La Presse Bisontine 135 - Septembre 2012

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

33

DEVECEY 40 euros de frais Chats libres attendent maîtres attentionnés L’association “Au bonheur des chats libres” recueille les chats errants ou abandonnés. Elle les soigne et les propose ensuite à l’adoption. Un sacerdoce de plus en plus prenant pour une poignée de bénévoles.

D ans la maison de Josette Cha- vanne-Mougin, les chats sont rois. Certains jouent dans le jardin pendant que d’autres dorment non- chalamment dans leur panier. Plus loin, une chatte protège jalousement ses petits et lamaîtresse des lieux veille

confier à de nouveaux maîtres. Régu- lièrement, munis d’une trappe, ils par- courent les rues de Besançon ou des villages du Grand Besançon dans les- quels ils sont appelés. Une activité de plus en plus prenante. “Récemment, six chatons abandonnés ont été retrou- vés au bois de Chailluz laissés là avec une gamelle de croquettes ! Depuis le mois de juin, c’est le plein boom, on n’arrête pas. Cet après-midi, nous avons encore sept chatons à récupérer, demain encore trois autres” relate la présidente de cette association créée en 2007 et qui compte une grosse centaine d’adhérents. Quand une des quatre familles d’accueil récupère un chat, elle le recueille pour quelques semaines et le fait “adapter”. Certains, mal en point, sont gardés

Josette Chavanne- Mougin aime les chats, et ça se voit.

à ce que ce petit monde cohabite en harmonie. Nous sommes au domi- cile de la présidente de l’association bisontine “Au bonheur des chats libres”. Un drôle de nom pour cette association 100 % dédiée aux chats errants, abandonnés ou sans maître que les béné- voles recueillent avant de les stériliser et de les

“Six chatons abandonnés

à ses frais, pour aller recueillir le ou les chats errants signalés dans ce quar- tier de Besançon. Quelques chats de plus qui seront proposés à l’adoption dans quelques semaines. L’inlassable travail du bénévole. J.-F.H.

quelques semaines de plus en conva- lescence au domicile des bénévoles. Ensuite, l’association propose les chats recueillis à l’adoption. “On finance en partie la stérilisation du chat et on demande seulement 40 euros aux familles d’adoption pour participation aux frais de soins. Mais le message principal que l’on veut faire passer, c’est : “Stérilisez vos chats !” Si les chats étaient stérilisés, il y aurait beaucoup

moins de chatons à faire adopter” insis- te M me Chavanne-Mougin. Dotée de peu de moyens, l’association bisontine compte principalement sur les dons. Chaque année, elle débourse quelque 20 000 euros de frais vétéri- naires. “Ce n’est pas facile de boucler un budget” avoue la présidente. Le téléphone retentit. “Au bonheur des chats libres bonjour !” Un nouvel appel en provenance du quartier des Clairs- Soleils cette fois. Comme tous les jours, un des bénévoles prendra sa voiture,

au bois de Chailluz.”

Au bonheur des chats libres B.P. 61 352 25006 Besançon CEDEX Tél. : 06 33 60 06 39

TÉLÉVISION

Le candidat “régional” de M6 Pour Dany Moureaux, la désillusion est dans le pré

COMMERCE

Espace Valentin

L’association des commerçants est morte, et après ? La disparition il y a quelques mois de l’association des commerçants de l’Espace Valentin semble n’inquiéter personne. Ici et là des voix s’élèvent cependant pour souligner l’importance de la recréer pour dynamiser la zone commerciale.. U n président qui démissionne pour des raisons professionnelles, un bureau qui ne parvient pas à se renouveler faute d’une envie suf- fisante de la part des adhérents de s’investir, voire de prendre des responsabilités, et voilà comment l’hiver dernier, l’association des com- merçants de l’Espace Valentin (Interval) a capoté, laissant derrière elle un salarié et un déficit d’environ 2 000 euros. Depuis, plus rien. La mort de l’association qui œuvrait pour animer la zone commerciale ne semble chagriner personne. “Pas un seul professionnel ne m’a dit c’est dommage que l’association n’existe plus. C’est cette indifférence qui nous a le plus déçus avec d’autres membres du bureau” déplore Philip- pe Da Costa, qui en était le vice-président. Pour l’instant, il n’y a pas d’initiative probante en direction de la créa- tion d’une nouvelle association dans cette zone disparate où les com- merces se mêlent aux industriels.Marcel Felt, maire de Miserey-Salines et président du Syndicat intercommunal de l’échangeur d’École-Valen- tin (S.I.E.V.) qui chapeaute ce pôle d’activité le regrette. Selon lui, il est

T rop c’est trop. Faute d’amour, c’est la colère et l’amertume qui sont au rendez-vous. Lors de la visite de Karine Lemarchand et des équipes de M6 à la ferme-auberge en début d’année, DanyMoureaux, can- didat haut en couleurs de l’émission, a expliqué ses motivations et fait part, sans doute maladroitement, de ses attentes. Tout le monde a encore en tête la définition qu’il a donnée des mensurations attendues, ou plutôt exclues, chez ses prétendantes. Un pre- mier épisode qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux notamment. Ce pre- mier couac télévisuel n’était qu’un début. Car Dany a beaucoup de mal à digérer ce qui est montré de lui semai- ne après semaine. Tenu par contrat au silence pendant cinq ans, il n’a pas tenu, n’attendant même pas la fin de la diffusion pour s’exprimer. “Ils jouent avec nos vies. La plupart des gens ne me reconnaissent pas dans ce qui est montré de moi. Les scènes sont coupées, montées, ce n’est pas honnête” affirme l’agriculteur. Ses propos ont d’ailleurs été repris par les médias nationaux tout heureux de lan- cer un énième débat sur la télé et d’arbitrer une passe d’armes catho- diques entre des candidats désabusés et des producteurs et une animatrice accordéoniste-aubergiste du Haut-Doubs a tapé du poing sur la table. À quelques semaines de la fin des aventures télévi- suelles de l’émission people “L’amour est dans le pré”, l’agriculteur-

L’accordéoniste -aubergiste d’Indevillers, dans le Haut- Doubs, rendu célèbre par l’émission de M6.

important que les élus puissent dialoguer avec les repré- sentants des commerçants pour améliorer la zone en concurrence avec Châteaufarine et bientôt les Marnières. “On souhaite ardemment qu’il y ait la mise en commun de forces pour que les commerçants se rassemblent autour de grandes idées” dit-il. Responsable d’Expobat, Michel Josse en est également convaincu. “Il faut un interlocuteur pour dialoguer avec le S.I.E.V. quand il y a des mesures à prendre pour amé- liorer la circulation, la signalétique et d’autres investisse- ments que nous attendons depuis longtemps.” Il serait dis- posé à reprendre la présidence d’une association de commerçants comme il l’a déjà fait. “Je suis prêt à remon- ter quelque chose mais dans le but de transmettre rapide- ment le bâton de maréchal à quelqu’un d’autre.” Selon lui, quelques commerçants seraient à se remettre en selle. Mais dans l’immédiat, rien de concret. T.C.

“Prêt à remonter quelque chose.”

qui défendent bec et ongles leur pro- gramme vedette. “J’aimerais bien poser une question à tous ces gens” poursuit- il : “Est-ce qu’ils accepteraient eux d’être à nos places et de subir ça ?” “Ça”, c’est notamment une image de macho diri- giste que Dany conteste vigoureuse- ment. Et les désagréments ne s’arrêtent pas là. “Il y a beaucoup de curieux qui viennent jusqu’à l’auberge, juste pour prendre des photos. Certains entrent sans dire un mot, prennent une photo puis s’en vont. C’est presque du harcè- lement. D’ailleurs, une des candidates de la saison (N.D.L.R. :Annie, l’éleveuse

de chevaux) a déjà porté plainte pour ce motif.” Une petite satisfaction tout de même : “Les belles images montrées du secteur et les lettres que je continue de recevoir de filles qui veulent me connaître en dehors de l’émission” sourit-il. Maigre consolation pour le célèbre céli- bataire, personnage public du fait de ses multiples activités, qui gardera un bien mauvais souvenir de ce passage télé, en espérant que son image ne soit pas trop écornée et que les gens com- prendront que le vrai Dany n’est pas celui que la télé a bien voulu montrer.