La Presse Bisontine 133 - Juin 2012

49

La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012

L.P.B. : Si Besançon peine à vous recon- naître, le Conseil régional en revanche a pris la mesure de votre talent ? A.R. : Aujourd’hui, la Région est un vrai partenaire, pas seulement pour nous mais pour toutes les compagnies de rue. Par exemple, elle accompagne financièrement la Franc-Comtoise de rue qui réunit plusieurs compagnies dont la nôtre, pour laquelle elle a débloqué 50 000 euros pour que la Franche- Comté soit bien représentée au festival “Chalon dans la rue”. La démarche n’est pas que financiè- re. Il y a derrière une volonté de nous aider à poursuivre notre tra- vail. La Salamandre est non seulement conventionnée, mais en plus cet- te collectivité nous a soutenus sur notre événement anniversaire. Elle nous a attribué une subven- tion de 25 000 euros sur un bud- get de 60 000. Par comparaison, la participation de laVille de Besan- çon a été de 6 000 euros à laquel- le s’est ajoutée une aide logistique. L.P.B. : Qui écrit les spectacles de la Sala- mandre ? A.R. : Ils sont plusieurs à le faire parmi les fondateurs de la com- pagnie. Nous n’avons pas de direc- teur artistique. Celui qui prend en charge l’écriture d’un spectacle va le suivre jusqu’au bout. Nous disposons à Moncley d’une salle de répétition de musique, puisque Bertrand Boss compose les musiques des spectacles. Chaque comédien apprend sa partition gestuelle et musicale. Pour tout mettre en place, nous partons ensuite en résidence dans un lieu comme le Moulin de Brainans. C’est là-bas que nous avons répé- té notre dernier spectacle, Essat, qui a été déjà été vendu deux fois cette année. Nous allons jouer en Italie et en région parisienne. L.P.B. : Finalement, comment expliquez- vous le succès de la Salamandre. Est-il lié seulement à votre savoir-faire dans la maîtrise du feu et dans la manière de le mettre en scène ? A.R. : Notre savoir-faire est recon- nu. Mais il faut y ajouter l’esprit collectif de la compagnie qui se ressent dans nos spectacles. Il y a toujours cette énergie de faire la fête ensemble. Le collectif et la création collective font de nous une compagnie à part. C’est com- me cela que La Salamandre est née, de l’initiative d’étudiants de la rue Mégevand qui faisaient de la musique ensemble. Avoir pu préserver cet esprit pendant 22 ans, c’est un vrai challenge. Propos recueillis par T.C.

R e n d e z- V o u s Festival Électro Clique, dernière

Fans d’électro, les 1 er , 2 et 3 juin aura lieu à Besançon le festival “Électro Clique” organisé par l’association Le Citron Vert. Dès le 31 mai, conférence à 20 heures à la Rodia sur l’histoire des musiques électroniques suivi d’une “Croisière Électro” sur le Doubs à 20 h 30. Le 1 er juin, ce sera la “Barbatek”. Dub, Hip-Hop, House, Techno, des concerts pour tous les goûts dans les bars de la ville. Le samedi 2 juin, “Électrocante” et le marché Zone Art de 10 heures à 20 heures suivi d’un final à La Rodia de 20 heures à 5 heures avec Atari Teenage Riot, Cookie Monstra, Al’tarba et d’autres grands noms de la scène électro. Enfin dimanche 3 juin, le temps est à la détente. L’Électroplage se tiendra de 11 heures à 18 heures à la Gare d’eau. L’ambiance promet d’être électrique ! Pour l’association Le Citron Vert, c’est la dernière d’Électro Clique, qui s’arrête, hélas, après cette édition 2012. Raison de plus pour venir en nombre.

TARIFS : CROISIÈRE : 12 EUROS. CONCERT À LA RODIA : 20 EUROS PRÉVENTE - 22 EUROS SUR PLACE (17 À 19 EUROS POUR LES ADHÉRENTS) WWW.ELECTROCLIQUE.COM OU 06 30 36 04 30

Exposition Violons rares au musée du Temps Métiers d’art en Franche-Comté se propose de faire découvrir au public le très exigeant métier de luthier à travers une exposition d’envergure internationale qui rassemble au musée du Temps des instruments hollandais des XVIIème et XVIIème siècles et des luthiers spécialisés dans ce domaine. La lutherie s’apparente aux métiers de l’ébénisterie ou de la sculpture sur bois. L’art de ces professionnels commence avec le choix des bois employés, déterminant pour la qualité sonore de l’instrument. Les Pays-Bas ont connu un siècle d’or entre 1600 et 1700 : c’est à cette période qu’un épanouissement culturel intense caractérise ce pays, notamment pour l’art de la lutherie. Aujourd’hui, c’est la rencontre entre deux luthiers, l’un Hollandais Serge Stam et l’autre Bisontin Maurice Beaufort, qui a permis la réalisation de cette première en France : le rassemblement d’une vingtaine d’instruments uniques issus de collections privées. LUTHERIE, LES MAÎTRES HOLLANDAIS - DU 19 MAI AU 3 JUIN MUSÉE DU TEMPS À BESANÇON - RENSEIGNEMENTS AU 03 81 87 81 50 Sport Fête du hand le 6 juin place de la Révolution L’Entente Sportive Besançon Masculine (E.S.B.-M.) organise mercredi 6 juin à partir de 14 heures “Révolu Hand”, une manifestation sportive à destination des jeunes. L’objectif est de faire découvrir le handball. Gratuite, elle offre la possibilité aux enfants âgés entre 6 à 12 ans et plus de s’initier à ce sport. Deux terrains seront tracés. Des handballeurs de l’équipe première seront présents ainsi que des internationaux français. Une séance dédicace est prévue. Des ateliers seront proposés. C’est Daniel Mourey, bénévole du club, qui est à l’origine de cette manifestation : “Je me suis rendu compte que beaucoup de gens ne connaissaient pas le hand. C’est le moyen de le faire découvrir” dit-il. L’E.S.B.-M. donne la priorité à la formation. Une augmentation de 45 % des jeunes a été enregistrée. Environ 350 enfants sont licenciés. MERCREDI 6 JUIN PLACE DE LA RÉVOLUTION À BESANÇON, DÉCOUVERTE DU HANDBALL AVEC L’E.S.B.-M. SÉANCE DÉDICACE AVEC DES JOUEURS INTERNATIONAUX Peinture Peintures et dessins sur les révoltes Arabes Le printemps arabe, un an déjà. 100 peintures et dessins de Bruno Medjaldi sont à voir à la salle Diderot à Besançon à partir du 1er juin sur le thème des révoltes arabes de 2011 et 2012. Cette exposition partira ensuite à Paris et en Tunisie. Le peintre Bruno Medjaldi tente de rendre compte de ces événements avec les moyens dont il dispose : la peinture et le dessin. Le résultat est là : des œuvres violentes, réalistes et colorées. Ces mouvements, divers suivant les pays et subissant les influences des puissances occidentales, sont porteurs d’espoir mais aussi de nombreuses incertitudes. SALLE DIDEROT À BESANÇON À PARTIR DU 1ER JUIN ET JUSQU’AU 30 JUIN, DESSINS ET PEINTURES SUR LES RÉVOLTES ARABES. RENSEIGNEMENTS : 06 81 95 74 97 Musique La Société des Concerts deBesançon en concert Vendredi 1 er juin, à 20 h 30, la Société des Concerts de Besançon donnera un concert exceptionnel au Temple du Saint-Esprit (à côté du marché). En première partie, le public entendra des chants liturgiques orthodoxes interprétés par le chœur de la Société des Concerts. Il cédera sa place en seconde partie aux choristes du Point d’Orgue de Jussey qui interpréteront des cantates sur le thème de la paix. La prestation de ces deux ensembles séduira les mélomanes qui se laisseront porter par les chants et l’ambiance des lieux. La Société des Concerts de Besançon est née en 1907. Elle est la première association musicale bisontine. À l’origine, elle s’articulait autour d’un chœur et d’un orchestre symphonique lequel prit son indépendance en 1948 pour devenir l’Orchestre de Besançon. Aujourd’hui, La Société des Concerts compte une quarantaine de choristes. RENSEIGNEMENTS AU 06 80 30 59 80 ENTRÉE 5 EUROS, GRATUIT MOINS DE 12 ANS

un appui financier de la part de la collectivité. Il faut partir de nous, des richesses présentes en Franche-Comté, et les valoriser. Si l’objectif est d’aller chercher des talents extérieurs pour ten- ter de faire un “Chalon bis”, ça ne fonctionnera pas. Un projet n’a pas d’âme s’il naît de la volonté de copier le voisin. Tous les gens qui sont en Franche-Comté sont des créateurs qui ont tous des idées. Il y a la matière pour faire de grandes choses. Nous n’avons pas été sollicités par rapport à un éventuel événement en prépara- tion à Besançon. S’il s’agit d’un projet de spectacle de rue, nous devrions être logiquement consul- tés au regard de notre expérien- ce. De plus en plus nous nous posi- tionnons dans la mise en scène d’événements. Nous avons acquis un savoir-faire dans ce domaine. L.P.B. : Ne croit-on pas à tort que les arts de la rue sont trop populaires et donc pas suffisamment originaux ? A.R. : C’est une forme d’art gra- tuite qui est plus basée sur l’émotion et le mystique. Popu- laire n’est pas péjoratif. Ce n’est pas l’antithèse d’intelligent. Les arts populaires sont intelligents et éveillent le public.

http://www.la-salamandre.com

MES VIENNENT DE MARS FEMMES DE VENUS

07/06/2012 BESANCON

MICROPOLIS CARRE OR: 49 € CAT 1 : 44 € CAT 1 CE : 41 € CAT 2 : 39 €

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online