne se fait pas” confie-t-on dans une P.M.E. de la région de Besançon qui travaille des métaux précieux. Entre la capitale régionale et le Pays Horloger (Morteau-Maîche), environ 150 sociétés sont référencées par la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs comme étant des sous-trai- tants de grandes marques qui contrô- lent leur image et n’apprécient guère
Ne pas rompre le code
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