La Presse Bisontine 133 - Juin 2012

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 32

La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012

T.E.R. comme“Tout Est Rentré”dans l’ordre

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

T. E.R. comme “Tout Est Rentré” dans lʼordre . Fin du feuilleton entre la Région Franche-Com- té et la S.N.C.F. concernant les retards et annulations des trains express régionaux. Le 23 février, la présidente de Région piquait une colère en annonçant la suspension des paie- ments mensuels à la S.N.C.F. tant que le service rendu sur les lignes nʼaurait pas été rendu. 6 millions

dʼeuros ont été suspendus au mois dʼavril et non payés à lʼopérateur fer- roviaire. Dans notre numéro de mai, la rédaction avait rencontré la direc- tion de la société qui annonçait avoir remédié à une partie des problèmes. Cʼest visiblement le cas. Lors dʼune conférence de presse, Marie-Guite Dufay a annoncé quʼelle paierait bien le service, vu que la régularité des T.E.R. était (re)devenue correcte. “On revient sur notre décision car nous retrouvons une régularité com- parable à celle de lʼan dernier” dit la Région. Fin mars, la collectivité a noté 8 % de retards contre 25 à 40 % en jan- vier et février. En mars 2011, les retards étaient de 10 %. Les sup- pressions de trains ont elles aussi diminué : de 266 en février, elles sont

passées à 84 trains supprimés. Avec un trafic à la hausse de 13 %, ce nou- vel aiguillage de la S.N.C.F. devrait satisfaire le client dʼautant que les conducteurs ont cette fois-ci été for- més aux nouvelles lignes. Emma- nuel Guigon, directeur régional des T.E.R. que nous avions interrogé le mois dernier, rappelle que des amé- liorations sur la ligne Besançon-Bel- fort ont été réalisées avec une ponc- tualité passée de 76 à 92 %. Sur la ligne menant à Dijon, lʼévolution est également sensible avec 86 % de ponctualité contre 79 % en début dʼannée. Pour le reste, un renouvel- lement de matériel est engagé par la Région avec un appel dʼoffres de 160 millions dʼeuros. De quoi satis- faire les clients, toujours plus nom- breux (+ 13 %).

Fin de l’autoroute au rabais L a C.A.G.B. stoppe la convention la liant à la société autoroutière étaient nécessaires à la com- munication.

Besançon-Ouest. Lʼagglo payait 30 % du péage, la société auto- routière 30 % et lʼautomobiliste 40 %. “Cela coûtait trop cher compte tenu du trop faible nombre dʼutilisateurs des por- tions gratuites (628 clients sʼétaient abonnés à Libert-T pour 672 badges)” dit Jean- Claude Roy, lʼélu en charge des

transports. A.P.R.R. par la voix de Jacques Stackler se dit sur- pris de cette décision : “Cʼest au plus mauvais moment, là où les Bisontins auront le plus besoin quʼon stoppe ce servi- ce qui permettait dʼéviter les bouchons liés au tram, dit le chef de service Péage clientè- le. En plus, le nombre dʼabonnés est à la hausse. On ne com- prend pas.” Bref, la convention se solde sur un échec. Depuis 2009, les habi- tants du Grand Besançon, Mar- chaux plus particulièrement sʼétaient habitués à payer à moindre coût les entrées et sor- ties aux péages 3, 4 et 4.1. Pour lʼagglomération, débourser 55 000 euros par an est “deux fois supérieur à nos prévisions” avance-t-elle. 20 000 euros

Paradoxal, dʼautant que le Pass Liber-T était présenté par les politiques comme un excellent moyen de dévier le trafic péri- urbain sur lʼautoroute. “Sur les 628 abonnements, seulement 190 clients ont fait le choix de ne plus se reporter sur les axes bisontins et dʼaller sur lʼautoroute. Cʼest vraiment trop peu” argu- mente à nouveau Jean-Clau- de Roy. Aux habitants de lʼEst Bisontin de sʼadapter. “Nous avons fait le choix de stopper ce service seulement avant lʼété pour ne pas trop pénaliser les employés qui utilisaient ce ser- vice” ditA.P.R.R.. En septembre, lʼautomobiliste payera le tarif… ou choisira les axes gratuits. Sinon, il reste le vélo…

A.P.R.R. qui gère lʼA 36 pour une raison de coût trop élevé. Ce partenariat permettait à lʼautomobiliste du Grand Besan- çon de réduire sa facture péa- ge entre les sorties de Mar- chaux, Besançon-Centre,

L’agglomération estime que le coût (55 000 euros par an) était trop élevé par rapport aux améliorations de circulation.

Retour à la normale sur les lignes T.E.R. et pour la navette Auxon-Viotte.

Les cercueils “bio”

débarquent à Besançon

D epuis quatre ans, la Bisontine Chantal The- venin se bat pour que soit reconnu le droit dʼêtre incinéré dans des cercueils en cellulose. Nous avions consacré en novembre 2010 un reportage sur son com- bat. Beaucoup plus léger que le bois – 12 kg au lieu de 50 – le carton présenterait aus- si des qualités environne- mentales, rejetant beaucoup moins de CO2. La Bisontine a enfin trouvé lʼécho quʼelle cherchait auprès des Pompes Funèbres bisontines, rue de Belfort, qui ont décidé de com- mercialiser ce produit inédit à Besançon, pourtant agréé par le ministère de la Santé. “Ce genre de cercueils présente

un avantage économique et écologique. Nous avons de plus en plus de familles sensibles à ces questions” note Emmanuel Tattu, le gérant des Pompes Funèbres bisontines. Depuis sa commercialisation fin avril, aucun cercueil de ce type nʼa encore été vendu. Le tarif de ce cercueil en carton Made in France tourne autour des 300 euros (contre au minimum 500 pour un cercueil en bois), et “plus il y aura de demandes, plus les prix baisseront” ajou- te Emmanuel Tattu. La question du cercueil en cel- lulose ne séduit pas pour lʼinstant tout le monde. Si le crémato- rium de Besançon-Saint-Clau- de est prêt à accueillir ces cer- cueils en cellulose, ce nʼest

toujours pas le cas de celui dʼAvanne dont le gérant refu- se catégoriquement lʼidée. “Nous ne pouvons pas les accepter car nous ne sommes pas équi- pés pour lʼévacuation des fumées, prétend Laurent Kle- vezou, le gérant du crémato- rium dʼAvanne. En plus, cela nous paraît trop dangereux pour lʼopérateur qui introduit le cer- cueil dans le four. Nous ne vou- lons pas prendre de risque d finflammation brutale.” Des tests ont pourtant été réalisés dans plusieurs autres crématoriums, à lʼimage de celui dʼAvignon qui a déjà pratiqué plusieurs cré- mations avec un cercueil en cellulose. “Personne ne peut refuser dès lors que la personne a signé un testament créma- tiste” rétorque Chantal Theve- nin qui continue le combat pour que soit démocratisé ce pro- duit qui peut être également accepté pour une inhumation. Chantal Thevenin, à gauche, continue à mili- ter pour le cercueil en carton, désormais disponible aux Pompes Funèbres bisontines, rue de Belfort.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online