La Presse Bisontine 133 - Juin 2012

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012

L’Union des commerçants dans ses nouveaux murs

Le parking souterrain Cassin payant après 2 heures l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Anguille Le Front National est un parti démo- cratique puisque ses partisans sont en droit de concourir aux différenets élec- tions en France. Mais démocratique ne signifie pas pour autant respectueux de la démocratie et de ses règles qui apel- lent le débat et attendent la contradic- tion. Notre dossier consacré ce mois-ci aux législatives dans le Grand Besan- çon en est une preuve de plus. Tous les candidats connus au jour de notre bou- clage ont été sollicités pour répondre de manière équitable à nos questions. Tous ont répondu à nos sollicitations sauf un, telle une anguille, qui s’est lamentablement défilé et pire, n’a jamais donné suite à nos innombrables appels, messages et autres mails . Pourquoi ? Parce que moins le F.N. parle, mieux il se porte. Surfant sur les peurs et les rejets, réitérant à l’envi les vieux remugles et les antiennes, il refuse de se dévoi- ler au grand jour. Ses candidats d’ailleurs que l’on ne voit s’impliquer dans la vie publique qu’à l’occasion de ces élec- tions, sont le reste du temps insigni- fiants, isolés et repliés sur leurs posi- tions étriquées. Robert Sennerich, Sophie Montel et consorts sont tous du même tonneau : vociférant quand on ne les sonne pas, fuyants quand on leur don- ne une tribune. La peur du vide sans doute. Du Front de gauche à Debout la République, on a affaire pour ces légis- latives à des candidats, parfois anec- dotiques, parfois sans grandes idées sinon celles de leur parti ou seulement guidés par leur idéologie. Mais sincères. Car en tout combat politique il y a for- cément une part de vérité. Un seul par- ti, celui d’extrême droite, adopte l’attitude méprisable, et dangereuse car subtile, de l’esquive, du faux-fuyant et au fond, de la veulerie. Voter F.N., c’est se pré- cipiter tête première dans un miroir aux alouettes. Mais si tous les électeurs du F.N. sont respectacles et leur appel à entendre, le choc est rude pour ceux qui croient faire avancer le débat en votant pour les candidats soutenus par Marine Le Pen. Il suffit pour cela de constater à quel point les seuls élus F.N. qui sont parvenus au pouvoir dans le passé, dans quelques municipalités du Sud, se sont totalement fourvoyés et ont essoré leur ville par la calamiteuse gestion des affaires publiques menée par ces “responsables politiques” plus à l’aise en donneurs de leçons qu’en gestionnaires réalistes. Jean-François Hauser Éditorial

C hasser les voitures-ven- touses du parking sou- terrain de la place Cas- sin à Planoise, telle est la volonté des commerçants et de la Ville de Besançon. Au total, ce sont 62 places régle- mentées gratuites pendant deux heures qui sont propo- sées. Au-delà, elles seront payantes 0,60 euro les demi- heures suivantes et 5 euros maxi pour 24 heures Une bar- rière sera installée. Les 388 autres places demeurent gra- tuites et en accès libre. Sous le magasin Intermarché, de trop nombreux automobilistes avaient

confondu ce souterrain pour un parking privé… surveillé jour et nuit. Des jours durant, des auto- mobiles y stationnaient, obli- geant les autres à se garer loin de lʼentrée. Conséquence, la ville de Besançon le rend payant sur demande du magasin Inter- marché et de son représentant pour laisser libre ces espaces aux consommateurs venus fai- re leurs emplettes à Cassin. “Lʼobjectif est de permettre aux clients de se garer à proximité de lʼescalator afin dʼaccéder facilement à la galerie com- merciale” concède Raymond Bernard, président du conseil

dʼadministration dʼIntermarché qui évalue à environ 2 000 le nombre de personnes venus faire leurs courses dans cette galerie commerciale. Soit envi- ron 600 000 à lʼannée. Lʼadjoint au commerce Jacques Mariot était là pour rappeler que la Vil- le nʼavait rien à gagner finan- cièrement en rendant payant ce lieu. Le conseil consultatif dʼhabitants (C.C.H.) était éga- lement de la partie. Il a deman- dé à ce que les trottoirs, visi- blement peu visibles, soient peints. Cela sera fait assure la Ville.

Jérôme Cart, président de l’Union des commerçants (photo archive L.P.B.).

A près une longue pério- de dʼincertitude, obli- gée de quitter ses murs “historiques” de la rue Gus- tave-Courbet, lʼUnion des com- merçants de Besançon a enfin trouvé une nouvelle adresse. Cʼest au 25, rue Mégevand que son siège est désormais installé. Une vitrine moins visible, certes, mais des locaux plus fonctionnels selon Jérô- me Cart, son président. Seul hic : le loyer excessivement bas que lʼUnion payait jusque- là rue Courbet (à peine 120 euros par mois), est sen- siblement plus haut rue Mége- vand : 660 euros. “On avait promis à la Ville de quitter la rue Courbet avant le 30 avril, on lʼa fait. Mais pour trouver ce local, on sʼest débrouillé tout seuls comme des grands. Le problème, cʼest le budget alloué au loyer. On doit débour- ser 6 500 euros de plus par an. Les frais liés à ce chan- gement de local nous coûtent 9 000 euros.” Conséquence : lʼUnion devra faire des choix cette année sur le plan bud- gétaire. “Sur les exercices 2012 et 2013, nous devons finir dʼapurer les dettes que nous avait laissées notre pré-

décesseur. Il faut que nous fassions 20 000 euros de résul- tat positif. Donc, nous ferons des choix en éliminant tout ce qui nʼest pas prioritaire pour nous. On devra arrêter de financer lʼoffice municipal du commerce par exemple” pré- vient Jérôme Cart. Sur le plan des recettes, lʼUnion des commerçants peut comp- ter sur un total de 340 000 euros : 45 000 euros dʼadhésions, 80 000 euros de recettes pour la braderie dʼété, 66 000 pour la braderie dʼautomne, etc. Une des priorités actuelles de lʼUnion des commerçants est de soutenir ses adhérents tou- chés par le chantier du tram. À ce titre, lʼUnion a initié une action originale avec les ser- vices de lʼÉtat, destinée à mettre en place des actions de soutien et dʼaides aux com- merçants, notamment un grou- pement dʼemployeurs pour mutualiser les compétences des salariés de ces com- merces. “Jʼai dit depuis long- temps aux responsables du tram quʼils sous-estimaient le problème. Cʼest pour cela quʼon a décidé dʼinitier nous- mêmes des actions.”

Raymond Bernard, président du conseil d’administration d’Intermarché, en compagnie de l’adjoint au commerce, indique les places réservées aux clients.

Le portrait du maire mis à prix 5 000 euros

U ne peinture acrylique sur P.V.C. de 2,44 m par 1,22 m, colorée, contemporaine, originale. Le sujet lʼest tout autant puisquʼil sʼagit dʼun portrait de…Jean-Louis Fous- seret tenant une paire de ciseaux dans chaque main, sʼapprêtant à couper ce qui ressemble à une banderole de fête foraine. Lʼœuvre est signée Sabien Wit- teman, une artiste originaire des Pays- Bas.Ce tableau du maire est en vente 5 000 euros sur le site Internet de MʼArt Office dédié à lʼart contemporain. On se souvient quʼil avait suscité la controver- se lors de sa présentation à Besançon en 2010 dans le cadre de lʼexposition Made In Pavé organisée par le Pavé dans la Mare qui avait accueilli pour ce

projet des artistes en résidence dont Sabien Witteman. La polémique a été alimentée principalement par des élus de lʼopposition municipale. Ils sʼinterrogeaient sur lʼinnocence du choix du sujet sachant que le Pavé est sub- ventionné par la Ville de Besançon. La critique perd de son sens si lʼon sʼintéresse dʼun peu plus près au travail de Sabien Witteman. Cette artiste est connue pour son travail sur les hommes dʼaffaires et les hommes politiques. Ses portraits sont critiques, provocateurs, ironiques souvent. Lorsquʼelle a sollici- té Jean-Louis Fousseret, celui-ci aurait longtemps réfléchi avant de se prêter au jeu. Le résultat ressemble à tout sauf à un portrait officiel.

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2012 Commission paritaire : 1112i80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, les candidats, F.J. Médias, Musée du Temps, S.D.I.S. 25.

La peinture est signée Sabien Witteman.

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