La Presse Bisontine 133 - Juin 2012

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012

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les moyens en œuvre pour facili- ter ce développement. Le dossier desMercureaux sera l’épine dans le pied d’Éric Alauzet. Cet élu “Europe Écologie-Les Verts” qui a toujours été contre le projet des Mercureaux, mais qui, pour ces législatives, est aussi le candidat duP.S.qui pour sa part a toujours été favorable à la voie des Mer- cureaux ! Je suis curieuxdedécou- vrir la pirouette que M. Alauzet fera pour ne pas trop perdre la face sur ce dossier. L.P.B. :L’emploi est la grande priorité du prochainmandat. Comment inverser la tendance, notamment dans les quar- tiers ? B.V. : Ce doit être la priorité de tous les futurs élus ! Issus dumon- de économique puisque je suis dirigeant d’entreprise, je serai pendant cette campagne le plus autorisé de parler d’emploi, puisque mes deux principaux concurrents sont pour l’un, pro- fesseur de sport agrégé et pour l’autre médecin homéopathe. Ils n’ont donc jamais dans leurs fonc- tions professionnelles été confron- tés ne serait-ce qu’à l’embauche de salariés. La baisse du chôma- ge passera par le développement du nombre de P.M.E. et par une simplification et des allégements des charges patronales et sociales. Il faut aussi donner plus de moyens à Pôle emploi, avec un rôle centralisateur pour la for- mation et la reconversion. Il faut aussi redonner le goût à l’engagement et au travail. L.P.B. :Comment percevez-vous la situa- tion des quartiers (Palente, Clairs- Soleils…),véritables“villes”dans la cir- conscription. Des habitants y jugent l’action politique bien mince. Que leur

répondriez-vous ? B.V. : La municipalité de Besan- çon a engagé des moyens pour réhabiliter ces quartiers. C’est le cas aux Clairs-Soleils avec un plan de réhabilitation urbaine, tant dans les domaines sociaux, économiques qu’urbanistiques. Concernant Palente,il y a un fort tissu associatif, mes filles fré- quentent la M.J.C. Palente, un exemple de dynamisation pour ce quartier. L.P.B. :L’écologie a été très peu présente dans la campagne présidentielle. Quels exemples concrets d’actions pourraient être menés dans la circonscription ? B.V. : Je suis actuellement en contact avecCorinneLepage pour qu’elle viennem’accompagner sur la circonscription. Pour Besan- çon, il n’y a rien à redire sur le plan écologique. C’est une ville reconnue et exemplaire dans ce domaine. En revanche, nous devons être très attentifs sur les problèmes de protection des rivières et sur les captages d’eau potable en vallée de la Loue.Cer- taines actions pourraient être menées en accompagnement des associations et autres syndicats qui œuvrent déjà dans ce sens. L.P.B. :Le salaire des politiques est sou- vent stigmatisé. Le revenu des députés vous paraît-il juste ? B.V. : Non. C’est d’ailleurs pour cela que je plaide pour une gran- de réforme du statut de l’élu.Pour les parlementaires, je pense que l’indemnité devrait en partie être calquée sur le revenuprofessionnel d’avant mandat. Être élu, c’est un engagement, pas un plan de carrière !

Le candidat de la société civile Contestant la suprématie des professionnels de la politique, l’entrepreneur du plateau de Saône se présente en toute indépendance dit-il. Avec une priorité : l’économie et l’emploi. BENOÎT VUILLEMIN Société civile

L aPresseBisontine :Pourquoiavez- vous décidé de solliciter le suf- frage des électeurs lors de ces législatives ? Benoît Vuillemin : J’ai décidé d’être candidat afin d’apporter une voix nouvelle et libre, dénuée d’esprit partisan. Ma volonté est de pou- voir répondre avec honnêteté et engagement aux préoccupations quotidiennes de nos concitoyens. Par ailleurs, l’Assemblée natio- nale est déséquilibrée et ne repré- sente plus correctement notre nation.Près de 50%de nos dépu- tés sont issus de la fonction publique. Ce n’est pas cohérent ! L.P.B. :Sur quels arguments prioritaires axerez-vous votre campagne ? B.V. : Sur le “bon sens” et “la socié- té civile”. Faire en sorte que des élus issus de la société civile siè- gent à l’Assemblée nationale et accompagnent les grandes for- mations politiques. Pour une pri- se de décisions plus juste. L.P.B. : Si vous êtes élu, quels dossiers porteriez-vous en priorité sur la cir- conscription ? B.V. : Jemettrai unpoint d’honneur àœuvrer pour sondéveloppement économique afinde retrouver une dynamique de croissance et sur- tout d’emplois. Développement en direction duHaut-Doubs et de

la Suisse. Terminer les travaux de la voie des Mercureaux et le passage à 2 x 2 voies sur toute la R.N. 57. Je serai aussi très atten- tif aux accès auxnouveauxmodes de transport (tramway, nouvelle gare Viotte et gare d’Auxon.). La mobilité et l’intercommunalité seront les grands enjeux de demain.Réseaux de bus,réseaux ferrés, nouvelle gare périurbai- ne. L.P.B. : Les zones rurales ne risquent- elles pas de pâtir d’un déséquilibre de traitement dans cette circonscription mi-rurale,mi-urbaine,au profit de la vil- le ? Quelle place accorderiez-vous à la ruralité ? B.V. : En réalité, il faut distinguer 3 zones : urbaine, périurbaine et rurale. Tout au long de ma cam- pagne, j’ai rencontré un grand nombre de maires de la circons- cription. Aujourd’hui, beaucoup de communes rurales se sont regroupées en communautés de communes et leursmaires et pré- sidents se battent pour conser- ver leur dynamique et leur attrac- tivité. Regardez les réussites de la ruralité, telles que Devecey, Marchaux, Roulans et surtout Ornans et la vallée de la Loue. Sans parler des communes com- meSaône ouThise,qui tant démo- graphiquement

qu’économiquement, ont su, au sein de la communauté d’agglomération, aller vers l’accroissement et le développe- ment. Le député est l’élu référent auprès des maires, il a un vrai mandat local avec un rôle impor- tant pour la ruralité. L.P.B. : L’abstention bat des records, notamment dans les quartiers dits“sen- sibles”. N’est-ce pas un constat d’échec du politique et comment faire pour inver- ser la tendance ? B.V. : Unéchec ?Bienévidemment ! C’est d’ailleurs aussi pour ces rai- sons que je suis candidat “socié- té civile”sans étiquette politique ! Les grands partis vivent en vase clos et se ferment aux vraies pré- occupations des Français.Je suis unhumaniste pensant que le pro- grès économique est indissociable du progrès social ! Comme mon slogande campagne ledit,“gauche, droite,mais surtout debons sens !” Il est temps que les partis poli- tiques s’ouvrent à la société civi- le, aumonde du travail,des asso- ciations et avec engagement ! L.P.B. :Les désengagements financiers de l’État sont souvent stigmatisés par les collectivités locales,sources de res- trictions budgétaires. B.V. : Je crois qu’il est vraiment temps de réformer notre systè-

me de décentralisation. 30 ans pour un résultat plus que mitigé et qui effectivement coûte très cher. Cela devra passer par un référendum. Il faut supprimer des niveaux et rationaliser les compétences. Il faudra faire des choix radicaux concernant les Départements. Mon avis est de les fusionner au sein des grandes Régions qui regrouperaientmême certains services de l’État.En fait, il faudrait des communautés ou agglomérations de communes regroupées en pôles métropoli- tains au sein de grandes régions disposant de pouvoirs plus éten- dus, voire au-delà de nos fron- tières avec des accords écono- miques et de développement avec nos pays voisins tels que la Suis- se. L.P.B. :La voie des Mercureaux a été un des grands chantiers de ces dernières années,désenclavant le plateau de Saô- ne. Votre avis sur l’achèvement du contournement ? B.V. : Il est effectivement urgent de terminer enfin ce chantier,voi- re au-delà,avec l’achèvement des 2 x 2 voies de la R.N. 57 jusqu’à la Suisse, puisque convaincu par le développement économique en direction duHaut-Doubs et de la Suisse.Nous devronsmettre tous

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