La Presse Bisontine 135 - Septembre 2012
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012
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Tarifs redevance incitative pour tous les usagers
COLLECTE Les nouveaux tarifs des ordures ménagères Le vrai prix des poubelles A partir du 1 er septembre, vous paierez les ordures rejetées dans votre poubelle au poids et au nombre de levées du bac. Le point sur les tarifs. Première facture en janvier 2013, puis tous les quatre mois.
M oins de déchets balan- cés dans le bac gris équivaut àplus d’euros dans votre porte-mon- naie. En substance, les habitants duGrandBisontin ont compris le fonctionnement de la redevance
incitative.Apartirdu1 er septembre, l’applicationde la facturation inci- tative au poids et à la levée est effectivedans l’ensembleduGrand Besançon. Jusque-là, elle était en phase test. “Le système fonction- ne bien avec une réduction de 7%
des déchets depuis les cinq mois de phase test. Nous avons certes découvert des bacs orphelins (sans puces) et fait du rappel auprès des habitants durant cette période en leur indiquant qu’un bac ne serait plus levé s’il débordait. A partir
déchets à traiter à l’usine d’incinération : “La redevance inci- tative coûtera 1,40 euro par habi- tant et par an, contre 5,70 euros si nous avions construit un nou- veau four d’incinération.C’est une économiepourlacollectivité” annon- ce Jean-Pierre Taillard. Le système de pesée certifiée col- lecte 5 000 données par jour. Res- te à savoir si le Grand Bisontin payera plus cher au final ? “Non, répond l’élu. Si un ménage fait attention, il réduira même sa fac- ture.” C’est le principe dupollueur payeur.Selon l’A.D.E.M.E.,le coût des déchets dans leGrandBesan- çon, comparé à lamoyenne natio- nale, est plus faible : 95 euros par habitantetparanenFrancecontre 71 euros dans la C.A.G.B. alors qu’un Bisontin produit 485 kg de
déchetsparancontre525auniveau national. Encore faut-il avoir un composteur àdispositionpour voir sa facture baisser : 3 414 compos- teurs ont été vendus par le Sybert en 2010 contre 1 300 en 2009. Mais à trop faire croire que les bons ménages paieront moins, la collectivité oublie de dire que la redevance n’a cessé d’augmenter ces dernières années, en moyen- ne de + 1,9% par an et par habi- tant. De 69,10 euros, elle est pas- sée en 2012 à 77 euros, un chiffre qui ne baissera pas.Adernier titre d’exemple,unménage de trois per- sonnes àBesançondisposant d’un bac de 140 litres devrait payer 251 euros par an avec une collecte toutes les semaines. Cela équi- vaut à une facture de 83 euros par personne. A vous de comparer.
du 1 er septembre, la facture fera office de sanction” dit Jean-Pier- re Taillard, vice-président délé- gué en charge de la gestion des déchets. Pour gagner de l’argent, sortez votre bac gris lorsqu’il est plein et le moins de fois possible. La Presse Bisontine dévoile les tarifs selon le bac dont vous dis- posez (lire par ailleurs). Le mon- tant de la facture “incitative” est établi de la façon suivante : une part fixe, en fonction du volume du bac à déchets résiduels et du niveaudeservice,unepartvariable, calculée en fonction du poids du contenu du bac de déchets rési- duels (non recyclables) et du nombre de levées, c’est-à-dire le nombre de fois où le bac aura été vidé. L’objectif de cette redevance est de diminuer le volume de
La facture d’ordures ménagères arrive en janvier 2013. Les foyers peuvent gagner à condition de ne pas trop jeter.
Les phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 5 juillet Les perles du conseil Monique Ropers (Centre Ensemble) et le jeu de la séduction “municipale” : “Monsieur le Maire, j’ai une faveur à vous demander. Je ne vous entends pas. Parlez plus fort !” Réponse de Jean-Louis Fousseret : “Pourtant, j’ai un très bel organe.” Rires dans la salle. Lors du dernier conseil d’avant vacances, l’assemblée est détendue. Le maire en profite pour cadrer l’assemblée : “Nous ne sommes pas encore au bord de la plage. Je vous demande d’être concis.” La suite ne dit pas s’il demande aux élus d’être précis… Odile Faivre-Petitjean (MoDem) demande si le classement de Besançon en Ville touristique permettra aux commerces d’ouvrir le dimanche. Réponse du maire : “J’avoue ne pas pouvoir répondre à cette question. Cela m’arrive parfois.” En toute modestie bien sûr… Jean Rosselot (U.M.P.) était en forme. Il tacle Annie Ménétrier (P.C.) : “Je ne sais plus si on doit vous appeler Ménétrier ou Mélenchon-Ménétrier. Positionnez-vous ?” lui lâche-t-il au sujet du chauffage urbain. Jean-Louis Fousseret au sujet du commerce et des actions des commerçants : “Je dois me pincer ! Alors que l’on devrait dire que Besançon est une capitale régionale qui rayonne, certains font tout pour donner une mauvaise image.” Le maire et la cuisine centrale, toujours fermée malgré les investissements, et qui demeure une épine dans le pied de la majorité : “Nous sommes les victimes dans cette histoire.” Mireille Péquignot (U.M.P.) enchaîne : “Je me demande s’il y a un pilote dans l’avion ! On se récupère des procès ! J’espère qu’ils vous ramèneront dans la réalité.” Bis repetita : la majorité quitte le conseil pendant l’intervention de l’élue d’opposition. Réponse du maire : “Arrêtez de semer des mensonges, je suis au moins tant respectueux que vous des deniers publics. Vos propos sont scandaleux.” Le maire demande à Pascal Bonnet (U.M.P) de se désolidariser des propos de Mireille Péquignot : “Je m’en désolidarise” dit-il. Ambiance à l’U.M.P. qui ne semble plus du tout soudée… Jean-Louis Fousseret au sujet du sport : “Le B.R.C. est comme le Phénix, il va renaître. On va peut-être le baptiser Phénix ce nouveau club.” Nouveau nom mais problème déjà ancien. Fin du conseil dans une chaleur estivale, d’où la plainte de certains : “C’est un choix militant que d’avoir coupé la climatisation” précise le maire. Rendez-vous jeudi 20 septembre.
ÉCONOMIE Aide aux entreprises Pas de répit pour Gilles Cassotti
Pour contacter Gilles Cassotti :
gilles.cassotti@franch e-comte.pref.gouv.fr
Nommé début juillet commissaire au redressement productif en Franche- Comté par le ministre Arnaud Montebourg, Gilles Cassotti n’a pas de temps à perdre pour trouver des solutions pérennes aux entreprises en difficultés.
M ême homme, même mission ou presque. Il n’y a que l’étiquette qui change en même temps que le gouvernement.Com- missaire à la réindustrialisation sousNicolas Sarkozy depuis 2009, GillesCassotti a été nommé début juillet, parArnaudMontebourg, commissaire au redressement productif enFranche-Comté.Son rôle : “Tricoter des solutions sur mesure pour les entreprises en difficultés. Le ministre nous a dit que nous avions toute latitude
pour sauver les entreprises et les emplois qui vont avec” explique-t-il. Vaste sujet dans un contexte éco- nomique incertain où on ne croit pas beaucoup aux miracles (selon l’I.N.S.E.E., entre 2008 et 2010 la Franche-Comté
Il y a une accessibilité garantie au cabinet du ministre. Si on a besoin d’un coup demain, il nous aidera. C’est la première fois en trois ans que je vois le conseiller duministre répondre à nos ques- tions en moins de deux heures” remarque Gilles Cassotti. Dans la conduite de sa mission, il s’appuie sur une cellule régio- nale de veille et d’alerte préco- ce. Composée des principaux ser- vices ou opérateurs de l’État (Direccte, Banque de France, Direction régionale des finances publiques, C.D.C., Oseo) et de représentants du Conseil régio- nal, cette cellule veille à ce que soient prises en amont toutes les mesures destinées à identifier et prévenir les difficultés des entreprises. L’objectif est de dia- gnostiquer les problèmes le plus tôt possible pour les traiter sans délai. Pendant l’été, Gilles Cassotti n’a pas eu à faire face à un afflux de sollicitations de la part des chefs d’entreprises. Cela devrait - mal- heureusement - changer à la ren- trée de septembre, une période redoutée par beaucoup d’acteurs industriels qui craignent que leur carnet de commandes ne peine à se remplir. T.C.
Pas de miracles à attendre.
a perdu 10 000 emplois indus- triels). Gilles Cassotti n’est certes pas un magicien, mais il n’est pas non plus un vendeur de vent. Acteur de terrain, ce garçon de 38 ans a une connaissance pré- cise du tissu économique régio- nal et de ceux qui l’animent. Il connaît aussi parfaitement les arcanes de l’administration si obscure aux entrepreneurs. Par son expérience (il a traité plus de 200 dossiers en quatre ans), le commissaire au redressement productif est en capacité de créer des liens entre une entreprise et un ensemble d’outils qui peuvent l’aider à passer un cap difficile. Il est unmédiateur autant qu’un “pivot pour sauver unmaximum d’emplois” précise le préfet Chris- tian Decharrière. “Nous allons prendre les dossiers un par un.
Gilles Cassotti est un des 22 commissaires au redressement productif nommés dans les régions.
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