La Presse Bisontine 133 - Juin 2012

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012

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GRANDE DISTRIBUTION Le phénomène du e-commerce explose

Pour faire ses courses, quelques clics suffisent La corvée des courses en supermarché, c’est fini ! De plus en plus d’enseignes mettent en place des systèmes de courses par Internet, du e-commerce qui permet au client parfois de se faire livrer ou de retirer son caddie déjà tout préparé. Exemple au Super U de la rue de l’Amitié à Besançon.

Q ui n’a pas un jour râlé au moment de monter dans la voiture pour partir faire les courses ? Il y a d’abord les kilomètres à faire, sans compter le temps mis pour trouver une place, ce satané jeton que l’on ne retrou- ve pas pour prendre le caddie, et le monde dans les rayons puis à la cais- se…Énervant, fatigant et, que de temps perdu à une époque où la vie paraît aller si vite. Heureusement, Internet a sauvé les hommes, ou plutôt en majo- rité les femmes, grâce aux supermar- chés virtuels, ces “cybermarchés” que toutes les grandes enseignes ont mis

te pas d’achats spécifiques par ce biais, ni même l’existence d’une clientèle particulière. “On a autant de jeunes actifs que de moins jeunes.” Seul élé- ment notoire : “Nous avons grâce à ce système élargi notre zone de chalan- dise. Les gens du Jura ou de Haute- Saône qui viennent travailler à Besan- çon font du coup leurs courses chez nous via Internet !” Et ça ne fait sans doute que commencer au vu des résul- tats d’une enquête nationale qui révè- le plus de 20 % d’augmentation sur le dernier trimestre pour l’e-commerce. Adeline, Jocelyne, Christine et Tho- mas sont là pour faire ce que vous ne voulez plus faire : pousser le caddie dans les allées du supermarché. Ces quatre personnes spécialement affec- tées aux “cybercourses” reçoivent les commandes par le biais d’un logiciel interne et, la fiche en main, ils pren- nent un caddie pour aller dans le maga- sin au milieu des autres clients en pre- nant bien soin de respecter la chaîne du froid. Le caddie est d’ailleurs ensui- te stocké dans un lieu prévu à cet effet. “Le panier moyen est assez élevé avec 50 à 70 articles” constatent-ils. “Dès 100 euros d’achats, le forfait de 4 euros pour ce service est offert.” Autre avan- tage de cette pratique : l’ordinateur se souvient de vous et connaît vos habi- tudes, vous proposant donc vos pro- duits préférés à chaque visite : “Ain- si, vous gagnez encore plus de temps.” Et c’est bien là le but des courses vir- tuelles !

en place. Créé au niveau natio- nal, le système “courses U” est appliqué depuis quinze mois par les équipes de Daniel Hournon à Besançon : “Certains clients nous le demandaient et nous savions bien compte tenu du temps que les gens passent devant leur ordinateur que nous allions répondre à une attente” confie le directeur. Alors, pour faire ses courses vir-

Ils font les courses pour vous !

Au Super U de l’Amitié, l’e-commerce représente en moyenne 1 000 caddies par mois. L’enseigne U (Hyper et Super) est un des précurseurs.

tuellement dans son magasin, rien de plus simple : “Il suffit de se connecter au site national, de taper son code pos- tal puis vous êtes orientés vers le super- marché le plus proche.” Commence alors un cheminement de rayon en rayon au milieu de quelque 14 500 références. Ceci étant fait, il suffit de régler ses achats en choisissant l’heure de retrait du caddie à l’accueil dumaga- sin de la rue de l’Amitié. En attendant une probable mise en place du princi- pe du “drive”, où tout est déjà en sachets, après l’agrandissement prévu d’ici un an. “Aujourd’hui, les courses par Internet représentent près de 1 000 caddies par mois. Ce service est assuré par quatre personnes qui vont pour vous dans les rayons” explique M. Hournon. Une réussite pour le directeur qui ne consta-

D’autres enseignes, comme Casino, s’y sont mis avec une méthode un peu différente. On remplit votre coffre au Casino Drive.

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