La Presse Bisontine 133 - Juin 2012
DOSSIER
La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012
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LÉGISLATIVES : LA BATAILLE DE BESANÇON
Un mois à peine après la présidentielle qui a vu la gauche l’emporter, notamment à Besan- çon, les électeurs sont à nouveau appelés aux urnes pour élire leurs députés les 10 et 17 juin. Dans cette course à l’Assemblée Nationale, le Grand Besançon est concerné par deux circonscriptions. La première circonscription du Doubs couvre la partie Ouest de Besan- çon et un secteur qui s’étend jusqu’à Saint-Vit et Arc-et-Senans. La deuxième, elle, englobe toute la partie Est de la ville et une zone rurale qui couvre le territoire jusque dans le secteur d’Ornans. Les deux circonscriptions “bisontines” sont détenues par la droite. Depuis 2002 pour la première, depuis 2007 pour la deuxième. Les députés sortants Françoise Branget et Jacques Grosperrin sont candidats à leur réélection. Ils devront batailler dur pour sauver leur siège dans un contexte plus favorable à la gauche en ce moment. Pour échafauder ce dossier, La Presse Bisontine a voulu respecter la plus stricte équité entre tous les candidats connus au jour où nous bouclions ces lignes (le 14 mai). C’est pourquoi nous avons soumis le même questionnaire à tous, en imposant à chaque candidat un même nombre de signes. Certains ont débordé. Avec d’autres qui ont été plus respectueux des consignes, la rédaction a pu intégrer leur photo, voire une rapide biographie. D’autres candi- dats enfin n’ont jamais donné suite à nos sollicitations. Il s’agit, comme souvent, du Front National. Malgré d’innombrables sollicitations, les candidats du parti extrémiste n’ont même pas eu la simple courtoisie de répondre… Ils ne figurent donc pas dans ces colonnes. Légis- latives 2012, la bataille de Besançon. C’est le dossier - équitable - de ce numéro de juin.
ENGAGEMENT
Jean-Louis Fousseret et Yves-Michel Dahoui “La priorité est de gagner la deuxième circonscription”
Il n’y aura pas de candidature dissidente à gauche sur la deuxième circonscription. Jean-Louis Fousseret et Yves-Michel Dahoui ont décidé de ne pas se présenter. Ils soutiendront Éric Alauzet le candidat de l’union P.S. - E.E.L.V. au nom du rassemblement demandé par François Hollande.
J ean-Louis Fousseret et Yves-Michel Dahoui viennent de mettre fin au suspens. Les deux socialistes ont décidé de ne pas se présenter aux législatives sur la deuxième circonscription du Doubs après avoir laissé entendre que l’un ou l’autre pouvait être candidat. Finalement ce ne sera ni l’un ni l’autre. Il n’y aura donc pas de dis- sidence à gauche. Le maire de Besançon et son adjoint à la culture qui est aussi conseiller général du canton Besan- çon sud se rallient donc à Éric Alauzet, le candi- dat P.S. - E.E.L.V. respectant ainsi l’appel au ras- semblement lancé par François Hollande. Le nouveau Président de la République souhaite en effet que la gauche mette toutes les chances de son côté pour obtenir la majorité à l’Assemblée Nationale au lendemain des élections législatives. “C’est une décision responsable prise en commun avec Yves-Michel Dahoui. La priorité maintenant est de gagner cette circonscription” commente Jean- Louis Fousseret. “Il y a un contexte qui fait que j’apportemon soutien àÉricAlauzet.Je tiens comp-
conscription détenue par l’U.M.P. Jacques Gros- perrin, ils ne veulent pas prendre le risque de gâcher les chances de victoire avec une candida- ture dissidente. Ajoutons que s’ils s’étaient entê- tés dans cette voie,ils seraient allés contre la volon- té de François Hollande. En cas d’échec probable, c’est bien le candidat dissident qui aurait eu à en endosser la responsabilité et à en assumer les conséquences. Après une période de tensions, de polémiques autour de l’investiture d’Éric Alauzet (Les Verts) qui profite de l’accord P.S. – E.E.L.V. signé à l’automne 2011, la famille se réunit même si au passage certains au Parti Socialiste doivent ava- ler quelques couleuvres. Yves-Michel Dahoui et Jean-Louis Fousseret entrent dans le rang mais restent vigilants. “Éric Alauzet doit intégrer le fait qu’il n’est pas un can- didat Vert. S’il gagne il devra sa victoire aux socia- listes” rappelle l’adjoint à la culture, espérant que le candidat de l’union ne trahira pas la confiance qui lui est donnée. “Nous resterons attentifs à ce que le programme d’ÉricAlauzet soit cohérent avec celui de François Hollande et apporte les garan- ties indispensables de cohésion et de loyauté aujour- d’hui comme demain” préviennent les deuxhommes. Du côté des candidatures donc, avec le désiste- ment de Jean-Louis Fousseret et d’Yves-Michel Dahoui,la dernière inconnue est levée sur la deuxiè- me circonscription.Malgré tout,ÉricAlauzet devra ferrailler dur pour ravir à Jacques Grosperrin
te du vœu du Président de la Répu- blique. Il faut une majorité à Fran- çois Hollande. Nous devrons nous battre pour cela” complète Yves- Michel Dahoui. Même si les deux hommes restent persuadés qu’un candidat socia- liste “était le plus à même de faire gagner la gauche” sur cette cir-
Jean-Louis Fousseret va se concentrer sur les prochaines municipales.
(U.M.P.) ce territoire plutôt ancré à droite. La vic- toire de François Hollande et le report probable au second tour des voix du Front de Gauche qui a fait 15% lors de l’élection présidentielle à Besan- çon sont des éléments qui jouent en sa faveur. Le contexte est moins favorable à Françoise Branget
(U.M.P.) sur la première circonscription. La dépu- tée doit faire face à une candidature dissidente à droite incarnée par Mireille Péquignot. Cela va l’affaiblir davantage dans la lutte contre la can- didate socialiste Barbara Romagnan, sa princi- pale rivale.
“Une décision responsable”
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