La Presse Bisontine 135 - Septembre 2012

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

2

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

Une cerise sur le gâteau à 5,18 millions d’euros l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Radar des Mercureaux : les doutes des associations

Industrie ! L’actualité nationale est suffisamment plombée comme cela pour ne pas en rajouter une couche. Rien que sur le plan économique, le réveil des socialistes risque d’être douloureux après un prin- temps euphorique fait de promesses et de volontarisme et un été de torpeur. Peugeot en région, et combien d’autres groupes industriels ailleurs qui seront confrontés à d’insurmontables difficul- tés, ministère du redressement produc- tif ou pas. Et Besançon dans tout cela ? Besançon la belle endormie, Besançon la ville de fonctionnaires, Besançon la cité industrielle fantôme… Eh bien détrom- pons-nous. Dans son numéro de ren- trée, La Presse Bisontine publie en avant- première les principales conclusions d’une étude pilotée par la Chambre de Com- merce et d’Industrie du Doubs dont le principal enseignement est de montrer que la zone d’emploi de Besançon est bel et bien à dominante industrielle et elle ne fait pas que résister. Mieux : les emplois industriels dans cette zone bap- tisée le “Très Grand Besançon” sont plus nombreux aujourd’hui qu’il y a vingt ans ! Difficile à croire, et pourtant. Longtemps à Besançon on a pleuré sur les cendres d’une horlogerie en déroute ou sur la mort de l’industrie textile. Traumatisme légitime dans le sens où quand une entre- prise fermait, c’étaient plusieurs cen- taines d’emplois qui disparaissaient d’un coup. Le redéploiement productif du Grand Besançon s’est pourtant fait, plus discrètement, modestement mais indé- niablement, sans aucun secteur prédo- minant et donc avec une multitude de marchés naissants, pour arriver au final à l’émergence d’une multitude de struc- tures qui cumulées l’une à l’autre consti- tuent un solide tissu industriel. On consta- te par ailleurs que nombre d’emplois de services, autrefois englobés au sein des grandes entreprises industrielles et aujour- d’hui externalisés, dépendent directe- ment de l’industrie. À tel point que la zone d’emploi du Très Grand Besançon créait de l’emploi pendant que celle de Montbéliard en perdait ces vingt dernières années. Voilà dans ce numéro sans dou- te de quoi remonter le moral d’un Jean- Louis Fousseret dont la rentrée risque d’être une des plus chaudes qu’il ait jamais eu à affronter : le tramway avec ses mécontents de plus en plus mécontents et la difficile maîtrise de son budget, le scandale provoqué par les tarifs des trans- ports scolaires dans l’agglomération ou encore, plus sournois, les rumeurs insi- dieuses et insistantes qui courent par- tout sur sa vie personnelle et que cha- cun feint d’ignorer. Jean-François Hauser Éditorial

L e dossier de la cuisine centrale est totalement indigeste pour la munici- palité de Besançon. Après avoir investi 7 millions d’euros dans cet équipement high- tech en 2004 qui n’a jamais fonctionné, la mairie va devoir débourser 5,18 millions d’euros (hors taxes) supplé- mentaires pour mettre enfin en service cette cuisine où seront concoctés 5 500 repas par jour à destination notam- ment des cantines des écoles. À ce prix, conformément aux recommandations de l’expert judiciaire, l’équipement exis-

tant qui ressemble à tout sauf à une cuisine sera démonté et remplacé “par un concept traditionnel qui induit des exten- sions du bâtiment actuel (situé rue Jouchoux N.D.L.R.)” pré- cise la Ville. Si le calendrier des opérations est respecté, les premiers repas devraient être fabriqués au mois d’août 2013. Le déroulement de cette affai- re laisse un goût amer à la mai- rie de Besançon qui n’est tou- jours pas sortie du contentieux judiciaire qui l’oppose au cabi- net 3 Bornes Architectes qui a pondu cet équipement alam- biqué, mis en œuvre par une

entreprise défaillante. La Ville espère que la responsabilité des prestataires sera recon- nue et qu’elle sera au moins remboursée par les assurances des sommes qu’elle engage aujourd’hui pour faire fonc- tionner la cuisine. Tout dépen- dra de l’avis de l’expert qui doit établir le niveau de responsa- bilité de chacun dans ce dos- sier. De ses conclusions dépen- dra le niveau d’indemnisation de la collectivité. Dans l’immédiat, c’est bien elle qui avancera les fonds pour faire fonctionner la cuisine centra- le.

Plus de 150 infractions par jour ont été relevées pendant les jours de réglage du radar.

A près son installation en juin dernier, il aura fal- lu plus de deux mois de tests avant que le radar- tronçon de Besançon (voie des Mercureaux), le premier du genre en France, soit acti- vé. Depuis le 25 août, il est en action. Il calcule la vites- se moyenne des véhicules sur une distance de 2 km dans cette portion descendante bizarrement limitée à 70 km/h. À peine sa mise en service confirmée que les associa- tions dʼautomobilistes faisaient part de leur désapprobation. Lʼassociation “40 millions dʼautomobilistes” par exemple. Si elle dit ne pas sʼopposer “à cette nouvelle forme de contrôle qui correspond plus à lʼesprit du code de la rou- te quʼà lʼusage, souvent abu- sif, de radars classiques des- tinés à piéger lʼautomobiliste” , elle émet de sérieuses réserves suite aux premiers tests effectués lors des phases dʼessai. “Les premiers tests effectués sur cette parcelle suscitent des interrogations

légitimes” dit-elle. Ce ne sont pas moins de 459 infractions en 3 jours qui auront été rele- vées durant la période de test effectuée cet été sur cet axe, soit une moyenne de 153 infractions par jour. Ramené à lʼéchelle dʼune année, ce chiffre correspondrait donc à 55 845 verbalisations, soit une somme de plus de 2,5 mil- lions dʼeuros dʼamendes récol- tés sur la base dʼune infrac- tion dʼexcès de vitesse inférieur à 20 km/h ! “40 mil- lions dʼautomobilistes” rap- pelle que la moyenne natio- nale des radars cabines est de 16 flashs par jour, “seule- ment”. “Pour quʼune vitesse soit respectée, elle doit être respectable. Et les premiers indicateurs chiffrés sont autant de questions soulevées. La zone est-elle réellement acci- dentogène ou ne sʼagit-il pas dʼun piège de plus pour les automobilistes raisonnables que nous représen- tons ?” sʼinterroge Daniel Que- ro, le président de “40 mil- lions dʼautomobilistes”.

La cuisine centrale, qui n’a jamais fonctionné, sera modifiée pour produire des repas dès l’été 2013.

Une clinique à la Citadelle

A u début de l’été, la Citadelle a ren- du un légitime hommage à l’ancien conservateur des lieux, Jean-Yves Robert, fauché par la maladie l’été der- nier, en inaugurant une place à son nom dans le jardin zoologique, enmême temps qu’ouvrait la nouvelle clinique vétérinai- re, un projet qui tenait particulièrement à cœur à ce passionné de biodiversité. Le choix de la petite place qui entoure le tilleul du fossé des primates n’est pas anodin. C’est là en effet que se trouvent les deux espèces rares auxquelles Jean- Yves Robert était le plus attaché : le pro- pithèque couronné et le grand hapalé- mur. “Deux espèces qui illustrent parfaitement le combat qu’il a si long- temps et si ardemment mené pour la pré- servation des espèces en voie de dis- parition, notamment les lémuriens de Madagascar” commente la direction de la Citadelle. Jean-Yves Robert avait, sous

la direction du conservateur en chef Gérard Galliot, joué un rôle essentiel dans l’évolution des installations et des col- lections du muséum depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. C’est sous son action notamment que la Citadelle a acquis en quelques années une réputation d’établissement de réfé- rence sur le plan international. Mais déve- lopper une collection de qualité suppo- se de porter une attention aiguë à la qualité des soins animaliers. Une équi- pe soignante a progressivement été constituée, elle est désormais reconnue internationalement en matière d’élevage d’animaux précieux. Depuis la création du poste de vétérinaire titulaire en 2006, occupé par Mélanie Berthet, les condi- tions de travail se sont améliorées jus- qu’à la création d’une véritable clinique vétérinaire inaugurée également en ce début d’été.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Sarl BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2012 Commission paritaire : 1112i80130

La nouvelle clinique de la Citadelle a été inaugurée le 6 juillet dernier.

Cette nouvelle clinique est dotée d’une salle d’hospitalisation pour les petits ani- maux en soins intensifs, d’une salle réser- vée à l’incubation des œufs d’oiseaux, d’une pièce dédiée à l’autopsie, d’une

salle de chirurgie… Les visiteurs pour- ront bientôt comprendre, avec cette cli- nique située au cœur du jardin zoolo- gique, une des faces cachées de la Citadelle.

Crédits photos : La Presse Bisontine, C.G. 25, B. Pichène, L. Cheviet, Syndicat du marais.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online